Le transfuge politique au sein des partis politiques implantés à Kisangani.par Marien Mwamba Ngwabi Université de Kisangani - Licence en sciences politiques et administratives 2004 |
Première partie : ARMATURE THEORIQUE.Dans cette partie, nous traitons d'abord au premier chapitre des généralités liées à la clarification des concepts et à la présentation des partis politiques implantés à Kisangani en 2003 qui constituent, en fait, le champ d'étude de ce travail. Puis dans le deuxième chapitre, nous tentons d'établir une critériologie de référence présidant à l'adhésion partisane à Kisangani. Chapitre premier : GENERALITES.Dans ce chapitre, il est d'abord question d'élucider les concepts fondamentaux de notre étude. En outre, il s'agira aussi de développer quelques théories importantes échafaudées par les spécialistes en sciences sociales en rapport avec ces concepts. Ceci est d'autant nécessaire parce que « une recherche consciente de ses besoins ne peut passer outre le nécessité de clarifier ses concepts, c'est-à-dire, préciser la ou les dimensions du phénomène désigné »13(*) Les concepts qui feront ainsi l'objet de cet effort théorique sont les suivants : transfuge politique et parti politique. Ensuite, il sera question de présenter certains partis politiques implantés à Kisangani en l'an deux mille trois et qui constituent notre champ de recherche. I.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS.Nous définissons dans cette section les concepts transfuge politique et parti politique et nous y développons des théories compilées relatives au parti politique. I.1.1. Le transfuge politiqueIl existe deux acceptions du transfuge. Le transfuge est d'abord « le fait pour un soldat de passer à l'ennemi »14(*) Il s'avère évidemment qu'une telle acception du transfuge en fait un concept militaire. Le transfuge est ensuite perçu comme « le fait pour un individu d'abandonner son parti, ses opinions pour un parti, des opinions adverses »15(*) cette acception du transfuge est dite politique. Ainsi défini, le transfuge politique se différencie de la désertion ou de la défection d'une part et, du schisme ou de la scission, d'autre part. En effet, le transfuge se distend de la désertion ou de la défection dans la mesure où celles-ci ne consistent qu'à un abandon du parti sans adhésion à un autre parti. De même le transfuge s'écarte du schisme ou de la scission dans la mesure où ces derniers sont collectifs et rompent l'unité du parti en le dédoublant alors que le transfuge, lui, l'érode. Le transfuge politique revêt certaines caractéristiques, il est personnel car il est un acte posé par un individu sans ouvertement entraîner d'autres membres de parti. D'où son opposition à la scission ou au schisme ; Il est volontaire car il est le résultat d'une détermination de sois vis-à-vis de la décision d'abandon du parti pour un autre. D'où sa différence avec l'épuration et l'excommunication qui sont des contraintes ; Il est enfin transitoire car il est un passage individuel d'un parti politique A vers un parti politique B. Qu'il soit enfin mentionné au passage que le transfuge politique s'observe surtout dans un système de partis qui est « un ensemble structuré constitué des relations tantôt d'opposition tantôt de coopération qui existent entre les partis politiques agissant sur la scène politique d'une même société politique »16(*) * 13 Robert King MERTON, Eléments de théorie et de méthode sociologique, Paris, Plon, 1965, p. 61 * 14 Dictionnaire Hachette Encyclopédique, Hachette livre, Paris, 2000, p. 1896 * 15 Dictionnaire Hachette Encyclopédique, op. cit. * 16 Daniel-Louis SEIL, cité par GUY HERMET, Bertrand BADIE, Pierre BIRNBAUM, Philippe BRAUD, Dictionnaire de la science politique, Armand Collin, 3ème Edition, Paris, 1998, p. 1977 |
|