4.4 PERSPECTIVES
En considération des données sous analyse dans
ce présent travail, nous allons faire une perspective sur
l'évolution des variables dans le temps (Cfr. Tableau N°4 p64)
N+2 c'est-à-dire deux ans de plus depuis la dernière
année d'échantillon soit de 2016 à 2021, puis nous allons
projeter aussi le taux de change de la conduite de la politique
monétaire, ici représentée par une autorité
monétaire qui est la Banque Centrale du Congo en fin nous allons faire
une démonstration du comportement de l'intermédiation
bancaire.
Quoiqu'il est vrai que la libéralisation
financière a donné des résultats réels en vue de
l'accroissement et du développement économiques, le crash
financier des années 20072008 a démontré les limites en
cas de dérèglement majeur du système financier, comme
celui qui avait suivi la crise des subprimes aux USA et qui a eu des
répercussions sur les économies mondiales qui sont si
imbriquées dans la mondialisation.
Des signes avant-coureurs avaient pourtant
précédé cette crise, mais le manque de
réactivité des gestionnaires de certaines banques pour
l'arrêter avait conduit à ce qu'elle se généralise
et affecte tout le secteur financier américain et mondial jusqu'à
ce que des solutions furent trouvées par les autorités
monétaires américaines (Gorton, G. & Winton, A,
[2002, p4]).
Depuis plus de deux décennies, le secteur financier de
la RDC est libéralisé, cette structure a montré ces
faiblesses dans l'économie, dans le cas de la BIAC (Banque
Internationale pour l'Afrique au Congo, une filiale de la BIAO) fournit un
exemple observé récemment de la situation d'un opérateur
financier qui s'est trouvé coincé dans une crise de
liquidité dans un environnement de libéralisation
financière, présentant un contraste avec
Figure N° 6 : Projection du PIB
Réel
59
d'autres opérateurs qui continuaient à jouir
d'abondantes liquidités. Cette situation a ralenti la croissance
économique car les épargnant voudraient tous retirés leurs
épargnes et l'intermédiation bancaire du pays semblait être
de plus en plus moins fiable.
Cette crise, non seulement pose les fondements d'une nouvelle
appréhension macroéconomique (la crise financière ayant
sensiblement amendé toutes les prévisions de croissance
économique), mais elle pose également plus fondamentalement la
question de la contribution des banques et de la finance à la croissance
économique. Si l'on admet aujourd'hui que les banques et les
marchés financiers ont un rôle dans l'économie, et que le
système financier au sens large (banques et marchés financiers)
contribue à stimuler l'économie, alors il n'est plus possible
d'envisager des équilibres macroéconomiques sans intégrer
les paramètres financiers (par exemple l'intermédiation
financière ou la capitalisation) [Lima, P. 2012 ; p.
9].
En effet, la raison de cette prospection et de la prise en
compte de ces deux années dans le temps, la raison en ait que la fin de
l'année 2019 est sanctionnée par une apparition d'une
pandémie à la COVID19 qui a fait ses ravages jusque dans les
systèmes économiques et financiers des pays dans le monde.
L'année 2020 se remarque par les conséquences de cette maladie et
l'année 2021, les études montre une maitrise quand à ce.
Voilà pourquoi nous analysons les variables dans ces deux années
de plus.
1) Evolution du PIB Réel
Le graphique N°5 relatif à la projection de
Produit Intérieur Brut Réel, reflète l'image d'une
tendance de la courbe qui va en decrescendo de 2019 à 2020 et un
relancèrent en 2021. Graphiquement la tendance se présente de la
manière suivante :
60
![](Consquences-de-la-libralisation-financire-sur-la-croissance-conomique-en-RDC9.png)
3,60E+04
3,50E+04
3,40E+04
3,30E+04
3,20E+04
3,10E+04
3,00E+04
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Source : Nous-mêmes sur base des
données du rapport de la BCC et du Perspective monde 2)
Evolution des variables explicatives
Figure N° 7 : Projection des
variables
![](Consquences-de-la-libralisation-financire-sur-la-croissance-conomique-en-RDC10.png)
1 2 3 4 5 6
-20
-40
40
20
0
-60
INFLATION COMAGE Ti Réel Tx Déb Réel Tx
Créd Réel
60
Source : nous-mêmes à partir de
Rapport Annuel de la BCC
Le nombre 1 à 6 représente les années 2016
à 2021, nous remarquons le taux de chômage qui vari en
stationnarité de tout l'échantillon, quant au taux
débiteur réel à la réserve du creux de 2017, la
variation restera stationnaire jusqu'en 2021 avec un petit rebond en 2020. Le
taux créditeur en 2021 arrivera jusqu'à 2%, le taux d'inflation
projeté à 8.8% en fin 6.2% en 2020 et 7.6% en 2021 pour le taux
d'intérêt Réel.
3) Evolution du taux de change
61
Figure N° 8 : évolution du taux
de change
2050
2000
1950
1900
1850
1800
1750
2019 2020 2021
Source : Perspective monde
Sur le marché des changes, il est attendu une faible
validité de la monnaie nationale. En moyenne annuelle, le CDF
connaitrait une dépréciation d'environ 1.6%. Ainsi le taux de
change à fin période passerait de 1855 en moyenne annuelle CDF le
USD en 2019 à 1900CDF en 2020 et 2000 en 2021. Dans le sens où
l'évolution du franc congolais à moyen terme devrait être
en adéquation avec l'activité économique. Pour ce faire,
l'autorité monétaire devrait maintenir l'objectif du lissage des
fluctuations du taux de change, de maintenir à court et moyen termes, la
stabilité macroéconomique.
En effet, la conduite de la politique monétaire de la
BCC devrait être marquée par l'assouplissement des instruments
dans un contexte d'amélioration des conduites intérieurs. En
outre, le coefficient de la réserve obligatoire resterait
échangé pour raison de prudence dans la gestion de la
liquidité. S'agissant du bon BCC, il jouerait le rôle de
réglage-fin à la faveur de l'émission des bons de
trésoreries. Dans ce contexte, le CNE se contracterait de 18% sur le
fond d'une gestion sur base caisse. A moyen terme, l'action de la BCC devrait
visée le maintien de l'inflation à un niveau faible et stable,
dans une fourchette de 4.0% à 7.0%, afin de soutenir durablement
l'activité économique. Pour ce faire, le taux directeur se
situerait entre 9.0% et 5.0%. En outre, la Banque Centrale veillera à la
mise en place d'un guichet de refinancement long et développera les
opérations d'open-market, à fin d'atteindre à la foi les
objectifs fondamentaux relatif à la stabilité
macroéconomique et à la promotion du système financier
normal.
62
Ainsi son dispositif de fournir des liquidités à
l'économie serait améliorer via le refinancement accordé
par voie d'adjudication et par des maturités relativement plus longues ;
qui pourrait avoir une baisse de taux directeur à l'an 2021 dans le sens
où la politique monétaire serait de durcissement car
l'autorité voudra stimuler la production pour relancer l'activité
économique et financier.
4) Comportement de l'intermédiation
bancaire
Notons que l'intermédiation bancaire s'améliore
lorsque les ratios (dépôts/PIB et Crédits/PIB) vont dans le
sens d'augmentation et vice-versa. Par contre le taux d'emploi des
dépôts sous forme de crédits traduit la capacité de
la banque à favoriser les dépôts à partir des
crédits et à entretenir un processus cumulatif de
l'intermédiation.
Tableau N° 6 : Evolution des
indicateurs d'intermédiation bancaire
ANNEES
|
Crédits à Dépôts
l'économie
|
PIB à prix courant
|
Crédits /PIB
|
Dépôts /PIB
|
(Crédits/Dépôts) x100
|
2016
|
1071707018
|
405066214
|
32285972750
|
0,033
|
0,125
|
264,57%
|
2017
|
1050665732
|
689580519
|
33285972750
|
0,032
|
0,216
|
152,36%
|
2018
|
1141433869
|
1109663854
|
35202556672
|
0,0032
|
0,315
|
102,86%
|
2019
|
1069124595
|
14663581123
|
31338076170
|
0,034
|
0,467
|
7,29%
|
Moyenne
|
1083232804 4216972928
|
330282500000
|
0,02555
|
0,28075
|
131,77%
|
Source : calculs effectués
sur base des données de la BCC
Au cours de la période sous analyse, on a noté
une amélioration très remarquable du niveau
d'intermédiation bancaire, ainsi avec une moyenne en pourcentage du
ratio Crédits/Dépôts à 131,77% en moyenne de 4ans,
nous amène à projeter en 2020 et 2021 une tendance qui suit cette
même logique soit une valeur estimative de 150% en 2020 et un peu moins
en 200% à un niveau de 720%.
Les ratios Crédits/PIB et Dépôts/PIB sont
respectivement passés de 0,033 à 0.068 et 0.125 à 0.467
avec moyenne respective de 0.02555 et 0.28075. Le taux d'emploi des
En outre, après plus de 50 ans de monopole, la
libéralisation du secteur des assurances en RDC est en marche. Le
secteur des assurances a toujours été très porteur dans
63
dépôts sous forme des crédits est
passé de 37,70 à 1371,50% d'une moyenne de 393% entre 2016 et
2019.
De moins de 500000000 en 2016, le nombre de comptes en
dépôts est passé de 405066214 en 2016 à 14663581123
en 2019 avec une moyenne de 4216972928 dans l'année sous analyse mais la
projection 2020 à 2021 aura une moyenne de 589307186.
4.5 CRITIQUES ET RECOMMANDATIONS 4.5.1
CRITIQUES
Il est utile de rappeler ici qu'aucune oeuvre humaine n'est
à l'abri des critiques. Notre intention à travers ces propos
n'est pas de formuler des critiques injustifiées ni de prononcer les
imperfections d'un système qui d'ailleurs a fait ses preuves dans son
environnement.
Il s'agit pour nous d'apporter notre contribution pour un
rayonnement de l'entité dans un tissu financier de plus en plus hostile
et rigoureux. Ainsi, la libéralisation financière est un concept
relativement simple et universel. Les mêmes causes sont notamment : la
levée des contraintes règlementaire pesant sur le secteur
bancaire, doivent produire des effets productifs sur la croissance
économique.
Pourtant, quand on y regarde de plus près, la
libéralisation financière a été mise en place avec
des « intensités »
différentes selon les pays. Totale dans des pays
d'Amérique latine comme le Chili, elle a été plus
« timide » dans des pays du Sud-Est
Asiatique comme la Corée du Sud ou Taiwan. Dans le premier cas,
même si elle ne s'est traduite que par faible croissance de
l'épargne et un approfondissement du secteur financier.
Nonobstant, dans de nombreux pays en développement, il
n'existe que peu ou pas de marchés d'actifs publics ou privés, le
système financier congolais n'est pas épargné car il est
encore incomplet par l'inexistence du marché financier. En
conséquence, le secteur bancaire est amené à jouer un
rôle considérable dans le processus d'allocation des
ressources.
64
l'animation de la bourse de valeurs, en d'autres termes le
marché financier. C'est le secteur des assurances permet de pouvoir
faire orienter une épargne stable ver le secteur productif.
C'est important pour toutes les entités du pays parce
que c'est ses entités qui apportent beaucoup des capitaux et qui sont
toujours dans la nécessité d'assurer leurs investissements dans
le pays par contre plus entités dans le pays assurent leurs
investissements en dehors du pays donc un manque à gagner pour le revenu
national.
4.5.2 RECOMMANDATIONS
Au regard des observations ci-dessus
énumérées, libérer le secteur financier c'est
accroitre des taux d'intérêt réels servis sur les
dépôts (par une augmentation des taux nominaux ou par une baisse
de l'inflation) va stimuler l'accumulation d'encaisse s monétaires
(l'épargne) et donc permettre la croissance de l'investissement. Cela
devrait aussi permettre d'accroitre l'intermédiation bancaire,
d'où une réduction des frais d'intermédiation entre
préteurs et emprunteurs grâce à la réalisation
d'économie d'échelle, une meilleure diversification au risque, un
accès facile des emprunteurs au fond prêtables.
De ce fait, nous suggérons que le système
financier congolais doit conglomérer amples efforts pour intégrer
le marché financier en son sein pour que l'affaire soit complète.
Le marché financier en soit est un marché sur lequel des
personnes, des sociétés privées et des institutions
publiques peuvent négocier des titres financiers, matières
premières et autres actifs, à des prix qui reflètent
l'offre et la demande. Les titres comprennent des actions et des obligations,
ainsi que des produits de base, notamment des métaux précieux ou
des produits de base agricoles. Ce marché comprend le marché
primaire (produit neuf) et le marché secondaire (produit d'occasion) qui
sont complémentaires.
Nous suggérons en outre pour ce qui concerne la
libéralisation du secteur d'assurance. C'est une libéralisation
certes, mais des objectifs clairs doivent être définis. Pour se
déployer, il faudra se confronter entre autres :
? A la taille du pays : il y a les zones urbaines, les zones
rurales et autres
? L'éducation du client : la masse trop importante de la
population congolaise est moins averti à ce qui concerne la
matière des assurances.
? La pertinence du produit à proposer aux clients en
misant moins aux financements cours, de moyen terme que les banques font.
65
Avec l'arrivé des autres assureurs, ils permettront
d'avoir le financement à long terme car les assureurs en ont besoins par
rapport à la rentabilité qui suit et aussi le marché est
en quotte élevé de ces types de financement. S'ils sont capables
de drainer l'épargne locale dans ce type d'assurance, l'objectif de
pouvoir correspondre le besoin financier du pays sera atteint.
66
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