CONCLUSION
Il paraît évident que le paysage gastronomique
Italien a toujours été très influencé par la
tradition, mais finalement plus citadine que campagnarde malgré que 90 %
de la population de l'époque vivait à la campagne. L'on
rattachait souvent un produit à la ville dont était originaire le
commerçant plutôt qu'à celui de sa production, plus
campagnarde mais méconnue des populations. De plus, les
caractériques géographiques de l'Italie sont dûes au
morcellement historique qui a favorisé la renaissance des cités
romaines notamment dans le Nord et le Centre, recréant ainsi des villes
où les habitants devenaient de plus en plus autonomes grâce au
commerce et à l'artisanat. L'histoire de la cuisine Italienne a donc
été sous l' influence majeure de l'essor commercial, même
si les aliments était issus d'espaces plus ruraux dominés par les
gouvernances des cités. D'un point de vue spécialités
culinaires, cette période avec son système économique qui
tendait à utiliser toutes les ressources locales spécifiques
à chaque territoire, a même créé des variantes qui
caractérisent encore aujourd'hui les réalités
gastronomiques des diverses régions d'Italie. Ainsi le
développement commercial lié à chaque ville instaure
définitivement le principe des « spécialités ».
En effet, après étude de la société Italienne et
compte tenu de l'influence des invasions diverses et du passage par des
évènements dramatiques dont ont été victimes les
populations européennes en général, on constate que chez
les Italiens, d'aujourd'hui comme de l'époque, la notion de gastronomie
et même d'alimentation est directement liée aux origines et aux
terroirs. Ces typicités les ramènent à leur
identité et à leur histoire tout comme elle confirme les origines
des habitants des villes citées comme : le « Pesto » de
Gênes, la « Pizza » de Naples, la « cassata »
Sicilienne, le « prosciuto » de Parme, et pour les recettes «
bistecca alla fiorentina » de Florence , « saltinbocca alla romana
» recette de Rome, « il risotto alla milanese » de Milan....
Qui n'en sont que quelques exemples.
Pour le gourmet italien, « typique » veut dire «
bon », et le goût de l'aliment est toujours associé à
son mode de fabrication la plus traditionnelle et ancienne possible. Ce
principe fait d'ailleurs le bonheur des publicitaires pour ne citer que
l'exemple de la campagne publicitaire pour « Il Mulino Bianco » (Le
Moulin Blanc) célèbre marque de biscuits Italiens et dont le
décor avait été replanté en Toscane juste pour
re-créer un climat rural au lieu de la Vallée du Pô
où le produit était rééllement fabriqué...
(Dickie, 2007 )
Il est à noter que, paradoxalement, peu de plats actuels
peuvent prétendre avoir des origines anciennes, notamment
Médiévales, les Italiens ayant plutôt une culture de la
« civilisation de table » basée sur les recettes culinaires et
les manières de consommer les aliments. D'autre part, Il transparait,
comme pour la France que les codes du « bien
manger » correspondent à ceux dictés par
l'Eglise, aux préocuupations diététiques et
médicinales mais aussi et surtout à beaucoups de snobisme,
notamment dans le choix des aliments ainsi que dans l'art de recevoir.
Toujours est-il que, même si à l'Epoque les riches
ne se délectaient que d'aliments choisis, la cuisine du terroir si
prisée aujourd'hui correspondrait plutôt à celle des
pauvres d'autrefois.
Ceci sera ma conclusion.
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