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Conséquences de la libéralisation financière sur la croissance économique en RDC.


par Nathan KAYOMBO KANGULUMA A MUREZ
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Economiques et de Gestion 2019
  

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4.4 PERSPECTIVES

En considération des données sous analyse dans ce présent travail, nous allons faire une perspective sur l'évolution des variables dans le temps (Cfr. Tableau N°4 p64) N+2 c'est-à-dire deux ans de plus depuis la dernière année d'échantillon soit de 2016 à 2021, puis nous allons projeter aussi le taux de change de la conduite de la politique monétaire, ici représentée par une autorité monétaire qui est la Banque Centrale du Congo en fin nous allons faire une démonstration du comportement de l'intermédiation bancaire.

Quoiqu'il est vrai que la libéralisation financière a donné des résultats réels en vue de l'accroissement et du développement économiques, le crash financier des années 20072008 a démontré les limites en cas de dérèglement majeur du système financier, comme celui qui avait suivi la crise des subprimes aux USA et qui a eu des répercussions sur les économies mondiales qui sont si imbriquées dans la mondialisation.

Des signes avant-coureurs avaient pourtant précédé cette crise, mais le manque de réactivité des gestionnaires de certaines banques pour l'arrêter avait conduit à ce qu'elle se généralise et affecte tout le secteur financier américain et mondial jusqu'à ce que des solutions furent trouvées par les autorités monétaires américaines (Gorton, G. & Winton, A, [2002, p4]).

Depuis plus de deux décennies, le secteur financier de la RDC est libéralisé, cette structure a montré ces faiblesses dans l'économie, dans le cas de la BIAC (Banque Internationale pour l'Afrique au Congo, une filiale de la BIAO) fournit un exemple observé récemment de la situation d'un opérateur financier qui s'est trouvé coincé dans une crise de liquidité dans un environnement de libéralisation financière, présentant un contraste avec

Figure N° 6 : Projection du PIB Réel

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d'autres opérateurs qui continuaient à jouir d'abondantes liquidités. Cette situation a ralenti la croissance économique car les épargnant voudraient tous retirés leurs épargnes et l'intermédiation bancaire du pays semblait être de plus en plus moins fiable.

Cette crise, non seulement pose les fondements d'une nouvelle appréhension macroéconomique (la crise financière ayant sensiblement amendé toutes les prévisions de croissance économique), mais elle pose également plus fondamentalement la question de la contribution des banques et de la finance à la croissance économique. Si l'on admet aujourd'hui que les banques et les marchés financiers ont un rôle dans l'économie, et que le système financier au sens large (banques et marchés financiers) contribue à stimuler l'économie, alors il n'est plus possible d'envisager des équilibres macroéconomiques sans intégrer les paramètres financiers (par exemple l'intermédiation financière ou la capitalisation) [Lima, P. 2012 ; p. 9].

En effet, la raison de cette prospection et de la prise en compte de ces deux années dans le temps, la raison en ait que la fin de l'année 2019 est sanctionnée par une apparition d'une pandémie à la COVID19 qui a fait ses ravages jusque dans les systèmes économiques et financiers des pays dans le monde. L'année 2020 se remarque par les conséquences de cette maladie et l'année 2021, les études montre une maitrise quand à ce. Voilà pourquoi nous analysons les variables dans ces deux années de plus.

1) Evolution du PIB Réel

Le graphique N°5 relatif à la projection de Produit Intérieur Brut Réel, reflète l'image d'une tendance de la courbe qui va en decrescendo de 2019 à 2020 et un relancèrent en 2021. Graphiquement la tendance se présente de la manière suivante :

60

3,60E+04

3,50E+04

3,40E+04

3,30E+04

3,20E+04

3,10E+04

3,00E+04

2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Source : Nous-mêmes sur base des données du rapport de la BCC et du Perspective monde 2) Evolution des variables explicatives

Figure N° 7 : Projection des variables

1 2 3 4 5 6

-20

-40

40

20

0

-60

INFLATION COMAGE Ti Réel Tx Déb Réel Tx Créd Réel

60

Source : nous-mêmes à partir de Rapport Annuel de la BCC

Le nombre 1 à 6 représente les années 2016 à 2021, nous remarquons le taux de chômage qui vari en stationnarité de tout l'échantillon, quant au taux débiteur réel à la réserve du creux de 2017, la variation restera stationnaire jusqu'en 2021 avec un petit rebond en 2020. Le taux créditeur en 2021 arrivera jusqu'à 2%, le taux d'inflation projeté à 8.8% en fin 6.2% en 2020 et 7.6% en 2021 pour le taux d'intérêt Réel.

3) Evolution du taux de change

61

Figure N° 8 : évolution du taux de change

2050

2000

1950

1900

1850

1800

1750

2019 2020 2021

Source : Perspective monde

Sur le marché des changes, il est attendu une faible validité de la monnaie nationale. En moyenne annuelle, le CDF connaitrait une dépréciation d'environ 1.6%. Ainsi le taux de change à fin période passerait de 1855 en moyenne annuelle CDF le USD en 2019 à 1900CDF en 2020 et 2000 en 2021. Dans le sens où l'évolution du franc congolais à moyen terme devrait être en adéquation avec l'activité économique. Pour ce faire, l'autorité monétaire devrait maintenir l'objectif du lissage des fluctuations du taux de change, de maintenir à court et moyen termes, la stabilité macroéconomique.

En effet, la conduite de la politique monétaire de la BCC devrait être marquée par l'assouplissement des instruments dans un contexte d'amélioration des conduites intérieurs. En outre, le coefficient de la réserve obligatoire resterait échangé pour raison de prudence dans la gestion de la liquidité. S'agissant du bon BCC, il jouerait le rôle de réglage-fin à la faveur de l'émission des bons de trésoreries. Dans ce contexte, le CNE se contracterait de 18% sur le fond d'une gestion sur base caisse. A moyen terme, l'action de la BCC devrait visée le maintien de l'inflation à un niveau faible et stable, dans une fourchette de 4.0% à 7.0%, afin de soutenir durablement l'activité économique. Pour ce faire, le taux directeur se situerait entre 9.0% et 5.0%. En outre, la Banque Centrale veillera à la mise en place d'un guichet de refinancement long et développera les opérations d'open-market, à fin d'atteindre à la foi les objectifs fondamentaux relatif à la stabilité macroéconomique et à la promotion du système financier normal.

62

Ainsi son dispositif de fournir des liquidités à l'économie serait améliorer via le refinancement accordé par voie d'adjudication et par des maturités relativement plus longues ; qui pourrait avoir une baisse de taux directeur à l'an 2021 dans le sens où la politique monétaire serait de durcissement car l'autorité voudra stimuler la production pour relancer l'activité économique et financier.

4) Comportement de l'intermédiation bancaire

Notons que l'intermédiation bancaire s'améliore lorsque les ratios (dépôts/PIB et Crédits/PIB) vont dans le sens d'augmentation et vice-versa. Par contre le taux d'emploi des dépôts sous forme de crédits traduit la capacité de la banque à favoriser les dépôts à partir des crédits et à entretenir un processus cumulatif de l'intermédiation.

Tableau N° 6 : Evolution des indicateurs d'intermédiation bancaire

ANNEES

Crédits à Dépôts

l'économie

PIB à prix
courant

Crédits
/PIB

Dépôts
/PIB

(Crédits/Dépôts) x100

2016

1071707018

405066214

32285972750

0,033

0,125

264,57%

2017

1050665732

689580519

33285972750

0,032

0,216

152,36%

2018

1141433869

1109663854

35202556672

0,0032

0,315

102,86%

2019

1069124595

14663581123

31338076170

0,034

0,467

7,29%

Moyenne

1083232804 4216972928

330282500000

0,02555

0,28075

131,77%

Source : calculs effectués sur base des données de la BCC

Au cours de la période sous analyse, on a noté une amélioration très remarquable du niveau d'intermédiation bancaire, ainsi avec une moyenne en pourcentage du ratio Crédits/Dépôts à 131,77% en moyenne de 4ans, nous amène à projeter en 2020 et 2021 une tendance qui suit cette même logique soit une valeur estimative de 150% en 2020 et un peu moins en 200% à un niveau de 720%.

Les ratios Crédits/PIB et Dépôts/PIB sont respectivement passés de 0,033 à 0.068 et 0.125 à 0.467 avec moyenne respective de 0.02555 et 0.28075. Le taux d'emploi des

En outre, après plus de 50 ans de monopole, la libéralisation du secteur des assurances en RDC est en marche. Le secteur des assurances a toujours été très porteur dans

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dépôts sous forme des crédits est passé de 37,70 à 1371,50% d'une moyenne de 393% entre 2016 et 2019.

De moins de 500000000 en 2016, le nombre de comptes en dépôts est passé de 405066214 en 2016 à 14663581123 en 2019 avec une moyenne de 4216972928 dans l'année sous analyse mais la projection 2020 à 2021 aura une moyenne de 589307186.

4.5 CRITIQUES ET RECOMMANDATIONS 4.5.1 CRITIQUES

Il est utile de rappeler ici qu'aucune oeuvre humaine n'est à l'abri des critiques. Notre intention à travers ces propos n'est pas de formuler des critiques injustifiées ni de prononcer les imperfections d'un système qui d'ailleurs a fait ses preuves dans son environnement.

Il s'agit pour nous d'apporter notre contribution pour un rayonnement de l'entité dans un tissu financier de plus en plus hostile et rigoureux. Ainsi, la libéralisation financière est un concept relativement simple et universel. Les mêmes causes sont notamment : la levée des contraintes règlementaire pesant sur le secteur bancaire, doivent produire des effets productifs sur la croissance économique.

Pourtant, quand on y regarde de plus près, la libéralisation financière a été mise en place avec des « intensités » différentes selon les pays. Totale dans des pays d'Amérique latine comme le Chili, elle a été plus « timide » dans des pays du Sud-Est Asiatique comme la Corée du Sud ou Taiwan. Dans le premier cas, même si elle ne s'est traduite que par faible croissance de l'épargne et un approfondissement du secteur financier.

Nonobstant, dans de nombreux pays en développement, il n'existe que peu ou pas de marchés d'actifs publics ou privés, le système financier congolais n'est pas épargné car il est encore incomplet par l'inexistence du marché financier. En conséquence, le secteur bancaire est amené à jouer un rôle considérable dans le processus d'allocation des ressources.

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l'animation de la bourse de valeurs, en d'autres termes le marché financier. C'est le secteur des assurances permet de pouvoir faire orienter une épargne stable ver le secteur productif.

C'est important pour toutes les entités du pays parce que c'est ses entités qui apportent beaucoup des capitaux et qui sont toujours dans la nécessité d'assurer leurs investissements dans le pays par contre plus entités dans le pays assurent leurs investissements en dehors du pays donc un manque à gagner pour le revenu national.

4.5.2 RECOMMANDATIONS

Au regard des observations ci-dessus énumérées, libérer le secteur financier c'est accroitre des taux d'intérêt réels servis sur les dépôts (par une augmentation des taux nominaux ou par une baisse de l'inflation) va stimuler l'accumulation d'encaisse s monétaires (l'épargne) et donc permettre la croissance de l'investissement. Cela devrait aussi permettre d'accroitre l'intermédiation bancaire, d'où une réduction des frais d'intermédiation entre préteurs et emprunteurs grâce à la réalisation d'économie d'échelle, une meilleure diversification au risque, un accès facile des emprunteurs au fond prêtables.

De ce fait, nous suggérons que le système financier congolais doit conglomérer amples efforts pour intégrer le marché financier en son sein pour que l'affaire soit complète. Le marché financier en soit est un marché sur lequel des personnes, des sociétés privées et des institutions publiques peuvent négocier des titres financiers, matières premières et autres actifs, à des prix qui reflètent l'offre et la demande. Les titres comprennent des actions et des obligations, ainsi que des produits de base, notamment des métaux précieux ou des produits de base agricoles. Ce marché comprend le marché primaire (produit neuf) et le marché secondaire (produit d'occasion) qui sont complémentaires.

Nous suggérons en outre pour ce qui concerne la libéralisation du secteur d'assurance. C'est une libéralisation certes, mais des objectifs clairs doivent être définis. Pour se déployer, il faudra se confronter entre autres :

? A la taille du pays : il y a les zones urbaines, les zones rurales et autres

? L'éducation du client : la masse trop importante de la population congolaise est moins averti à ce qui concerne la matière des assurances.

? La pertinence du produit à proposer aux clients en misant moins aux financements cours, de moyen terme que les banques font.

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Avec l'arrivé des autres assureurs, ils permettront d'avoir le financement à long terme car les assureurs en ont besoins par rapport à la rentabilité qui suit et aussi le marché est en quotte élevé de ces types de financement. S'ils sont capables de drainer l'épargne locale dans ce type d'assurance, l'objectif de pouvoir correspondre le besoin financier du pays sera atteint.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote