Le transfuge politique au sein des partis politiques implantés à Kisangani.par Marien Mwamba Ngwabi Université de Kisangani - Licence en sciences politiques et administratives 2004 |
I.1.4. Les causes libertairesIl est évident qu'adhérer à un parti politique suppose un engagement tacite ou expresse au nom duquel l'adhérent consent de mettre ses forces, sa pensée, sa disponibilité, bref des pans entiers de sa liberté au bénéfice et service du parti. Ce dernier l'astreint à des obligations dont l'accomplissement équivaut à un étalon de mesure de fidélité et de ferveur de l'adhérent. Ainsi, attendre pour aduler le leader à l'aéroport, porter les pancartes, affiches et calicots du parti, défendre l'idéologie et les positions du parti, la présence régulière aux permanences, la régularité dans les cotisations, répondre présent aux manifestations du parti... sont là les obligations auxquelles est soumis l'adhérent au nom de son engagement au parti. Un tel engagement fait de l'adhérent l'homme lige du parti ou d leader et, comporte comme conséquence l'aliénation et l'asservissement de l'adhérent. Certains adhérents perçoivent d'un très mauvais oeil cet embrigadement comme le constatait Alain DUHAMEL : « il est prompt à reprendre sa confiance, n'adhérant qu'un instant juste au moment du vote ou bien à l'occasion de quelques grandes épreuves nationales, pour aussitôt reprendre sa liberté »28(*) Ils ne veulent pas être les tout-politiques entièrement consacrés à la cause du parti. Une telle attitude des adhérents tient à la difficultés de concilier la fidélité à un engagement et la nécessité de la liberté : une fidélité sans limites et sans possibilité de révocabilité passe pour être une sujétion. Quelques rares de nos enquêtés l'ont affirmé : 1 cas sur 60, (cfr. Tableau n° 1) D'autre part, le parti comporte des normes et valeurs orientant les comportements des adhérents. Ainsi, le non-conformité à celles-ci entraîne la réprobation ou la sanction du parti. Certains adhérents n'acceptent pas les sanctions et réfèrent s'en aller ; (cfr. Tableau n°1 , autres raisons) * 28 Alain DUHAMEL, op. cit. p. 22 |
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