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La république démocratique du Congo et le défi planétaire du réchauffement climatique. Responsabilités et opportunités conventionnelles internationales.par Matthieu MUKENGERE NTAKALALWA Université de Kinshasa - Diplôme d’Etudes Supérieures en Relations Internationales 2018 |
P. La Conférence de Doha de 2012(COP18)[143 ] Après Kyoto, la Communauté internationale a négocié un nouvel Accord international ; cet Accord a été trouvé de juste lors de la Conférence de l'ONU sur le climat à Doha (2012), les Etats signataires se sont assignés l'objectif de reporter les objectifs de Kyoto vers 2020. La Russie, le Japon et le Canada se sont cependant retirés, ne laissant plus que les pays qui représentent 15% des émissions de gaz à effet de serre ; quel malheur une fois encore. Q. La Conférence de Varsovie de 2013 (COP19)La Conférence de Varsovie est une conférence sur le réchauffement climatique qui a eu lieu à Varsovie entre le 11 et le 23 Novembre 2013 au Stade National (National Stadium), à Varsovie, Pologne. Elle est la 19ème des Conférences annuelles (COP19/CMP9) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. La Conférence a réuni 10 000 participants venant de 189 pays, avec 134 ministres et présidée par Marcin Korolec.147 R. Conférence de Lima de 2014 (COP20)La COP 20 de Lima (2014) met, encore davantage, au premier plan, la nécessité d'efforts supplémentaires pour parvenir aux objectifs de maintien du réchauffement climatique sous la barre des 2 °C d'ici 2100. Elle débouche sur la rédaction d'un document préparatoire au futur Accord de la COP 21 de Paris et à l'adoption d'un texte de trente-sept pages148. S. Conférence de Paris de 30 Novembre 2015 au 11 Décembre 2015 (COP21)La Conférence de Paris de 2015 sur le climat a eu lieu du 30 Novembre 2015 au 11 Décembre 2015 au Bourget en France. Elle est à la fois la 21ème Conférence des Parties (d'où le nom COP21). La 21ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (avec195 pays participants), devrait aboutir à un premier Accord universel et contraignant sur le climat pour maintenir la température globale en deçà de 2°C. Les pays membres s'engagent à réduire la part du carbone dans leurs économies et les émissions de gaz à effet de serre qu'ils émettent. La COP 21, ou Réunion de Paris, est l'une des plus grandes Conférences internationales organisées sur les changements climatiques dans le monde149. 147 http://unfccc.int/portal_francophone/items/7662.php consulté samedi, le 17 Mars à 12h35'. 148Omeonga Onakudu, J. et alii, Op.cit., pp.81-84. 149 Bompengo, J., Changement climatique: la RDC disposée à lutter contre la déforestation In http://www.radiookapi.net/2015/09/09/actualite/environnement/changement-climatique-la-rdc-disposee-lutter-contre-la-deforestation consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'. [144 ] Prévu jusqu'au 11 Décembre 2015, ce forum devrait élaborer le premier Accord engageant l'ensemble de la Communauté internationale à réduire ses émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle.150 La COP21 est donc : ? Un Accord juste et différencie ; ? Un Accord durable et dynamique ; ? Un Accord universel contraignant ; ? Et après, un Accord juste et différencié. ? Un Accord juste et différencié Face au défi climatique, l'Accord reconnaît une responsabilité partagée mais différenciée des Etats, c'est-à-dire en fonction des capacités respectives et des contextes nationaux différents. Il prend, notamment, en compte le niveau de développement et les besoins spécifiques des pays particulièrement vulnérables outre les engagements financiers, les pays industrialisés devront faciliter les transferts de la technologie et plus largement l'adaptation à une cérémonie dé-carbonisée. En matière de transparence, un système permettant le suivi des engagements nationaux avec une certaine flexibilité pour les pays en développe est également institué afin de suivre les efforts de chacun. ? Un Accord durable et dynamique Un Accord à vocation à contenir l'augmentation moyenne de température nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriel) et à poursuivre l'action menée pour limiter l'élévation de température à l, 5°C. Pour cela, l'Accord de Paris prévoit que chacun de pays revoit, tous les cinq ans, ses engagements pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre. Chaque nouvelle Contribution Prévue Déterminée au niveau National « CPDN »151 devra intégrer une progression par rapport à la précédente. Les parties se sont engagées à parvenir à une fin des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les meilleurs délais afin de parvenir à un équilibre des émissions et leurs composantes 150 http://www.radiookapi.net/2015/11/30/actualite/environnement/debut-officiel-de-la-conference-mondiale-sur-le-climat-paris consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'. 151La Contribution Prévue Déterminée au niveau National « CPDN » est conçue par les Etats avec le concours des experts. [145 ] dans la deuxième partie du siècle. Les Etats sont également tenus d'accroitre leurs efforts d'alternation et de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. ? Universel et juridiquement contraignant Les 195 Etats parties à la négociation se sont engagés à formuler des stratégies de déve1oppement à faible émission de gaz à effet de serre sur le long terme. C'est la 1ère fois qu'un Accord universel est conclu en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Certaines règles juridiquement contraignantes s'appliquent aux Etats parties, comme l'obligation pour les pays développés d'apporter un soutien financier aux pays en développement pour la mise en oeuvre de l'Accord. ? Et après L'Accord sera ouvert à la signature des Etats le 22 Avril 2016 à New York pour une entrée en vigueur en 2020. La Décision de la COP21, qui accompagne l'Accord, fixe plusieurs étapes pour accompagner et préparer sa mise en oeuvre, réexaminer des contributions en 2018, mobiliser des financements pour atteindre un plancher de 100 millions de dollars par an en 2020. L'Accord reconnaît l'action des acteurs non gouvernementaux qui sont d'ores et déjà mobilisés à l'image de l'appel de Paris pour lequel 800 entreprises, investisseurs, villes et régions du monde s'engagent à dépasser le niveau d'ambition annoncée par l'Accord de Paris sur les changements climatiques152. ? Participation de la ROC : responsabilités et opportunités Plusieurs pays du monde, dont la RDC, ont pris part à la 21ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques « COP-21 » à Paris (France). A l'occasion de ce forum de haut niveau, Kinshasa s'est engagé à réduire son taux déforestation. Selon le Ministre congolais de l'Environnement et Développement durable, Bienvenue Liyota, « tout pays-membre de cette Convention doit dire comment il pense participer à l'effort de la lutte contre le réchauffement climatique. Il faut réduire le taux d'émission de CO2 sur le plan planétaire ». Liyota estime que la RDC, qui possède le deuxième massif forestier après l'Amazonie, a intérêt à réduire son taux de déforestation pour lutter efficacement contre le réchauffement 152Omeonga Onakudu, J. et alii, Op.cit., pp.84-85. Comme nous l'avons précisé dans les notes explicatives sur les pages précédentes, la Contribution Prévue Déterminée au niveau National CPDN est conçue par les Etats avec le [146 ] climatique à l'échelle planétaire : « La République démocratique du Congo a connu un taux de déforestation très élevée de 2000 à 2010. Ce qui fait qu'aujourd'hui nous sommes classés parmi les pays menacés par le réchauffement climatique. Voilà pourquoi, à Paris, nous disons que notre contribution, c'est de fournir des efforts pour réduire ce taux entre 15 et 20% d'ici 2030. Voilà ce que la RDC va promettre au monde entier. Et nous allons commencer à y travailler dès maintenant ». - La RDC attend 20 milliards USD de compensation de la COP21 Des compensations financières de la Communauté internationale seront attendues par la RDC lors du Sommet sur le Climat de Paris, la COP21. Dans ce long processus de lutte contre le réchauffement climatique, les Chefs d'Etats et de Gouvernements, aidés par des experts, ont déterminé les besoins du pays à 21, 622 milliards USD. A Paris, la RDC attendait obtenir donc des compensations substantielles dans le combat mondial contre le réchauffement climatique, une action qui s'inscrit dans la politique engagée en la matière par le Chef de l'Etat, Joseph Kabila qui s'est inscrit dans la dynamique de la recherche des ressources innovantes pour le budget national. Le dossier bien ficelé était déjà envoyé auprès du Secrétariat de la COP21.Sur le continent, la RDC est parmi les six pays qui s'étaient acquittés de cette obligation, c'est-à-dire qui avaient déjà honoré leurs engagements auprès du Secrétariat du Sommet. Elle fait partie des 59 premiers Etats qui avaient déposé leurs contributions respectives aux travaux de la 21ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Le document contenant la Contribution Prévue Déterminée du Pays avait été déposé le samedi 15 Août 2015 au Secrétariat, au nom du Chef de l'Etat, Joseph Kabila Kabange, qui l'avait avalisé. Pleinement dans l'action de lutte contre le réchauffement climatique, Joseph Kabila l'a érigé en priorité dans le processus de recherche de recettes innovantes pour le budget national. [147 ] concours des experts. A cet effet, la RDC a bénéficié du concours de l'Agence Française de Développement « AFD ». Classée parmi les priorités, la RDC attendait, au regard de son potentiel forestier et hydrographique, que les pays pollueurs mettent la main à la poche pour contribuer aux efforts qui seront consentis. Sous le leadership du Chef de l'Etat et la supervision du Premier ministre, le Ministre de l'Environnement et Développement Durable, Bienvenu Liyota Ndjoli qui pilote en interne ce dossier, était d'avis que la COP21 de Paris est l'occasion de faire entendre la voix de la RDC. Les secteurs prioritaires visés étant l'agriculture, la forêt et l'énergie153. - Participation de la ROC à la cérémonie de la Convention-Cadre de Paris sur le Changement Climatique (...) Parti de Kinshasa, le Chef de l'Etat, Joseph Kabila était arrivé à New York, le 21 juillet 2016, à 13h locales. Le but du séjour étant d'engager officiellement la RDC dans l'Acte d'adhésion à la Convention-cadre sur le Changement climatique, cérémonie prévue au siège des Nations Unies lors de la tenue même de la COP21, à Paris, du 30 Novembre au 11 Décembre 2015. Il avait été accueilli à New Lotte New York Palace par la délégation officielle congolaise qui comprenait le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Raymond Tshibanda ; le Ministre de l'Environnement et du Développement Durable, Robert Bopolo ; l'Ambassadeur de la RD C aux USA, François Balumuene ; et le Représentant permanent de la RDC aux Nations Unies, GataMavita. Ils ont été rejoints pour la circonstance par l'Ambassadeur de la RDC en France, Ileka Atoka, et le Directeur Général du Fonds de Promotion de l'Industrie « FPI », Constantin Mbengele ainsi qu'une partie de la presse privée et officielle. Le Conseiller Principal au Collège diplomatique du Chef de l'Etat, Barnabé Kikaya Ben Kirubi, faisait partie de la suite du Président de la République. Rendez-vous décisif pour le salut de la planète Terre, le premier Sommet mondial des Chef d'Etats et de Gouvernement à avoir lieu à l'ONU dans l'année 2016, est l'aboutissement d'un processus laborieux dont l'avant-dernière étape a été le Sommet de Paris de 2015, la RDC étant intéressée par ce processus. Pour rappel, elle avait abrité, le Sommet de l'Organisation 153 Le Potentiel, Sommet climat Paris : la RDC attend 20 milliards USD de compensation In http://7sur7.cd/new/sommet-climat-de-paris-cop21-la-rdc-attend-20-milliards-usd-de-compensation/ consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'. 154Mpengo Mbey, S., O., Grands Lacs, UN-COP 21 Joseph Kabila engage la RDC et l'Afrique, Juin/ Juillet 2016, N° 104, p.12. [148 ] Internationale de la Francophonie « OIF » sous le thème « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ». Au cours de ces assises, le Président Joseph Kabila a déclaré : « (...) Notre parti pris pour un développement équitable et durable doit être sans équivoque. C'est maintenant que nous devons poser les jalons pour léguer aux générations futures un environnement sain qui préserve l'humanité des catastrophes dues à la surexploitation des écosystèmes ». C'est dans cette foi que le Président Joseph Kabila avait parlé avec les Chef d'Etats et de Gouvernement présents à New York... Les pays participants étaient au total 195. Joseph Kabila a abordé les questions relatives aux tendances du réchauffement climatique dont la RDC a déjà pris conscience, aux engagements pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la volonté ferme de Kinshasa de soutenir l'effort mondial en la matière. Il avait également évoqué les atouts de la RDC pour son potentiel hydroélectrique avec notamment le site d'Inga détenant à lui seul 44 de 100 000 MW dont dispose la RDC. Joseph Kabila avait fait allusion au potentiel forestier faisant du bassin du Congo le second poumon du monde après celui de l'Amazonie. Deux atouts exclusifs en Afrique et dont Kinshasa, en raison de son leadership naturel, entend faire profiter la Communauté internationale. Certes, il y a là un prix à payer non seulement en termes financiers, mais aussi et surtout en termes de solidarité dans une coopération « gagnant-gagnant ». Du reste, les calamités qui s'abattent sur le monde à cause des perturbations d'origine humaine, ne choisissent ni régions, ni pays. Peu importe d'être coupable ou victime. Dans son discours du 25 Septembre 2013 à l'occasion de la 68ème Assemblée Générale Ordinaire de l'ONU, le Président Joseph Kabila avait souligné « le changement climatique constitue une menace pour l'Homme et ses droits fondamentaux, surtout pour les populations vulnérables dont celles du continent africain et des pays insulaires. Contribuer à en limiter l'impasse est, pour chacun de nos Etats, une responsabilité envers sa population, un service de l'espèce humaine et un devoir de solidarité internationale ». La participation remarquable de la RDC, à travers son Chef d'Etat en personne, à la cérémonie de la Convention-Cadre de Paris sur le Changement Climatique a tout du rendez-vous du donner et du recevoir154. 155Idem, pp. 14-15. [149 ] Le Vendredi 22 Avril 2016, l'ONU a accueilli le rendez-vous le plus important de son histoire après sa naissance des cendres de la Société des Nations. Cent quatre- vingt-cinq Chefs d'Etats, un de Gouvernement et autres hautes personnalités en provenance des pays-membres ont apposé leurs signatures au bas de la Convention-cadre sur les Changements Climatiques issus des travaux de la dernière COP tenue à Paris du 30 Novembre au 11 Décembre 2015.Parmi les prestigieux signataires, le Président Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo. Personnalité très attachée à la question climatique si l'on se réfère aux diverses prestations faites à ce sujet, la dernière en date étant le lancement du Programme national de reboisement, le 22 Janvier 2016, à Kinshasa. Le rendez-vous de New York n'avait rien d'étrange. Car au Chapitre 1errelatif à l'adoption, il était bien spécifié, successivement, au point 2 que prière est faite au Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies d'être le Dépositaire de l'Accord et de l'ouvrir à la signature à New York (Etats-Unis d'Amérique), du 22 Avril 2016 au 21 Avril 2017, au point 3 que le Secrétaire général est invité à «organiser une cérémonie de haut niveau pour la signature de l'Accord le 22 avril 2017» et, au point 4, les Parties à la Convention sont, à leur tour, invitées «à signer l'Accord à l'occasion de la cérémonie devant être organisée par le Secrétaire général, ou au moment qui leur semblera le plus important, ainsi qu'à déposer dans les meilleurs délais, leurs instruments respectifs de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion, selon le cas». Fort alors des prescrits de l'alinéa 3 de l'article 69 de la Constitution instituant le Président de la République en qualité de « garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et Accords internationaux », le Chef de l'Etat s'est assumé. Par ce geste, il interpelle la nouvelle Communauté internationale escomptée de la cérémonie du 22 Avril 2016 de sorte qu'elle soit, désormais, celle des femmes et des hommes délivrés de la violence faite à la Nature. Une communauté ayant besoin d'une révolution allant au-delà des considérations idéologiques et doctrinales parce que, plus que jamais, consciente des risques de mourir ou de l'intérêt de se sauver ensemble155. A ce rendez-vous du donner et du recevoir, quoi de plus normal pour Kinshasa que d'espérer recevoir à la mesure de son don. Après tout, la RDC y va avec tous ses atouts en termes de biodiversité. Dans plusieurs prestations, le Chef de l'Etat a mis l'accent sur ces atouts. C'est le cas dans son discours sur l'état de la Nation prononcé le 06 Décembre 2007. « Dans le domaine [150 ] de l'environnement, la sécurisation de la biodiversité et des sites du patrimoine mondial a fait l'objet d'une évaluation technique, de même que les effets sur nos systèmes du réchauffement climatique et des guerres des dix dernières années. Les conclusions sont désolantes et appellent une réaction urgente de notre part autant que de nos partenaires », avait-il déclaré. Dans le discours sur l'état de la nation du 15 Décembre 2014, il va renchérir : « Autant que les autres gouvernements dans le monde, nous sommes préoccupés par le réchauffement climatique et ses conséquences dramatiques. De par sa flore, riche et foisonnante, et ses immenses ressources naturelles, la République Démocratique du Congo ne saurait rester indifférente aux plaidoyers et efforts menés pour la sauvegarde de l'humanité ». Il faut admettre que la Nature a gâté la RDC. Plus que l'or ou le diamant, le pétrole ou le coltan, le Congo a le soleil, l'eau et la forêt. La somme constitue des sources d'énergies propres. Pour l'histoire, la RDC a contribué, avec son uranium, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais surtout à la consolidation de la démocratie comme système politique et du libéralisme comme système économique. La voici sollicitée, une fois de plus, avec essentiellement son eau et sa forêt pour une nouvelle ère mondiale fondée sur la préservation de l'Environnement conçu et compris comme «l'ensemble des éléments qui constituent le voisinage d'un être vivant ou d'un groupe d'origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d'interagir avec lui directement ou indirectement», en ce, inclus «l'air, la terre, l'eau, les ressources naturelles, la flore, la faune, les hommes et leurs interactions sociales», définit Toupi fonctionnaire après l'avoir été à Paris, la RDC a un message capital de la Communauté nationale passer à la Communauté international Puisse la cérémonie du vendredi 22 Avril 2016 entrer dans l'Histoire de la planète Terre. Vendredi 22 Avril à New York, au siège des Nations-Unies à 11h12' (heure de New York), le Président Joseph Kabila Kabange a été invité à s'adresser à l'humanité pleine et entière, celle de ses contemporains et celle à venir, la postérité au nom de son pays, le Congo et au nom des 49 autres pays, les Pays les Moins Avancés « PMA ». Kabila a été le troisième Chef d'Etat à être appelé devant le pupitre universel, qu'il fréquente certes lors de l'Assemblée annuelle, pour délivrer son message au monde qu'il a prononcé en deux langues qu'il a choisies. L'anglais d'abord, dont l'écho va plus loin et le français ensuite, la langue officielle de son pays. Hissés au-dessus à la tribune des plénières des Nations-Unies: le Secrétaire général Ban Ki-moon et le Président français François Hollande dont le pays a abrité, le 12 Décembre 2015, la [151 ] Conférence dite COP-21 à l'issue de laquelle fut adopté, par consensus, par les 195 Etats participant à la Conférence, l'Accord universel sur le climat et la nouvelle présidente de la COP 21.A noter également la présence de Ségolène Royal, la Ministre française de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, en charge des Relations internationales sur le Climat. Cette dernière semblait heureuse et satisfaite que Kabila ait honoré sa parole donnée lors de sa visite, le 14 Mars, à Kinshasa. Au sortir de l'audience que lui avait accordé le Chef de l'Etat congolais, la ministre française a reconnu avoir choisi de débuter sa tournée africaine par la RDC à cause du rôle qu'elle a joué lors des négociations sur le climat à Paris. « J'ai tenu à ce que cette séquence africaine commence par la RDC compte tenu du fait que la RDC a beaucoup aidé aux négociations et j'en ai profité pour remercier le Gouvernement parce qu'ils ont beaucoup aidé à faciliter les choses, à dénouer un certain nombre de problèmes ». Ségolène Royal a insisté sur le potentiel dont recèle la RDC, notamment dans le domaine de l'électricité, sa puissance et sa place en l'espèce dans le monde. Elle a annoncé avoir remis au Président Kabila, qui l'avait acceptée, une invitation afin qu'il se rende à Paris le 24 Avril 2016, à l'occasion de la signature des Accords de la COP21. Cette cérémonie a finalement eu lieu à New York au siège des Nations Unies, et joseph Kabila Kabange y a pris une part décisive. Aussi, avec responsabilité, le Congo «s'est-il engagé dans la voie de la gestion durable de ses forêts, sous-tendue par un cadre d'aménagement visant en priorité les forêts de production, et avec pour objectif; de garantir l'équité sociale et économique, ainsi que la satisfaction des besoins légitimes des communautés de base, qui demeurent les gardiens naturels desdites forêts».156 ? ROC, l'Assemblée nationale adopte des projets de loi autorisant la ratification de 4 Accords L'Assemblée nationale de la RD Congo a adopté, jeudi 12 Octobre 2017 à l'unanimité de 267 députés présents à la plénière, quatre projets de loi dans les secteurs de l'emploi des jeunes, de la santé, de l'agriculture et de la mise en oeuvre de l'Accord de Paris, au cours d'une séance sous la conduite de Aubin Minaku, président de la Chambre basse du Parlement. 156Mpengo Mbey, S. ,Op.cit, pp. 17-20. [152 ] Le Ministre de l'Environnement et Développement Durable, Amy Amatobe Nyongolo, répondant aux préoccupations soulevées par les élus du peuple lors de l'examen du projet de loi autorisant la ratification par la RDC de l'Accord de Paris, a déclaré que « l'adoption de ce projet de loi est un grand jour pour la RDC et toute l'humanité car, en ratifiant l'Accord de Paris, la RDC entant que deuxième poumon forestier dans le monde, va aider la planète dans la lutte contre le changement climatique ». La ratification de cet Accord est conçue comme la continuité de l'engagement exprimé par le Chef de l'Etat, Joseph Kabila Kabange, lors de sa signature à New York, a-t-il dit, soulignant que la RDC, l'un des pays pionniers dans la lutte pour la conservation de la nature, compte réduire les émissions des gaz à effet de serre à 17% entre 2021 et 2030 et de 40 à 50% d'ici 2050. Celui-ci permettra à notre pays d'avoir accès au financement renfloué par des grandes puissances en faveur de la conservation de la nature, martèle le Ministre Amatobe qui affirme que l'Accord a prévu des garanties sur l'accès et le droit de jouissance des communautés locales aux ressources forestières.157 En d'autres termes, le Ministre a donc expliqué l'importance qu'il y a pour la RDC de ratifier l'Accord de Paris. Cela permettra, d'après lui, d'offrir les avantages perçus sous plusieurs enjeux notamment, politique, diplomatique et forestier quant à cet accord. Par ailleurs, l'accord de Paris a été adopté par 195 Etats et a été signé à New York le 22 avril par le Président de la République. L'adhésion à cet Accord est perçue comme le symbole de la cohérence et de la continuité de notre engagement politique tel qu'exprimé par le Garant de la Nation. Hormis cela, la RDC, en adhérant à cet accord historique a affirmé son Leadership régional et international qui l'inscrit dans le peloton de tête des pays faisant montre d'ambitions dans le domaine de la lutte contre le changement climatique. Concrètement, selon les termes de l'accord et des décisions qui l'accompagnent, le fonds vert pour le climat qui dispose actuellement d'un capital initial de 10,2 milliard de dollars américains sera alimenté par les pays développés afin de canaliser des financements climatiques équivalents à 100 milliards de dollars américains à partir de 2020, année prévue pour l'entrée en 157 https://congoreformes.com/2017/10/15/rdc-lassemblee-nationale-adopte-des-projets-de-loi-autorisant-la-ratification-de-4-accords/ consulté Samedi, le 17 Mars à 12h35'. [153 ] vigueur de l'accord. Cette manne financière se présente indubitablement comme une opportunité à saisir pour la RDC, a précisé le Ministre de l'Environnement aux Députés. Selon Amy Ambatobe, cet Accord prévoit également un nouvel engagement financier précis à partir de 2025 puis il sera revu tous les cinq ans. Ce, avant de rebondir, également, sur les enjeux forestiers. `'La RDC qui détient plus de 145 millions d'hectares de forêts ; 2ème poumon mondiale après l'Amazonie, pour garder sa position de leadership dans la régulation du climat, elle devrait donc se sentir interpelée. Il en est de même de la sécurisation du droit d'accès des communautés aux ressources forestières. Ceci, en conformité avec l'article 13 dudit accord relatif à la transparence et à la souveraineté des Etats `', a-t-il dit. Amy Ambatobe précise qu'il en est de même de la sécurisation du droit d'accès des communautés aux ressources forestières garanti par la disposition sus évoquée dans le texte de Paris qui vient renforcer et garantir la gestion durable et efficiente de la forêt158. |
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