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Conséquences de la libéralisation financière sur la croissance économique en RDC.


par Nathan KAYOMBO KANGULUMA A MUREZ
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Economiques et de Gestion 2019
  

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2. LES THÉORIES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Le point de départ de l'étude de la croissance économique trouve son fondement dans l'explication du progrès technique (Emile MOTA, notes de cours de fluctuation et croissance économique/UNILU 2017, p. 10, inédit).

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rapport entre le taux d'épargne et le taux d'investissement. Leur reflexion est en termes d'équilibre de taux de croissance (taux de croissance effectifs, nécessaire et naturel).

2.1 THEORIE DE LA CROISSANCE EXOGENE

a. Version simple du modèle de Solow

Cette première version du modèle est qualifiée de simple en ce que le progrès technique n'est pas pris en considération. Seuls les facteurs capital et travail expliquent le niveau de la production et constituent les sources de la croissance. Le modèle admet que le produit d'un travailleur se répartit entre sa consommation et son épargne. Cette dernière est censée financer l'investissement.

A cet état, l'investissement réalisé compense exactement les effets négatifs de la croissance démographique et de l'amortissement sur l'intensité capitalistique. Ainsi, on n'observera pas une décroissance du produit par tête quand bien même il y a croissance de l'effectif de la population (Solow R.M, Le changement technique et la fonction de production globale, The Review of Economics and Statistics, 1957).

b. Le taux d'épargne et la production

Le taux d'épargne n'a pas d'effet de long terme sur la croissance de la production par travailleur : par évidence, l'économie converge vers son état d'équilibre, auquel il correspond un niveau de production constant par travailleur. Autrement dit, dans le long terme, le taux de croissance de l'économie est nul, quel que soit le niveau d'épargne (MUTAMBA LWANGA André, Analyse empirique du développement financier et la croissance en RDC, 2015-2016).

Néanmoins, le taux d'épargne détermine le niveau de production par travailleur dans le long terme : dans le long terme, toutes choses égales par ailleurs, les pays ayant un taux d'épargne plus élevé auront aussi un niveau de production par travailleur plus élevé dans le long terme.

c. Effet d'une hausse du taux d'épargne sur la croissance économique

Lorsque les individus relèvent leur taux d'épargne, ils accroissent les possibilités de production de l'économie en entraînant, toutes choses restant égales par ailleurs, un approfondissement de l'intensité capitalistique.

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Il faudrait noter que le relèvement du taux d'épargne exerce un effet de niveau, c'est-à-dire qu'il entraîne un accroissement de l'intensité capitalistique et non pas un accroissement du taux de croissance du produit par tête. En d'autres termes, le relèvement ne fait que modifier le sentier de croissance mais pas le rythme. Comme nous le verrons avec la deuxième version du modèle, seul le progrès technique modifie le rythme de la croissance. La croissance économique est fonction de la croissance démographique et du progrès technique exogène. Ce dernier est qualifié de résidu de Solow sans trouvé une explication de sa source ou son origine (Solow R.M 1957 Idem).

d. Modèle de Solow avec progrès technique

Dans la deuxième version du modèle, le progrès technique est intégré en introduisant une variable A dénommée efficience du travail dans la fonction de production macroéconomique.

Tout compte fait, le modèle de Solow montre que seul le progrès technique peut expliquer des niveaux de vie en hausse persistante, c'est-à-dire le caractère auto-entretenu d'une croissance enrichissante. Aussi, il permet d'expliquer d'où viennent les écarts de niveau de vie entre pays. Le taux d'épargne pour relever le revenu individuel et la consommation d'équilibre (Solow R.M, Le changement technique et la fonction de production globale, The Review of Economics and Statistics, 1957).

2.2 THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE

Jusqu'au milieu des années 1980, le cadre d'analyse dominant la théorie de la croissance était constitué par le modèle néoclassique, en particulier dans la formulation proposée par R.M Solow (1956). Dans cette approche, il n'existe que deux facteurs de production : le travail et le capital. La croissance suppose donc un développement du capital par l'investissement et une expansion de la population. La croissance de la population est bornée par un rythme d'accroissement naturel qui est considéré comme une donnée exogène (indépendante des facteurs économiques pris en compte dans le modèle). La croissance du capital par l'investissement est bornée par la « la loi des rendements décroissant des facteurs : quand on utilise une quantité croissante d'un facteur, l'autre facteur étant fixe, sa productivité marginale (la production liée à une unité de facteur supplémentaire) est nécessairement décroissante. Intuitivement ; on comprend par-là que, passer un certain seuil, on n'améliore pas la productivité d'un facteur en multipliant les outils ou des machines. Dans le modèle de Solow, le rendement est supposé être constant. Dans le

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long terme, les producteurs ne peuvent pas échapper à la fatalité des rendements décroissants : plus le capital par travailleur augmente (grâce à l'investissement) plus la productivité marginale du capital diminue ; l'accumulation du capital tend donc à annuler la productivité : à terme, l'investissement ne permet plus d'augmenter la production et il n'y a plus aucune incitation à investir. (Jacques Généreux 2011, p. 305).

Si les premières théories de la croissance n'ont pas parlé sur l'origine du progrès technique qui est le facteur apparent essentiel de la croissance, les théories endogènes vont tenter de donner une explication sur formation. Les économistes pionniers de cette théorie sont principalement Paul Romer, Robert, Lucas, et Robert Barro. P.M Romer (1986), son modèle place au coeur de la croissance l'innovation technologique comme résultat des activités spécifiques et rémunérée qui est la recherche - développement. Cette forme de progrès est endogène dans la mesure où il résulte des décisions d'agents motivés par le profit. Ce qui laisse entendre la notion du capital humain désignant le fait cumulé d'activités telle que l'instruction et la formation professionnelle.

Le modèle de Lucas est que la croissance sera d'autant plus rapide que l'efficacité de l'investissement en capital sera élevé. En outre, compte tenu de l'externalité sur le capital humain, un travail sera d'autant plus positif et donc mieux rémunéré à qualification donnée que le pays est fortement doté en capital humain. Ceci tend à expliquer les différentiels de croissance et développement observé empiriquement.

En ce qui concerne Barro, il procède par la distinction de deux types de capital (capital privé à rendement décroissant et le capital public à rendement croissant). Ce qui entraine à long terme une croissance constante. Barro propose dans son modèle en prenant en compte les dépenses de l'Etat financé par l'impôt remédiant ainsi à l'insuffisance du capital privé comme facteur de croissance. Cette approche est déterminante pour appréhender la question du rattrapage pour les pays émergents (Rousseau P. Système financier, croissance économique et mondialisation, 2001).

Les traits caractéristiques de modèles de croissance endogène sont : le caractère endogène de la croissance, la réhabilitation de l'Etat tout en lui accordant une grande place dans l'activité économique et la résolution de problème économique notamment les crises.

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En effet, les nouvelles théories de la croissance tentent de surmonter les limites présentées ci-dessus, principalement en faisant du progrès technique un facteur de production endogène (expliqué par le modèle). Elles ont toutes pour conséquence de conclure à l'existence de rendements croissants à long terme susceptible d'entretenir un processus de croissance permanente. On peut, pour résumer, distinguer quatre sources (telles que présentées dans les lignes précédentes) d'amélioration endogène de la productivité à long terme : l'accumulation de connaissances par l'investissement ; l'accumulation de connaissance par l'activité de Recherche et Développement ; l'accumulation du capital humain ; le développement des infrastructures par les pouvoirs publics.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore