2) Hypothèses
Les réponses provisoires à notre questionnement se
formulent de la manière ci-
après :
H1 : la libéralisation
financière pourrait avoir des conséquences positive sur la
croissance économique laquelle peut aboutir à une
accélération de l'innovation financière, qui se manifeste
par la création de nouveaux produits issus de la technologie
numérique et la création de nouvelles banques et autres
intermédiaires financiers ayant des capitaux purement nationaux car la
croissance de la production de toute économie dépend, entre
autre, de l'accumulation du capital qui, à son tour, requiert une
épargne suffisante pour satisfaire
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l'investissement nécessaire. Ainsi, la
libéralisation des taux d'intérêt sur les
dépôts affecte positivement l'épargne domestique sur le
long terme favorisant ainsi l'investissement et permettant d'atteindre une
première allocation optimale des ressources.
Ces mutations constituent un processus continu qui modifie
progressivement et en profondeur les modes de circulation des fonds, les
méthodes de transferts de risque et grâce au financement par
intermédiation, facilement l'indicateur de la croissance
économique entres autre le PIE est facilement tracé.
L'amélioration du taux de croissance du PIE pourrait ainsi impacter sur
la croissance économique.
A contrario, s'il n'y a pas une règlementation efficace
de la politique monétaire ou des politiques économiques, la
libéralisation financière pourrait avoir des conséquences
négatives entrainant ainsi la décroissance si et seulement si il
y aurait entré dans le secteur financier d'opérateurs sans
formation ni expérience adéquates : cas des « cambistes
ouvrant dans l'économie informelle », la difficulté pour les
autorités de connaitre et de s'assurer de la provenance des devises
étrangères et de la destination de celles qui sortent : risque de
blanchiment d'argent, l'asymétrie d'information entre les
opérateurs financiers et entre ceux-ci et la Banque Centrale : risque de
surprises désagréables sur la santé financière
réelle des intermédiaires financiers : cas de la BIAC.
H2 : La taille du système financier
est mesurer par contribution du système financier au
développement de l'activité économique ou à la
croissance économique. C'est-à-dire le pouvoir explicatif ou le
degré d'ajustement du système financier à la croissance
économique (Christian MPISHI 2015). Ainsi la
libéralisation dans le secteur financier
pourrait être un moyen efficace et simple pour
accélérer la croissance économique des pays en voie de
développement et d'agir directement sur cette même taille du
système financier.
La libéralisation est donc supposée influencer
positivement le développement financier qui, à son tour agit sur
la croissance économique via l'amélioration de l'investissement
privé par la baisse du coût du capital en général et
des capitaux propres des institutions financières en particulier. Cette
libéralisation conduirait à l'amélioration des conditions
de fonctionnement des banques pour des résultats accrus.
H3 : La libéralisation peut être
assimilée à un processus qui donne au marché le plein
pouvoir pour déterminer qui possède une garantie de remboursement
suffisante pour pouvoir bénéficier d'un crédit et à
quel taux. La libéralisation accorde aussi aux banques une
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autonomie leur permettant de gérer leurs propres
affaires. Ainsi, la libéralisation financière apparaît
comme une solution permettant la sortie d'un régime de «
répression financière » et constitue le point de
départ vers un développement sain et durable de
l'économie. C'est dans cette optique que la
libéralisation financière est adoptée par les pays et
qu'elle a séduit, ces dernières années, en particulier les
pays en développement. Cela suggère :
> Une élimination des contrôles sur les
crédits,
> Une déréglementation des taux
d'intérêt,
> Une libre entrée au sein du secteur bancaire et plus
généralement dans l'industrie des
services financiers,
> Une autonomie bancaire,
> Une privatisation des banques et
> Une libéralisation des flux de capitaux
internationaux.
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