2. LES CONCEPTS CONNEXES
1) Libéralisation économique
La libéralisation d'un secteur économique qui
consiste à rendre libre l'accès de celui-ci aux différents
agents économiques, privés ou publics. Cela se traduit en
général par la fin du monopole d'une administration ou d'une
entreprise publique ou privée (Pierre Bauby, Modernisation
et libéralisation économique,2003)
La libéralisation économique repose sur le
présupposé d'une efficacité économique
supérieure basé sur le triptyque : concurrence,
désintégration et privatisation. Elle vise donc à
introduire le plus de concurrence et de privatisation possible dans
l'économie nationale (Pierre Bauby,2003).
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De même, les théories qui sous-tendent la
libéralisation économique soutiennent que les politiques qui
ouvrent une économie au commerce et aux investissements du reste du
monde sont indispensables à une croissance économique
soutenue.
Une libéralisation totale doit se comprendre comme la
soumission aux règles d'une concurrence que ne saurait contrarier aucune
norme sociale, sanitaire ou environnementale ; aucun un code du travail nuisant
à la rentabilité d'un investissement ; aucun principe de
précaution jugé trop contraignant, la fixation de limites
à la pollution engendrée par une industrie etc. (Mark
Blyth, liberalization and cartel politics,2010).
Une telle libéralisation n'est ni acceptable
moralement, ni acceptée par les autres partenaires sociaux que sont les
syndicats, par exemple. Des lois qui tempèrent les méfaits
supposés de la libéralisation totale sont édictées
dans presque toutes les nations ou unions économiques, comme l'Union
Européenne.
2) Taux d'intérêt
Le taux d'intérêt d'un prêt ou d'un emprunt
fixe la rémunération du capital prêté
(exprimée en pourcentage du montant prêté) versé par
l'emprunteur au prêteur. Le taux et les modalités de versement de
cette rémunération sont fixés lors de la conclusion du
contrat de prêt. Ce pourcentage tient compte de la durée du
prêt, de la nature des risques encourus et des garanties offertes par le
prêteur. L'usage de taux d'intérêt s'applique dans de
multiples domaines : depuis les instruments financiers jusqu'aux produits
d'épargne (compte d'épargne), en passant par les obligations ,
etc. (KALABA BIN SANKWE, Politique monétaire, L1
économie monétaire/UNILU, inédit,
2018-2019)
Le taux d'intérêt nominal est le taux
d'intérêt qui est défini au moment de la création
d'un emprunt (pour l'emprunteur) ou d'un prêt (pour le créancier)
; ce taux est inscrit dans le contrat qui lie les deux opérateurs, il
peut être soit constant dans le temps, soit variable (par exemple, sa
définition mathématique peut inclure le niveau d'un taux
directeur), « Léon DERWA, la turbulence des taux
d'intérêt, 1982 ».
Par convention, un taux d'intérêt nominal est
annuel. Le taux d'intérêt réel de l'emprunt est le taux
nominal corrigé des effets de l'inflation et du niveau de risque (prime
de risque), pressenti pour un investissement donné que :
Taux d'intérêt réel = Taux
d'intérêt nominal - (Taux d'inflation + taux du
risque)
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Aussi, lorsque le taux d'inflation est faible et le risque
négligeable, les deux taux d'intérêt sont peu
différents. Il est même possible d'avoir des taux
d'intérêt nominaux positifs mais des taux d'intérêts
réels négatifs, si les taux d'inflation sont plus
élevés que les taux d'intérêt nominaux
(Lionel STOLERU, Taux d'intérêt,
1969).
Le taux d'intérêt réel correspond à
la différence entre le taux d'intérêt nominal et le taux
d'inflation constaté pour une période de référence.
Le taux d'intérêt réel est donc le rendement réel
pour le prêteur de capitaux et le coût réel pour
l'emprunteur.
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