Section II : APROCHES EMPIRIQUES
Les travaux empiriques concernant la libéralisation
financière tentent de vérifier les hypothèses des
contributions théoriques dans le développement financier à
la croissance. Toutefois, en dépit de leur abondance et des
insuffisances des théories nous avons consulté quelques ouvrages
ayant trait à notre sujet, parmi eux, nous avons :
Selon Mamane Boukari (2014) ; dans sa
thèse pour l'obtention du titre de Docteur. Avec comme sujet : la
théorie de la libéralisation financière face aux enjeux du
financement du développement en Afrique subsaharienne. Economies et
finances. Université de Bordeaux, 2014.
L'auteur s'est posé comme question de recherche,
comment la libéralisation financière influence-t-elle la
politique du financement et son aptitude à mobiliser les ressources dans
les pays en développement d'Afrique subsaharienne. Ce dernier a
utilisé la méthode économétrique
d'intégration afin de montrer les relations entre finance et
développement économique partant des variables (la croissance du
PIB et le développement financier).
Après étude l'auteur nous a montré que
les pays d'Afrique subsaharienne doivent au regard du financement de leur
développement s'engager sur des réformes économiques
touchant leur système financier mais aussi procéder à des
réformes fiscales pour pouvoir mobiliser plus de ressources.
Par contre Oualid LAJILI(2015) ; dans sa
thèse de cotutelle pour l'obtention du titre de Docteur en Sciences
économiques/ Les Universités de Toulon et de Sousse en 2015. Avec
comme sujet : Libéralisation financière, ouverture politique
et croissance économique dans les pays en voie de
développement.
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L'auteur s'est fixé comme l'objectif principal de cette
thèse d'étudier l'impact des différentes formes
d'ouvertures financières et politiques sur la croissance
économique des pays en développement. Ce dernier a utilisé
la méthode économétrique pour vérifier les
hypothèses théoriques et empiriques partant des variables (le
taux de croissance annuel du PIB, le taux d'inflation, l'investissement et le
taux de croissance de la population). Après étude l'auteur nous a
montré que les résultats de l`estimation empirique du
modèle de croissance démontrent que ce qui compte vraiment pour
le développement c'est bien l'ouverture financière et la
stabilité politique.
Quant à ISMAIL Ahmat Ali(2016) ; dans
son mémoire de master en Économie Appliquée et
Ingénierie Financière /Université Abderrahmane Mira de
Bejaia en 2016. Son sujet s'intitule : impact de la libéralisation
financière sur la croissance économique : Cas du Tchad
(1960-2014).
L'auteur s'est posé comme problématique ; la
libéralisation financière au Tchad a-t-elle eu une influence sur
la croissance économique du pays ? ce dernier
a utilisé la méthode économétrique pour
détecter le type et le sens des relations entre les variables
étudiées (PIB, la balance commerciale (LBC), les crédits
investis au secteur privé (LCISP) et le taux de change (LTCH).
Après étude, l'auteur nous a montré que les
résultats de causalité entre variables indiquent l'existence
d'une relation unidirectionnelle vers la croissance économique : le PIB
n'a pas d'effet significatif sur la croissance économique au Tchad
malgré ses efforts, le système financier contribue de plus en
plus à stimuler la croissance économique de bien que cette
contribution soit encore lente en comparaison avec d'autres pays voisins ; car
le système bancaire se base sur le financement des investissements de
court terme et les projets à faible rentabilité. Au regard de ces
résultats, il apparaît que la mise en oeuvre de la politique de
libéralisation financière au Tchad n'a pas atteint les objectifs
souhaités.
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