Section 2. : Tenue en ROC des assises
internationales
Paragraphe 1. Forum sur la Forêt et le changement
climatique pour le développement durable et rapport
d'évaluation PNUE en collaboration avec le Ministère
de l'Environnement à Kinshasa du 10 au 11 Octobre 2011
Tenue à Kinshasa le 10 Octobre 2011, organisée
par le Ministère de l'Environnement, conservation de la nature et
tourisme de la RDC, ce forum a regroupé plus de 400 participants. Il
était question, d'une part, sur le changement climatique et rôle
des forêts, les négociations climatiques et architectures
financières et, d'autre part, cinq objectifs majeurs ont
été décrétés, entre autres :
- Témoigner l'engagement de la RDC en matière de
la gestion durable et son leadership en matière de Réduction des
Emissions des gaz dû à la Déforestation et à la
Dégradation des forêts « REDD » ;
- Echanger sur les enjeux de la Conférence de Durban
(COP17) et y confirmer le rôle de la R.D.C comme chef de fil ;
- Echanger sur les initiatives novatrices en matière de
changement climatique ;
- Promouvoir le dialogue entre les décideurs de haut
niveau en RDC ;
- Mobiliser les partenaires techniques et financiers pour le
soutien de la RDC et les autres pays de la COMIFAC.
La tournure de négociation était de faire de ce
Congo vert, développé, promouvant l'économie verte,
responsable et leader dans le monde de demain. Plusieurs Organisations
internationale à base environnementale ont participé à ce
forum dont les plus importantes sont le Programme des Nations Unies pour le
Développement « PNUD », le Programme des Nations Unies pour
l'Environnement « PNUE », l'Union Européenne « UE »,
la Banque Mondiale et certains Etas soucieux de l'écosystème
mondial à l'occurrence les scandinaves.
A l'issue des travaux, il fut proposé d'avoir une
Police d'assurance sur le changement climatique interne à la
Sous-région, externe et globale pour assurer l'avenir des
générations futures. C'est cette Conférence qui a
suscité le rendez-vous à Durban (Octobre 2011) en Afrique
166 Entretien avec CT Halisi Tikala, Lundi le 8 Janvier 2018
à 14h.
[165 ]
du sud afin de poursuivre le dialogue vers une position
commune dans le cadre toujours de ce fléau. « La forêt et
le changement climatique » est donc le thème du forum,
organisé par les Nations unies, qui réunit du lundi 10 à
mardi 11 Octobre 2011, des experts internationaux et congolais à
Kinshasa.
Le propos du forum était d'encourager la
République démocratique du Congo à se lancer dans
l'économie verte.
La RDC a bien compris le message mais, elle aussi, elle a des
priorités. On ne le répètera sans doute jamais assez, la
forêt congolaise est le deuxième poumon de la planète
après l'Amazonie. Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour
l'Environnement « PNUE », elle est capable d'absorber quatre ans de
gaz carbonique de toute la planète.
Le Directeur du PNUE, Achim Steiner, était venu
expliquer aux autorités congolaises qu'elles sont assises sur un tas
d'or pour peu que cette forêt soit protégée et
valorisée en crédits carbone : « Entre aujourd'hui et
2030, la RDC peut gagner chaque année jusqu'à 900 millions de
dollars ».
Face à ces perspectives mirobolantes, le Ministre
congolais de l'Environnement José Endundo préfère garder
la tête froide et les pieds sur terre. Faire de la conservation, c'est
possible à condition de lutter contre la pauvreté sinon on ne
pourra jamais empêcher les gens de couper des arbres pour leur bois de
chauffe, soutient José Endundo.
Le Ministre estime que la Communauté internationale
doit aider le Congo à produire de l'énergie
hydro-électrique avec son fleuve géant. Quant aux crédits
carbone, c'est très bien dit José Endundo, «
à condition qu'ils arrivent : il n'est pas possible qu'après
Copenhague Conférence de Copenhague sur le climat 7-18 Décembre
2009, on passe deux ans à discuter sur la structure financière
des mécanismes de lutte contre le changement climatique et donc aussi de
lutte contre la pauvreté ».
Le message adressé par le Président Joseph
Kabila au forum insiste, lui aussi, sur la nécessité
d'accélérer les financements de la lutte contre le
réchauffement. En République démocratique du Congo, rien
n'est gratuit, et surtout pas l'air de la forêt.167
167 Extrait du discours de'Achim Steiner à l'occasion
de la réunion à Kinshasa le 10 octobre 2011 sur les forets et le
réchauffement climatique
http://www.rfi.fr/afrique/20111011-rdc-foret-changement-climatique-kinshasa-forum
consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'.
[166 ]
L'étude met en garde contre des tendances alarmantes,
telles que l'accélération de la déforestation,
l'extinction de certaines espèces, la pollution par les métaux
lourds et la dégradation des terres résultant des
activités minières, ainsi qu'une pénurie aigüe d'eau
potable affectant quelques 51 millions de Congolais. Cette étude
intègre les apports de plus de 50 partenaires, incluant des ONG, des
universités et des agences partenaires des Nations Unies.
Selon Achim Steiner, Sous-secrétaire
Général des Nations Unies et Directeur Exécutif du PNUE,
l'évaluation met en avant des opportunités stratégiques
pouvant soutenir la durabilité de la reconstruction économique
post-conflit de la RDC et accélérer les efforts de consolidation
de la paix : « Cette évaluation confirme la richesse unique des
ressources naturelles de la RDC et illustre comment celles-ci peuvent
contribuer à une croissance économique durable. Cependant, elle
révèle aussi les séquelles laissées par un conflit
financé largement par l'exploitation de ces ressources, ainsi que la
tragédie humaine dont souffre le peuple depuis trop longtemps ; le PNUE
espère que les résultats de cette évaluation galvaniseront
l'action et un soutien plus marqué de la Communauté
internationale et aidera la nation à s'orienter sur une voie plus
durable, capitalisant sur les opportunités offertes par une
économie verte en RDC »168.
Il s'agit d'aider la RDC à relever ces défis, un
doublement de l'aide au développement est urgemment requis (y compris
200 millions de dollars américains pour l'environnement).
L'évaluation vise à appuyer la création des conditions
favorables à « l'économie verte » en RDC et à
promouvoir un changement d'approche fondamental dans l'exploitation des
ressources naturelles du pays.
Financée par le Gouvernement de la Norvège,
l'Evaluation Environnementale Post-Conflit de la RDC, couvre la totalité
du pays, et pas seulement les zones affectées par le conflit, et fournit
70 recommandations, articulées autour de 15 secteurs et 13 « zones
sensibles » en terme de dégradation environnementale.
Avec cette étude, le PNUE ouvre la voie à un
soutien de la Coopération internationale à la RDC afin de
gérer durablement ses ressources naturelles sur le long terme. Le PNUE
propose de soutenir activement son partenaire Gouvernemental principal, le
Ministère de l'Environnement,
168
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=26571#.WJi-pncqLHI
consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'.
[167 ]
dans cet effort. Un pas important reviendrait à ce que
les recommandations de cette évaluation se voient attribuer une place
prioritaire dans un Plan d'Action National pour
l'Environnement169.
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