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La république démocratique du Congo et le défi planétaire du réchauffement climatique. Responsabilités et opportunités conventionnelles internationales.


par Matthieu MUKENGERE NTAKALALWA
Université de Kinshasa - Diplôme d’Etudes Supérieures en Relations Internationales 2018
  

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A. Réchauffement climatique

Le réchauffement est l'action de chauffer, rendre plus chaud ce qui s'est refroidi.

Partant de là, nous pouvons définir le réchauffement climatique comme étant la modification du climat de la terre caractérisée par un accroissement de la température moyenne à sa surface.

Le changement climatique est un concept qui désigne l'ensemble des variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné, au cours du temps : réchauffement ou refroidissement.

La problématique du réchauffement climatique ne passe outre de l'entendement de tous les Etats car l'humanité tout entière en souffre ; ses effets sont, pour ce siècle de temps, palpables. Le souci remonte après les Accords de Kyoto qui sont un Traité international visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatique « CCNUCC » dont les pays participants ont renoncé de tous. Signé le 11 Décembre 1997, il est entré en vigueur le 16 Février 2005 ; la RDC, quant à elle, le ratifiera le 23 Mars 200546.

Selon le Groupement Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat « GIEC47 » ou IPCC en anglais, le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou, par anglicisme, réchauffement global (anglais : global warming), est un phénomène d'augmentation, à l'échelle mondiale et sur plusieurs années, de la température moyenne des océans et de l'atmosphère. Ce phénomène désigne tant l'augmentation présumée depuis la fin du XXème siècle que la continuation présumée de cette augmentation dans le futur.

En admettant que le réchauffement climatique soit d'origine humaine (ce qui n'est pas du tout prouvé, et qu'en outre il ait des effets davantage négatifs que positifs, ce qui est discutable :

46MulambaZinde, O., Op.cit in http://www.memoireonline.com/03/15/8978/La-fort-de-la-RDC-et-la-problematique-

du-rechauffement-climatique-enjeux-et-perspectives.html consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'.

47Le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat « GIEC » est une Organisation ouverte à tous les pays membres de l'ONU. Fondé en 1998, il synthétise les informations fournies par des laboratoires du monde entier sur les impacts de l'Homme sur le climat, et donc sur la problématique du réchauffement climatique. Il est le versant scientifique de la CCNUCC dont l'antipode est la Conférence des Parties « CMP », versant politique, l'interface étant assumée par l'Organe Subsidiaire d'Avis Scientifique et Technique « OSAST », comme nous le verrons au 2ème chapitre de cette étude.

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- Certains veulent réduire tout de suite les causes supposées humaines (réduction des émissions de CO2) de façon draconienne. Ils ne se soucient pas de l'impact que cela peut avoir sur les pays développés, et bien davantage sur les pays en voie de développement, qui s'en trouveraient défavorisés par rapport aux premiers.

- D'autres affirment qu'on ne peut plus rien faire pour empêcher le dérèglement climatique et ses conséquences, et que l'acceptation du Protocole de Kyoto ne changerait pas grand-chose pour les 50 prochaines années. Il faudrait donc surtout chercher les moyens de s'adapter aux changements. Or, face aux problèmes environnementaux qu'ils dénoncent, les écologistes refusent des réponses nouvelles, des progrès techniques tels que les Organismes Génétiquement Modifiés de façon artificielle « OGM »48, le nucléaire pour remplacer le pétrole, etc.

On peut considérer l'atmosphère comme un réservoir d'énergie. Si l'effet de serre est plus efficace pour retenir l'énergie, ce réservoir se remplit et l'énergie emmagasinée par la surface terrestre augmente. En moyenne, l'énergie venue de l'espace et reçue par la Terre, et l'énergie de la Terre émise vers l'espace sont quasiment égales. Si ce n'était pas le cas, la température de surface de la Terre augmenterait sans cesse ou diminuerait sans cesse. En effet, si les échanges moyens d'énergie avec l'espace ne sont pas équilibrés, il y aura un stockage ou un déstockage d'énergie par la Terre. Le déséquilibre provoquera un changement de température de l'atmosphère. Les émissions mondiales de dioxyde de carbone devraient augmenter de 2,6%. Elles sont de 50% supérieures à celles de 1990. Leur augmentation ces derniers temps est notamment due à la forte croissance industrielle de certains pays en développement, comme la Chine et l'Inde.

Même si tous les pays respectaient leurs engagements actuels, la température mondiale augmenterait de plus de 3°C d'ici 2100. Or, pour le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat « GIEC », un réchauffement de plus de 2°C entraînerait une hausse du niveau des mers et des phénomènes extrêmes plus fréquents, comme les inondations, sécheresses ou tempêtes. D'après le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Changement Climatique, les modèles climatologiques permettent de prévoir que les températures mondiales augmenteront d'environ 1 à 3,5° centigrade et ce changement climatique attendu est le plus important jamais au

48Les OGM sont des entités biologiques capables de se reproduire ou de se transférer du matériel génétique, c'est-à-dire les plantes, les animaux, les micro-organismes ou organites, les cultures cellulaires, tous les vecteurs de transfert de gènes, ainsi que des entités génétiques sous-forme de séquences d'Acide Désoxyribo-Nucléique « ADN », dont le matériel génétique résulte des techniques biotechnologiques modernes.

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cours de 10.000 dernières années et risque d'avoir des répercussions majeures sur l'environnement mondial49.

Les projections des modèles climatiques indiquent que la température de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,1 à 6,4 °C supplémentaires au cours du XXIème siècle. Les différences entre les projections proviennent de l'utilisation de modèles ayant des sensibilités différentes pour les concentrations de gaz à effet de serre et utilisant différentes estimations pour les émissions futures.

Les changements climatiques ont un impact majeur sur environnement mondial qui est un domaine propice de la coopération internationale comportant tout ce qui concerne la vie des hommes, des animaux, des arbres et des insectes50.

Il est largement établi que les activités humaines contribuent à l'émission de gaz à effet de serre qui propage une augmentation progressive des températures mondiales, en particulier, la production d'énergie à partir des combustibles fossiles ou encore l'abattage des arbres et le défrisement des forêts par le feu, sont des sources des dioxydes de carbone « CO2 ».

Le changement climatique est parmi les principales luttes de l'Organisation des Nations Unies car ce changement climatique cause des pertes des vies humaines, de la flore et de la faune, plus d'un million des morts par an et bien plus encore des dégâts lui sont attribués : canicule, catastrophes et inondations, etc.

De l'avis de nombreux scientifiques, les changements atmosphériques et océaniques dus à l'activité humaine ont fait de la planète Terre un lieu dangereux en contribuant à l'augmentation de la fréquence et gravité des catastrophes naturelles51.

Aujourd'hui, la Terre est confrontée à un problème potentiellement grave, celui du réchauffement de la planète. L'atmosphère qui entoure la terre est composée d'une couche gazeuse, formée de gaz à effet de serre « GES » qui relie une partie de l'énergie solaire responsable de la chaleur, un phénomène qui est appelé « effet de serre ». Les molécules des GES comme la vapeur d'eau « H2O », le dioxyde de carbone « CO2 », le méthane « CH4 », le protoxyde d'azote « NO » ou les hydrocarbures chloro-fluoro-carbonés « CFC » sont fort utiles car elles permettent,

49 ABC des Nations Unies, New York, 2010, p.9 cité par cité par Omeonga Onakudu, J. et alii, Op.cit., p.1.

50 Document synthèse du Plan d'action environnemental cité par Omeonga Onakudu, J. et alii, Idem, p.1.

51Larson, L.H., « Catastrophe naturelle », in La New York Times, Juillet 2005, p.62, ccité par Omeonga Onakudu, J. et alii, Op.cit, p.1.

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non seulement à l'énergie solaire de traverser l'atmosphère, mais aussi d'absorber le rayonnement infrarouge qu'émet la surface terrestre. Si une partie de cette chaleur disparaît dans l'univers, l'autre partie demeure sur la terre. Les GES offrent ainsi à la planète la possibilité d'avoir une température moyenne de +15°C au lieu de -18°C, ce qui est bénéfique à la vie terrestre.

Mais aujourd'hui, l'accumulation, dans l'atmosphère, des gaz à effet de serre limite trop la réflexion de la lumière infrarouge et entraînerait le réchauffement progressif de la planète, aux conséquences plus ou moins graves, et ceci surtout sur les continents car les océans sont protégés par la grande inertie thermique. Cette augmentation des CFC dans l'atmosphère à plusieurs origines, surtout liées à l'activité humaine. Des causes naturelles d'abord, telles que les éruptions volcaniques, les rejets naturels du sol ou des animaux ; il faut aussi tenir compte de l'évolution naturelle du climat, qui a connu des périodes de réchauffement ou de refroidissement selon les époques. Mais ce sont surtout des causes humaines qui sont depuis quelques années ténues pour principale responsable de l'augmentation des GES52.

Pour nous, le réchauffement climatique est l'augmentation de la température de la planète conduisant ainsi l'Homme à vivre une chaleur non ordinaire et à mener de mauvaises conditions de vie et même la disparition.

a) Causes du réchauffement climatique

Si l'on admet la possibilité d'un réchauffement, la question de son origine suscite de très nombreuses interrogations scientifiques, toujours pas résolues. Les causes du changement climatiques peuvent être naturelles ou humaines.

? Causes humaines

La thèse de l'origine humaine du réchauffement est la suivante : les températures de la Terre sont en croissance en raison d'une production excessive de gaz à effet de serre, et plus particulièrement le dioxyde de carbone ; cette surproduction serait elle-même causée par une activité humaine excessive et une croissance démographique trop rapide. Le réchauffement climatique est largement attribué à un effet de serre additionnel dû aux rejets de gaz à effet de serre et principalement des émissions de CO2, à cause des activités humaines. Ceci est certainement dû à la combustion des énergies fossiles telles que le charbon, le gaz naturel, le

52Omeonga Onakudu, J., Introduction à la Géopolitique, Décembre 2011-2012, Inédit, p.36.

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pétrole, des rejets polluants issus des industries et des transports ainsi que de la destruction de grandes forêts équatoriales, la déforestation et l'avancée du désert.

Cette théorie s'appuyant essentiellement sur des modèles informatiques est très loin de faire l'unanimité dans la communauté scientifique. Comme l'écrit l'Institut Royal de Météorologie Belge, « les émissions humaines de CO2 jouent un rôle mineur dans le réchauffement observé en certains endroits de la planète ».

La déforestation a une incidence directe sur le réchauffement climatique : le déboisement génère des émissions des C02, et la combustion du bois, à laquelle ont recours les pays pauvres pour faire chauffer la nourriture, par exemple, produit également du protoxyde d'azote. Or, si ce dernier est normalement réabsorbé par un autre arbre selon les processus de la photosynthèse, comme c'est le cas dans les pays du Nord comme la France ou l'Allemagne, ce n'est pas aussi évident dans les pays du Sud, qui déboisent abondamment sans replanter ensuite de manière à assurer un renouvellement de la forêt. Mais, cette déforestation ne serait responsable que les 20 % de l'augmentation des GES, le reste étant dû la forte utilisation des combustibles fossiles tels que le pétrole, le charbon et le gaz naturel, en raison de l'industrialisation croissante et des extensions du secteur des transports, ainsi qu'à une agriculture de plus en plus intensive.

L'utilisation des énergies fossiles (avec par exemple la fumée des usines, le gaz d'échappement des véhicules) augmente la quantité d'émissions de C02, l'utilisation des engrais pour les cultures de l'évolution du nombre des ruminants (avec la fermentation des aliments végétaux dans les intestins de ces animaux) produisent du protoxyde d'azote et du méthane. Enfin, les CFC proviennent des vaporisateurs époques aérosols, mais sont en diminution depuis qu'ils ont été interdits par le protocole de Montréal en 198753.

? Causes naturelles

Selon cette thèse, le réchauffement climatique en lui-même est un phénomène naturel car bien avant la révolution industrielle les sociétés ont dû faire face à des changements graduels ou abrupts du climat durant des millénaires. Les variations de températures de l'atmosphère sont généralement liées à différents facteurs comme les fluctuations de l'activité du soleil ou la vitesse de la Terre. Mais, la cause majeure du réchauffement actuel de la planète est un phénomène appelé « effet de serre » qui arrive à perforer la couche d'ozone laquelle sépare le soleil de la Terre. Cet

53Omeonga Onakudu, J., Op.cit., p. 37.

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effet de serre à son degré élevé arrive à produire le Gaz à effet de serre lequel était attaqué par le Protocole de Kyoto.

L'effet de serre est un phénomène naturel de la basse atmosphère, qui contribue à retenir une partie de la chaleur solaire à la surface de la Terre, par le biais du pouvoir absorbant de certains gaz. En effet, le rayonnement solaire émis sous forme de courtes longueurs d'ondes, dont 30% sont faiblement réfléchies par l'atmosphère et 70% parviennent à la surface de la Terre, ce qui provoque un réchauffement de cette dernière. En réponse à cette absorption de chaleur, la surface terrestre émet un rayonnement de grandes longueurs d'onde (infrarouge) en direction de l'espace par certains gaz de l'atmosphère dits « gaz à effet de serre » qui renvoient une partie de ce rayonnement vers la Terre. Ces gaz empêchent ainsi le refroidissement de la Terre mais permettent son réchauffement voir aussi les éruptions volcaniques influentes également sur l'atmosphère en émettant de grandes quantités de poussières et de composants soufrés qui participent activement à l'effet de serre.

Nombreux sont ceux qui rappellent la variabilité naturelle du climat. Reid Bryson, un des fondateurs de la climatologie moderne, l'exprimait en ces termes : « bien sûr que la température croît ; elle croit depuis le début du XIXème siècle, avant la révolution industrielle, car nous sortons du Petit Age Glaciaire, pas parce que nous émettons plus de dioxyde de carbone dans l'air ». Les paléoclimatologues ont constaté que pendant le Dryas récent (dernier épisode glaciaire il y a environ 11 000 ans), la température a pu varier de 7 °C dans un sens comme dans l'autre en très peu de temps (quelques dizaines d'années). Une cause possible des changements climatiques (outre la variation de l'orbite terrestre) est l'activité solaire ; en effet, le soleil transmet de l'hydrogène en hélium, en libérant à chaque seconde une énergie considérable, en raison de la loi d'Albert Einstein : E = mc2.54 Il devient inexorablement une géante rouge, ce qui fait qu'à long terme (si l'on compte en milliards d'années), le réchauffement est une certitude.

Selon les experts du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat « GIEC », un tel événement serait en cours. Il serait lié au renforcement de l'effet de serre naturel par l'ajout de quantités massives de gaz à effet de serre d'origine anthropique dans l'atmosphère. Ces émissions sont notamment engendrées par la consommation des énergies fossiles, comme le pétrole ou le charbon.

54 L'équation E=mc2 est une formule d'équivalence entre la masse et l'énergie rendue célèbre par Albert Einstein avec sa publication e 1905 sur la relativité restreinte. Elle apparaît en 1900 chez le mathématicien et physicien français Henri Poincarré dans un article « la théorie de Lorentz ».

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A ce jour, de nombreux experts lui attribuent notamment la fonte des glaces, observée en été aux pôles et en altitude, la montée du niveau des océans (à la suite de l'arrivée d'eau douce, et par dilatation thermique des masses d'eau), ainsi que leur acidification.

Près de 30 millions de km3 de glace recouvrent l'Antarctique. Ce chiffre représente 2,1 % de l'eau présente sur notre planète. L'hydrosphère désigne les zones du globe terrestre occupées par de l'eau ou de la glace. Cette définition inclut donc : les océans, les mers, les cours d'eau, les lacs, les glaciers, les calottes polaires et les eaux souterraines. Pour certains, il faut compléter ces milieux par l'atmosphère (surtout la troposphère), où de grandes quantités de vapeur d'eau sont en suspension.

? Causes de réchauffement climatique en RDC

La perte de valeur provoquée par l'Homme (en particulier le carbone), est susceptible d'être caractérisée par une réduction de la couverture des arbres. Dans les études récentes entre 2000 et 2005, le pays a perdu chaque année, plus de 3000000 hectares de forêt, ce qui équivaut à 6000000 terrains de bot Bail et ce qui fait de la République Démocratique du Congo le 8ème au monde en termes de superficie perdue chaque année.

? Exploitation forestière : agriculture et exploitation de bois

Les cultures agricoles, à la fois commerciales et itinérantes traditionnelles, sont en pleine expansion dans les forêts du bassin du Congo et particulièrement dans les forêts de la RD Congo Combinées avec une augmentation des populations humaines, elles résultent souvent en une déforestation totale. Étant donné la faible densité des populations humaines dans l'intérieur des forêts du bassin du Congo, l'impact global n'est pas encore énorme. Cependant, certaines zones comprennent des points chauds pour la biodiversité, qui supportent de fortes densités humaines, notamment les forêts côtières, les forêts du rift Albertin et les forêts proches du rift Albertin dans l'Est de la RDC.

L'exploitation légale et illicite du bois dans les forêts du bassin du Congo est sélective car elle ne porte que sur un nombre limité d'espèces d'arbres de grande valeur. Les entreprises et les communautés locales n'exploitent qu'un nombre limité d'essence à haute valeur commerciale. Dans la plupart des régions, cette exploitation n'est toutefois pas réalisée d'une manière écologiquement durable, de plus, cette exploitation ouvre les forêts à la chasse et à l'agriculture, tend à introduire d'importantes populations de travailleurs et de chercheurs d'emploi exerçant des

Les économies de la Guinée équatoriale, du Gabon et de la République du Congo dépendent très étroitement du pétrole. Cette industrie est un acteur essentiel et des impacts négatifs

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pressions sur les ressources locales et facilite le commerce non durable de viande de brousse en apportant accès et marchés. Les congolais en exploitent aussi pour la fabrication de la braise et cette exploitation provoque une dégradation de la forêt. Une dégradation de forêt est une forêt secondaire qui, à travers des activités humaines, a perdu la structure, la fonction, la diversité des espèces ou la productivité normale associée à une forêt naturelle sur un site donné.

? Exploitation minière

L'exploitation du coltan, un minerai vital pour la fabrication de téléphones cellulaires et d'autres appareils électroniques, continue à attirer l'attention internationale et cause de sévère dégradation environnementale. L'exploitation du diamant et l'orpaillage se font dans de petits cours d'eau et peuvent détruire ces écosystèmes fragiles.

Les impacts directs sont généralement très localisés, mais les impacts indirects tels que la sédimentation, la pollution, l'abandon des activités agricoles et l'augmentation du braconnage peuvent être très étendus. Le manque d'application des meilleures pratiques, d'atténuation appropriée et de mesures compensatoires pour le secteur minier constitue clairement une menace pour les forêts et la biodiversité dans les forêts Congolaises.

? Activités industrielles

Actuellement, la pollution ne constitue, en général, pas un problème majeur dans la région. Elle est localisée et liée aux espaces urbains et aux activités industrielles surtout dans des grandes villes comme Kinshasa, Lubumbashi et Mbuji-Mayi. Cependant, les capacités de protection environnementale et de contrôle de la pollution sont extrêmement faibles dans le pays. Ainsi, l'urbanisation et l'industrialisation croissantes, augmentent considérablement le risque.

? Pétrole et gaz

Il faut signaler que la pollution, comme cause de du réchauffement climatique pollution, n'est pas du tout un problème pour le développement durable de la RD Congo mais nous le citons car ses industries pétrolières ont un impact sérieux de pollution dans la forêt du bassin du Congo, en général, dans laquelle la RD Congo occupe la moitié de son étendue. Ce problème est causé par les industries pétrolières dans le golfe de Guinée et dans les forêts du bassin côtier.

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importants sur l'environnement ont été observés. A côté du risque réel de grandes marées noires, la pollution générale reste un problème, l'abandon non conforme de puits de forage et de pipelines tout comme les impacts indirects, notamment le braconnage résultant de l'ouverture des massifs forestiers, menacent également la région, le manque d'application des meilleures pratiques d'un point de vue social et écologique demeure, à long terme, un défi important pour le développement durable55.

En dépits des causes du réchauffement climatique, ce dernier a des conséquences dans plupart de cas, négatives56.

b) Conséquences du réchauffement climatique

Si les estimations varient, on peut retenir les prévisions d'une augmentation de la température à la surface du globe complice contre moins de 2°C et 6°C au cours du XXIème siècle, et générant des risques écologiques aux conséquences importantes, tant pour la nature que pour les humains57.

Parmi les gestions assez difficiles à assurer s'ajoute aujourd'hui la gestion du climat. Plusieurs changements ont été observés dans le monde qui semble cohérent avec l'existence d'un réchauffement planétaire. Ce sont entre autres les modifications du climat et la fonte des glaces.

Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat « GIEC », créé en 1988, a pour vocation d'évaluer, d'un point de vue scientifique, l'influence de l'Homme dans le changement climatique, mais aussi d'en mesurer les risques et de proposer des stratégies d'adaptation et d'atténuation.

Le réchauffement climatique a plusieurs conséquences sur la biodiversité. Ces conséquences se matérialisent ou se rendent visibles par les signes tels que nous les avons précédemment développés dans le point relatif aux causes du réchauffement climatique. Ces conséquences peuvent être automatiques (négatives) ou positives pour l'humanité.

55Omeonga Onakudu, J. et alii, Op.cit., pp.58-61.

56Mulamba Zinde, O., Op.cit in http://www.memoireonline.com/03/15/8978/La-fort-de-la-RDC-et-la-problematique-du-rechauffement-climatique-enjeux-et-perspectives.html consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'. 57Omeonga Onakudu, J., Op.cit. , pp. 37.

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? Conséquences automatiques (négatives)

Il est des signes qui sont des faits les plus observés ; ces signes (faits) sont indiscutables et augurent des défis qui attendent l'humanité entière si le phénomène continue à s'amplifier. Le premier est, évidemment, la hausse globale de la température (de l'atmosphère ainsi que des océans).

Au clair, il s'agit ici, de la hausse du niveau de la mer et réchauffement des océans, de l'accroissement des températures mondiales moyennes, des changements graduels du régime des précipitations et, du recul des glaciers de montagne.

? Recul des glaciers de montagnes et hausse du niveau de la mer

On a pu observer une augmentation de 10 à 20 centimètres du niveau moyen des mers au cours du 20ème siècle, due à la fonte de glace.

A mesure que les eaux de surface des océans se réchauffent, l'eau se dilate et le niveau de la mer s'élève, ceci à cause de la fonte de glacier. Les grandes réserves glacières s'effondrent à cause du niveau élevé de la chaleur sur l'étendue de la surface terrestre.

On estime que les océans ont absorbé à ce jour 80 à 90 % de la chaleur ajoutée au système climatique. Ce réchauffement contribue pour 30 % à une montée du niveau de la mer par dilatation thermique des océans, 60 % de cette montée étant due à la fonte des glaces continentales (dont la moitié provient de la fonte des calottes polaires) et 10 % à un flux des eaux continentales vers les océans.

L'augmentation du niveau de la mer devrait se produire donc à la suite de deux phénomènes principaux liés au réchauffement. D'une part, la fonte des glaciers terrestres, dont l'eau rejoint la mer. Si la modification climatique dans le sens de réchauffement se fait déjà sentir par une diminution de l'enneigement à basse et moyenne altitude, (les stations de ski situées à moins de 1200 mètres d'altitude, comme celles de Vosgesen France, devraient prochainement disparaître), le risque d'avalanche, lié à une fonte plus importante et plus de glace, augmente au fil des ans.

De grands glaciers comme le Kilimandjaro, au Kenya, ont déjà perdu 82 % de leur superficie. La fonte accrue de ces glaces est, en outre, responsable d'inondations plus importantes et plus nombreuses dans les zones à risque se situant en aval des glaciers, que ce soit au pied de l'Himalaya ou des Alpes. Cela pourrait faire déborder aussi bien des lacs de montagnes, des

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fleuves et leurs deltas que des rivières ; il faut préciser que la fonte de la banquise des pôles ne devrait pas avoir un impact dans un futur proche (de même qu'un glaçon qui fond dans un verre d'eau n'augmente pas le niveau de l'eau) ; en outre, le réchauffement des pôles s'effectue très lentement, en raison non seulement du maintien de très basses températures, mais aussi de la faible pluviométrique.

Changement de l'accumulation des neiges au sommet du Kilimandjaro où cette montagne bijoux de l'Afrique a perdu 82 % de son glacier durant le XXème siècle et celui-ci pourrait avoir disparu en 2020. Les causes du recul du glacier du Kilimandjaro en Afrique sont débattues et sont un bon exemple de la complexité du réchauffement climatique et de la circonspection nécessaire dans l'analyse des données. Pour certains climatologues, ce recul est dû à une diminution des chutes de neige depuis le XIXème siècle.

Pour l'ONU, l'ouragan Sandy est révélateur de la menace posée par les changements climatiques.

Le GIEC résume les dommages ou conséquences du réchauffement climatique en ces termes :

· Une perturbation du cycle de l'eau ;

· Une augmentation de la fréquence et de l'intensité des catastrophes naturelles d'origine climatique (sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones) ;

· Une menace de disparition de certains espaces côtiers, en particulier les deltas, les mangroves, les récifs coralliens, les plages d'Aquitaine, etc ;

· Une diminution de 17,5 % de la superficie émergée du Bangladesh, de 1 % de celle de l'Egypte ;

· Une recrudescence du paludisme, et l'extension de maladies infectieuses comme la salmonellose ou le choléra ;

· Une accélération de la baisse de la biodiversité : disparition d'espèces animales ou végétales.

D'autre part, la hausse de la température des mers et des océans devraient engendrer une dilatation de l'eau, donc une élévation du niveau des étendues marines à la surface du globe entre 9 et 90 cm au cours du siècle. L'élévation du niveau de l'eau des mers menace de submerger les

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côtes basses (souvent dansement peuplée), comme celles du Bangladesh (17 % du territoire), de la Camargue, des Pays- Bas (6 % du territoire), et de toucher des villes comme Venise, New York ou Alexandrie, mais aussi des nombreuses îles, notamment celle de l'océan Indien (les Maldives) ou Pacifistes (les îles Marshall, Bauru, Cook.).

En 2001, les représentants d'îles menacées du Pacifique se sont réunis pour répondre des mesures préventives, telles que la construction des digues. Dans l'hypothèse d'un engloutissement irréversible, les populations devraient alors être déplacées, avec les conséquences psychologiques et politiques que l'on peut imaginer58.

? Changements graduels du régime des précipitations et dérèglement (déséquilibre) du climat

Parmi les gestions les plus difficiles à exercer, on ne peut pas épargner la gestion du climat. On remarque une augmentation de la fréquence, de la durée et de l'intensité des périodes sèches et des sécheresses, une variation de l'époque, du lieu et de l'abondance des chutes de pluie et de neige.

Le climat "devient fou" : sécheresses anormales dans certaines régions du globe, pluies diluviennes entraînant des inondations, augmentation de la fréquence des ouragans et tempêtes tropicales. Certaines régions connaissent un refroidissement, tandis que d'autres un réchauffement. L'on ne rencontre presque plus de grands icebergs de la nature de ceux qui ont fait couler plusieurs navires tels que le Titanic en 1912.

En Afrique, le phénomène est pur explicable : la sécheresse du lac Tchad nous prouve de modèle des effets de ce fléau, la diminution des eaux dans le fleuve Congo où le courant produit à base du barrage Inga est baissé car l'eau n'est plus à la hauteur, diminution de la profondeur au bijou lac Tanganyika, la monté du désert de Kalahari vers le Nord, accroissement des températures mondiales moyennes, etc.

La hausse des températures se répercute sur les schémas de production. La croissance et la santé des plantes se trouvent parfois avantagées par la diminution des périodes de froid et de gel. L'humanité souffre d'une hausse des températures, surtout si elle se conjugue à des pénuries d'eau. Certaines mauvaises herbes risquent de se propager vers des latitudes plus élevées.

58Omeonga Onakudu, J., Op.cit. pp.37-38.

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Les perturbations climatiques enregistrées plus particulièrement depuis une trentaine d'années ont souvent été lies au réchauffement. Si cette situation s'accentue, alors les vagues de chaleur ou des froids devraient effectivement se multiplier, ainsi que d'autres phénomènes.

Les inondations, telles qu'évoquées précédemment, seront aussi accrues par l'augmentation des précipitations, notamment dans les régions de moussons. Entre 1971 et 1995, de graves inondations ont touché plus d'1 ,5 milliards des personnes à travers le monde.

La sécheresse, touchant des grandes zones continentales des latitudes tempérées (Chine, l'Europe, Middle West américain), engendrait des problèmes de cultures (notamment celle des céréales), tandis que le réchauffement permettrait à des pays comme la Russie ou le Canada d'accroître leur production: L'aridification provoquerait, en outre et plus particulièrement en Afrique, des pénuries d'eaux potentiellement très graves: les cyclones seraient défavorisés, puisqu'ils se créent dans des conditions où la température se situe au-delà de 26 ° C; les maladies infectieuses comme le paludisme qui se transmet par les moustiques y prolifèrent dans les climats humides et chauds, seraient favorisée par la hausse des précipitations de la chaleur.59

? Modification de la répartition géographique de la faune et de la flore

Certaines espèces animales et végétales ont tendance à migrer vers le Nord, à la recherche de l'abri. En RDC l'on constate l'invasion de l'espèce rare « okapi » qui cherche refuge ailleurs alors que sa condition propre de vie est seulement favorable aux montagnes de la RDC.

D'après une étude publiée dans la revue scientifique américaine Nature le 08 Janvier 2004, le réchauffement climatique pourrait avoir pour conséquence de faire disparaître le quart de l'espèce végétale et animale avant de 2050. Plus exactement, à moyen terme, 18 % des espèces seraient concernées pour une hypothèse basse (comprise entre 0,8 ° C et 1,7°C), 24 % pour une hypothèse modérée (entrée 1,8 % et 2°C, et 35 % pour l'hypothèse haute (plus de 2° C).

On dénombre actuellement environ 1.700.000 espèces animales et végétales dans le monde, mais on estime qu'il y en aurait au total 14 millions, dont près de 85 % restent à découvrir, en particulier dans la forêt tropicale et le grands fonds marins. Or, cette biodiversité tend à disparaître, du fait avant tout, de l'action de l'Homme : la déforestation détruit l'habitat des animaux et des insectes, la surexploitation des terres et la désertification diminuent leurs

59Omeonga Onakudu, J., Op.cit., pp.38-39.

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ressources et freinent leur production, l'extinction des certaines espèces casse leur chaîne alimentaire.

La chasse a fait pratiquement disparaître le tigre, le léopard, l'éléphant, le rhinocéros (des mesures de protection ont été ou devraient être prochainement adoptées en leur faveur), tandis que le bouquetin des Pyrénées vient de disparaîtrait complètement.

Les polluants répandus en mer sont, eux aussi, responsables : par exemple, le naufrage du pétrolier Exxon Valdez en 1989, survenu au large de l'Alaska et qui avait provoqué la mort des milliers d'animaux et aussi aux marées noires causées par la société britannique British Pétrolium « B.P » sur les côtes mexicaines des dégâts et pertes écologiques énormes.

La pèche a également une lourde responsabilité passer d'une activité modérée à une activité intensive avec des navires-usines (dont les filets ne mènent d'ailleurs pas que des poissons, mais aussi des dauphins, des tortues de mer, ...) qui parviennent à pêcher (...) 85 millions de tonnes de poissons de mer par an, mettant en péril la survie dénombrée espèces. La morue, par exemple, a connu une disparition de l'ordre de 80 % de sa population60. On peut ajouter la pollution des côtes, due à une trop grande fréquentation touristique sur les littoraux, et surtout aux marées noires ou dégazages des navires, sont susceptibles de disparaître, non seulement les espèces animales (oiseaux, poissons, les mammifères marins), mais aussi les espèces végétales comme les coraux (les récifs coralliens seraient parmi les milieux naturels les plus concernés par ces dossiers).

A cette pollution due aux activités humaines devrait alors s'ajouter le réchauffement climatique qui, par les bouleversements qu'il implique en réduisant les zones propres à la survie des espèces, peut tourner à la catastrophe écologique.

D'après Union Internationale pour la Conservation de la Nature « UICN », 12 259 espèces menacées (toutes raisons confondues) ont été licenciés dans 181 pays en 2003. Le cas de l'ours blanc est significatif : d'après le World Wide Fund, « l'ours blanc dont on avait réussi à démonter la population va voir sa stratégie de chasse modifiées avec la fonte de la banquise » (libération. 9 Janvier 2004), et devient donc une espèce en péril, puisqu'il risque de ne plus pouvoir s'alimenter suffisamment.

60La Martinière, Le développement durable raconté aux enfants, 2003, cité par Omeonga Onakudu, J., Op.cit., pp. 39-41.

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Les espèces marines (poissons, coraux, algues, crustacés, éponge, anémones, méduses, ainsi que les êtres vivants microscopiques) sont aussi concernés, puisque l'augmentation de la température de l'eau provoque la diminution de la teneur un oxygène de celle-ci, menaçant alors la vie marine. Toutefois, les espèces peuvent s'habituer à une faible élévation température (de 1 à 2°C), et l'activation du métabolisme des algues provoquées augmenterait les quantités de C02, dont la photosynthèse, et donc la production d'oxygène par le phyplancton61. Mais, dans le cadre d'une hausse plus importante de la température de l'eau, les algues meurent, et ce sont d'autant plus qu'elles sont étroitement alliées aux coraux, eux-mêmes un danger.

Les espèces animales et végétales ont donc besoin davantage de protection de leur milieu de vie :il est de progrès qui ont été accomplis en matière de réglementation internationale ou régionale interdiction du braconnage, du commerce de peaux ou de l'ivoire, réglementation de la chasse en fonction des saisons et de périodes de reproduction, limitation de la pèche selon les régions, mais jour de protection du littoral-notamment armature déconstructions, programmes locaux d'épuration des eaux, sensibilisation des populations à la pollution... Mais il reste tant à faire ... surtout dans les pays du Sud, où les mesures écologiques ne font pas encore partie des priorités62.

? Conséquences positives pour l'humanité

En dépit des conséquences négatives sur l'Homme, il existe aussi celles positives lesquelles sont aussi associées au réchauffement prévu au XXIème siècle :

'7 Une plus faible mortalité hivernale aux moyennes et hautes latitudes ;

'7 Une augmentation éventuelle des ressources en eau dans certaines régions sèches tropicales et subtropicales ;

'7 Une hausse des rendements agricoles potentiels dans certaines régions aux latitudes moyennes (dans l'hypothèse d'un réchauffement faible).

Pour la France, par exemple, les simulations réalisées par les experts de Météo France suggèrent que le changement climatique :

Réduirait le caractère tempéré du climat avec un réchauffement moyen de l'ordre de 2° C ;

61Sciences et vie, janvier 2004, cité par Omeonga Onakudu, J., Idem, pp. 39-41. 62Sciences et vie, janvier 2004, cité par Omeonga Onakudu, J., Op.cit, pp. 39-41.

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Modifierait le régime des précipitations : augmentation de 20 % en hiver, diminution de 15 % l'été ;

Pourrait entraîner la disparition d'entre un tiers et la moitié de la masse des glaciers alpins au cours des cent prochaines années ;

Pourrait entraîner une réduction sensible du manteau neigeux dans les Alpes et les Pyrénées ;

Pourrait entraîner un affaiblissement du Gulf Stream, avec comme conséquence un refroidissement sensible de la façade océanique (- 4° C), ramenant les températures moyennes en France au niveau de celles atteintes lors de la dernière glaciation63.

? Conséquences de réchauffement climatique en ROC

En République Démocratique du Congo, les effets du réchauffement climatique commencent déjà à se faire sentir, et cela sous plusieurs plans tels : l'augmentation de la température (canicule), une influence sur les saisons bien que minime susceptible de provoquer des maladies, la pluviométrie, la perte de biodiversité etc.

Il s'agit ici de l'augmentation du nombre des canicules, du changement des saisons, des conséquences sur la santé et, de la vulnérabilité des forêts.

? Augmentation du nombre des canicules

En ce qui concerne la RDC, l'élévation de température risque d'augmenter le nombre de canicules (grandes chaleurs) d'ici 2020, alors que le nombre de jours de canicule est actuellement de 3 à 10 par an, rendant banale la canicule exceptionnelle de 2003.

? Changement des saisons

Le changement de saisons est une autre conséquence néfaste pour la RDC car la pluie n'est plus abondante comme jadis dans la cuvette centrale, la température moyenne était de 15°, aujourd'hui, le service météorologique nous renseigne que la température moyenne en RDC est désormais 20°.

63Mulamba Zinde, O., Op.cit in http://www.memoireonline.com/03/15/8978/La-fort-de-la-RDC-et-la-

problematique-du-rechauffement-climatique-enjeux-et-perspectives.html consulté Mercredi, le 08 Février 2017 à 18h30'.

Quand vous survolez le Bas-Congo (actuel Kongo Central) en avion par exemple, vous découvrez l'extension de la désertification avec des étendues de plaques dénudées, conséquence

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Au Katanga, par exemple, les températures moyennes changent suite aux activités minières, les feux de brousse de la forêt de Miombo, la baisse de niveau d'eaux dans le fleuve Congo (variation de débit du fleuve).

? Conséquences sur la santé

Des conséquences sanitaires des phénomènes climatiques sont redoutées : la mortalité associée à la chaleur, les vecteurs de maladies infectieuses dans diverses provinces et les allergies aux pollens aux latitudes moyennes et élevées de l'hémisphère Nord, l'émergence ou réémergence de maladies infectieuses. Les changements climatiques pourront modifier la distribution géographique de nombreuses maladies infectieuses.

Dans les milieux ruraux, de nombreuses sources et points d'eaux tarissent précocement obligeant les paysans de parcourir parfois de longues distances à la recherche de l'eau. La consommation d'eau des rivières devient une pratique courante et expose ainsi la population à des nombreuses maladies d'origine hydrique. Ce qui favorise le déclenchement des épidémies du type cholera et parmi les conséquences liées à la hausse de la température, il faut probablement craindre entre autres une recrudescence des maladies parasitaires.

? La déforestation et/ou Vulnérabilité des forêts

Les forêts de la RDC sont vulnérables aux sécheresses, cyclones et incendies ; pour les rendre plus résilientes au changement climatique, il faudrait un effort coordonné et multi-niveaux pour mieux utiliser les outils de conservation, avec notamment l'expansion des aires protégées, le contrôle des incendies, et l'application de la Réduction des Emissions due à la Déforestation et de la Dégradation forestière « REDD », outil destiné à protéger le carbone forestier mais auquel il manque des mécanismes explicites d'amélioration de la résilience forestière. L'assainissement viendrait au secours de ces dangers que connaissent les forêts de la RDC car, comme le définit Duncan, l'environnement comme étant un processus par lequel les personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain.

Depuis près de trois ans, les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir dans la région. L'augmentation de la température liée à l'impact de la déforestation et à l'émission des gaz à effet de serre est un des effets perceptibles du changement climatique.

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de la déforestation. Pour survivre, des habitants coupent du bois pour vendre, fabriquent de la braise et parfois brûlent la forêt en saison sèche pour attraper des rats.

La déforestation a aussi des terribles conséquences pouvant même provoquer des' érosions car les forêts redissent des eaux de pluies, elles interceptent l'eau recueillie par le sommet qui coule le long du tronc des arbres et les divise à travers les branches et les feuilles.

? La pluviométrie

Au Bas-Congo (actuel Kongo-Central), la conséquence du réchauffement climatique s'est fait sentir par les pluies abondantes, 72 pluies sont tombées en 2010 contre 55 en 2009. Pour le seul mois de Janvier 2011, la pluviométrie a déjà atteint 500 mm sur toute l'année 2010, c'est énorme déjà. La situation risque d'être catastrophique pour des années qui viennent. Il faut noter que la région du haut plateau du Katanga et celle montagneuse orientale sont confrontées à des problèmes sérieux de sécheresse ces deux dernières décennies, elles sont de plus en plus confrontées à une insuffisance de la production agricole due au retard fréquent du retour de la saison de pluie, encore ce déficit pluviométrique persistant entraîne sérieusement la une de la saison sèche.

? La perte de la biodiversité et des espèces rares

La République Démocratique du Congo est au coeur de la ceinture tropicale qui traverse l'Afrique. Le nombre d'espèces décrites dans le monde en 1992 était de 1.4 million, en 1997 il était de 1.7million. Les estimations de la diversité totale (mondiale) des espèces vont de 5 à 100 millions.

Aujourd'hui, nous ne connaissons pas la totalité des espèces (animaux, végétaux, etc.) qui vivent au sein de ces forêts tropicales. C'est d'ailleurs pour cette raison que la déforestation mondiale est un drame, puisqu'elle entraîne inévitablement la disparition, l'extinction définitive de certaines espèces. Mais aussi les maladies et le braconnage en sont les auteurs de la santé animale. La santé humaine et la biodiversité sont étroitement liées.

Les meilleurs exemples de cette relation sont donnés par le paludisme, le VIH/SIDA et l'Ebola qui ont des effets dévastateurs sur les capacités humaines locales on matière de gestion forestière, de conservation d'environnement. L'Ebola, à côté de ses effets sur les humains, extermine aussi les grands singes et d'autres espèces de faune sur de très grandes étendues des forêts.

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L'insuffisance des connaissances au sujet des lions entre la santé humaine et la santé animale, ainsi que la faiblesse des infrastructures capables de minimiser les effets des épidémies, représentent des menaces majeures pour la durabilité dans la région64.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand