CONCLUSION
Au terme de cette étude consacrée à la
RDC et le défi planétaire du réchauffement climatique :
Responsabilités et Opportunités conventionnelles internationales,
nous avons voulu découvrir les efforts fournis par la RDC sur les plans
nationaux et de coopération internationale pour atténuer le
réchauffement climatique étant donné son potentiel
forestier et hydrographique ; en plus, l'étude visait dégager les
limites de la RDC dans l'exercice de cette mission, les menaces auxquelles est
confronté le pays et les opportunités qu'il dispose pour la
facilitation de cette ambition.
Répondre à la question selon laquelle quelle
dans quelles mesures la RDC contribue -telle dans la lutte contre le
réchauffement climatique aux niveaux national et international, a
guidé notre esprit de recherche. Aux fins de progresser dans nos
recherches, nous avons estimé que, d'une part, la contribution de la RDC
dans l'atténuation du réchauffement climatique au niveau
international se justifierait par la participation de la RDC aux
Conférences des Parties sur le changement climatique « COP »,
et autres Conférences de coopération multilatérale,
plurilatérales, régionales et bilatérales, la signature et
éventuelle ratification d'Accords ad hoc et ; la tenue, en RDC, des
Conférences internationales sur la protection et la préservation
de l'écosystème, le financement des projets congolais de
développement durable (en l'occurrence l'investissement forestier) par
les partenaires internationaux, les projets conjoints de dégazage des
cours d'eaux contenant le gaz méthane « CH4 » et le dioxyde de
carbone « CO2 », etc.
Sur le plan national, il s'agit de la mise en place d'un cadre
institutionnel de la gestion forestière, des structures et autres
stratégies nationales, la tenue des Conférences et ateliers et
autres actions. En effet, la mise en place d'un arsenal juridique plus
performant tel que le texte de la loi cadre sur l'environnement qui a
été promulguée285, la loi sur
la conservation de la nature, et la loi sur l'eau.
Cependant, après analyse, nos investigations ont
révélé d'autres stratégies qui ont
été mises en place par la RDC dans cet effort de lutte contre le
réchauffement climatique. D'après ces analyses, il y a eu
également, sur le plan international, il existe aussi d'autres
stratégies telles que la souscription à la stratégie REDD,
stratégie-cadre nationale sur la REDD+ ; la stratégie LEDS ; la
politique, Stratégie et Plan d'Action en matière du changement
climatique ; la stratégie sur la réduction des Risques des
catastrophes ; le Programme d'Action National d'Adaptation au
285Il s'agit de la Loi n°11/2009 du 09 Juillet
20011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de
l'environnement.
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changement climatique « PANA » avec trois (3)
projets planifié dont PANA ASA qui a déjà pris fin, PANA
AFE, et PANA ZONE COTIERE, qui sont encore en cours ; le Plan National
d'Adaptation en RDC ; les plaidoyers quant à la prise en compte des
projets de lutte de contre la déforestation, la centrale
hydroélectrique, l'énergie renouvelable ; la Loi sur la lutte
contre la pollution provoquée par les activités humaines
(pétrole, insalubrité, politique industrielle, véhicules,
tout ceci générant le GES ; les Lois contre les Substances
Appauvrissant la Couche d'Ozone « SAO» (ex : Gonflage des mousses et
nettoyage des métaux par solvants).
Par ailleurs, sur le plan national, l'option pour les 15% du
territoire pour maintenir les forêts sous-forme des réserves ; la
mise en place d'un Plan stratégique national du développement
durable qui prévoit la création des aires protégées
à l'échelle de 17% sur terre et 10% en mer en 2020 et son
exécution en Provinces ; la stratégie nationale de la lutte
contre la déforestation officiellement adoptée en 2012 et
soutenue par les pays tels que Norvège, Allemagne, France,
Grande-Bretagne, et l'UE ; l'accélération du Programme de
reboisement, de protection de la forêt par la création des aires
protégées, de l'éducation et la participation de la
population. Il existe aussi des traditions qui contribue à la lutte
contre le réchauffement climatique. Par conséquent, ces
résultats nuancent les deux hypothèses de cette étude.
Après lecture de la situation écologique de la
RDC, de son ambition de contribuer à la lutte contre le
réchauffement climatique, nous avons trouvé qu'il existe un
problème au niveau même de la gouvernance, de la population et
même de la Communauté internationale.
Ainsi, dans l'avenir et au regard de la réalité
sur le réchauffement planétaire, il appert que la
Communauté internationale, de concert avec la RDC, prennent en compte
les besoins fondamentaux sacrifiés de bas peuples qui vivent ne
fût-ce que de l'exploitation forestière ou des produits des eaux
à chaque fois que la politique de lutte contre le réchauffement
climatique menace leurs intérêts ; au Gouvernement congolais de
revoir ses textes relatifs à la protection de l'environnement
(étant donné que certains d'entre eux sont devenus
obsolètes, d'autres favorisent la déforestation) et/ou repenser
une bonne politique de gestion de l'écosystème (avec
l'investissement des ressources humaines, matérielles et
financières), et sensibiliser la population sur l'éducation
environnementale (mésologique) ; à la population congolaise, de
changer les mauvaises habitudes et avoir une culture qui protège
l'écosystème.
Dans ce travail scientifique qui n'est qu'une brèche
à ceux qui s'intéresseront à une étude pareille,
nous ne prétendons pas à l'objectivité et la
neutralité axiologique absolues. Les chercheurs ultérieurs
pourront récolter les points de vue dans d'autres Provinces du pays.
Notre
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démarche méthodologique et théorique
étant falsifiables autant que les résultats de nos recherches,
nous laissons la porte ouverte à des critiques constructives et
fondées sur les principes scientifiques.
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