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Le transfuge politique au sein des partis politiques implantés à  Kisangani.


par Marien Mwamba Ngwabi
Université de Kisangani - Licence en sciences politiques et administratives 2004
  

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I.2.2. La poursuite d'intérêts

L'implantation des partis politiques accompagnée de la distribution de certains dons (tricots, panes, allocations) a instillé, dans l'objet des membres des partis politiques, une conception sociétaire des partis fondée sur la poursuite des intérêts matériels, politiques et psychologiques.

L'adhésion, dorénavant orientée par la nécessité de satisfactions d'intérêts, s'expose à l'ère de « l'utilité maximale »33(*). Le parti qui promet le maximum de satisfactions est crédible.

Dans un système de partis où cohabitent, en interactions d'opposition et de coopération, divers partis politiques, les stratégies d'élargissement de l'électorat ont imposés le recours au mécénat aux fins d'attirer les adhérents. La dévotion à un seul parti est alors considérée comme une privation des multiples intérêts qu'offrent les autres différents partis politiques.

La fidélité au parti perd se sens : « on change de parti si les intérêts changent »34(*).

Ces volte-face naissent, en effet, de la disproportion entre l'aspiration infinie (de beaucoup gagner) qui est la nature de la volonté et les biens matériels particuliers qui se présentent toujours en quantité très limitée. Cette disproportion entraîne une insatisfaction permanente qui, pousse certaines activités de partis politiques à rechercher la satisfaction dans d'autres partis. Dès los se réalise le phénomène d'alteradhésion. C'est ainsi que 33,3 % de nos enquêtés l'affirment.

I.2.3. La conversion idéologique.

La conversion idéologique naît du doute d'abord et du désaccord idéologique ensuite. Ces doute et désaccord puissent leur origine dans la communication politique entre les leaders des partis et leurs partisans. Le choix des axes de communications incompatibles aux aspirations des adhérents en est le noeud gordien.

Ainsi une véritable communication politique entre le leader et ses adhérents vise en principe de brosser la sensibilité et les attentes de ceux-ci.

Dans la situation de crise profonde, le discours doit être celui prônant l'union, le rassemblement au détriment de l'affrontement et de la désunion. En cas de la quête de reconduction au mandat politique, la communication s'axe en principe sur le réalisme usant de la traditionnelle formule des sortants : « on sait ce que l'on a, on ne sait pas ce que l'on aurait » 35(*). C'est l'axe de la continuité s'opposant à celle du changement ; pour un parti challenger, prétendant candidat doit s'orienter vers l'alternance, le changement, le renouveau, la nouveauté et la révolution.

L'inadéquation ou le mauvais choix des axes de communication politique, fonction des circonstances et des aspirations populaires, suscite et engendre d'abord un candela de doute moins perceptible mais sensible et des mécontentements se cristallisant en désaccord ensuite dans la foule des partisans. La cohabitation des partis aidant l'adhérent décisif finit progressivement par changer d'opinions comme le disait Jean de la CROIX : « La conversion n'est généralement pas un changement brusque de croyance, mais la conquête progressive à un doute continu. Mais ce doute lui-même n'est possible dès le début, que par la présence insoupçonnée, mais réelle d'une autre croyance qui ronge la première à mesure qu'elle s'explicite ».36(*)

La comparaison entre idéologies finit par faire sortir l'adhérent de sa perplexité ambivalente modulée entre la volonté de partir ou de rester, le désir de protester ou de se taire. L'adhérent finit par choisir les extrêmes : la contestation et le départ du parti pour un autre parti dont les valeurs idéologiques sont estimées plus partageables. C'est pourquoi, une infime partie de nos enquêtés ont affirmé avoir quitté leurs partis parce qu'ils se sont convertis à l'idéologie d'un autre parti : 3,23 de nos enquêtés sont de cet avis. (cfr tableau n° 1)

* 33 Maurice DGER, op. cit. p. 187

* 34 Idem, p. 199

* 35 Michel BONGRAD, op. cit. Supra, p. 57

* 36 Jean de la CROIX, cité par Paul FOULQUIE, op. cit. Supra

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