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Effet de la culture en bande et du zaï sur l’amélioration de la production du mil et du niébé dans le département de Mayahi.


par Souleymane LAMINOU ADAMOU
Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi-Niger - Master II en production végétale durable 2019
  

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CHAPITRE I : CULTURE

EN BANDES ALTERNEES

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1.1. GENERALITES

1.1.1. Définitions des termes

L'association culturale peut être définie comme la culture de deux ou plusieurs espèces végétales (ou variétés) sur une même parcelle, avec chevauchement de leurs cycles biologiques dans le temps (Salez, 1988).

Il existe quatre types d'associations culturales correspondant à des « arrangements spatiaux » qui sont :

y' La culture mixte ou culture en mélange (mixed intercropping ou mixed cropping), se caractérise par une alternance des espèces à l'intérieur des lignes de semis ou bien une disposition en vrac sur le billon; les composantes y apparaissent intimement mêlées; il s'agit du type d'association le plus représenté dans l'Ouest Cameroun (Salez, 1988).

y' La culture intercalaire ou en lignes alternées (row intercropping) présente une alternance de rangs (ou lignes de semis) chaque rang étant composé d'une seule des espèces représentées (Traoré, 2009).

y' La culture en bandes (strip intercropping) fait alterner quatre à dix rangs de chaque composante de l'association; ces bandes sont suffisamment étroites pour qu'il y ait interaction des espèces et suffisamment larges pour permettre une culture indépendante de chaque espèce (mécanisation) (Salez, 1988).

y' La culture en relais ou dérobée (relay intercropping) fait interférer les cycles des différentes composantes pendant une période relativement courte, du fait d'un semis échelonné de ces composantes (Salez, 1988).

Dans la bibliographie rédigée en anglais, le terme « intercropping » correspond généralement aux cultures associées au sens large sans distinction entre les quatre types énoncés ci-dessus.

1.1.2. Principaux avantages des cultures associées

La période où les cultures associées n'étaient considérées que comme une pratique « arriérée », devant nécessairement évoluer vers la monoculture hautement mécanisée, semble maintenant révolue.

Les avantages les plus nets de la pratique des associations de cultures s'articulent autour de quatre axes :

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y' Une bonne utilisation des ressources de l'environnement (eau, éléments minéraux, lumière) : celle-ci est due à une complémentarité spatiale et temporelle des appareils foliaires et racinaires ; la couverture du sol, meilleure qu'en culture pure, limite les risques d'érosion, d'où l'intérêt des cultures associées sur fortes pentes; le billonnage, en assurant un meilleur enracinement, accroit cette complémentarité. Ces caractéristiques permettent aux associations culturales de tirer parti des milieux dont le niveau de ressources est limitant (Salez, 1988).

y' La stabilité et la sécurité des productions : la multiplicité des plantes cultivées entraîne une répartition des risques, toutes les plantes n'étant pas affectées au même degré par les aléas d'ordre climatique ou phytosanitaire. Cette stabilité se fonde essentiellement sur le phénomène de croissance compensatrice : le mauvais développement de l'espèce particulièrement sensible à un aléa donné est largement compensé par un surcroît de développement (du fait d'une disponibilité accrue des ressources) des autres espèces par rapport à celui qu'elles auraient eu en culture pure (Salez, 1988).

y' L'augmentation des rendements : l'utilisation plus efficiente des ressources et la croissance compensatrice aboutissent naturellement à un supplément de rendement (appelé «sur rendement», «over yield», «transgressive yield) de l'association par rapport aux cultures pures; ce « sur rendement » exprimé par le Land Equivalent Ratio (LER) se situe très souvent entre 20 et 50% voire plus lorsque l'on associe espèces annuelles et pérennes (Bedoussac, 2009 ; Beauval, sd).

y' Répartition plus régulière du travail dans le temps : cet étaiement du travail qui n'implique pas forcément une meilleure valorisation du travail permet du moins d'écrêter les pointes de travail (Beauval, sd).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon