7) Intermédiation financière
L'intermédiation financière est une notion qui a
été définie de différentes manières au cours
du temps, mais l'idée générale reste la même. Cette
idée voit l'intermédiation financière comme étant
un ajustement des besoins et des capacités de financement se traduisant
par l'intervention d'un tiers (Myftari, Entela, Rossi, Sergio, Prix
des actifs et politique monétaire : enjeux et perspectives après
la crise financière de 2007-2009).
BIALES (1999) définit les
intermédiaires financiers comme « des institutions qui
réalisent l'adéquation quantitative et qualitative entre
l'épargne disponible des prêteurs et les besoins de financement
des emprunteurs... en apportant une garantie qui repose sur leur
notoriété, leur surface financière et la division des
risques à laquelle ils procèdent »
L'intermédiation financière se définit
également comme l'activité développée par les
agents financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation en
quantité et en qualité de l'offre à la demande des
capitaux. En effet, ces intermédiaires collectent leurs ressources
auprès des ménages et des particuliers (épargne) et des
entreprises (excédent de trésorerie) et transforment ces
liquidités en court, moyen et longs termes consentis notamment aux
entreprises qui ne peuvent accéder directement au marché
financier. Les intermédiaires financiers les plus importants sont : les
banques, les établissements du secteur bancaire à statut
spécial, les établissements financiers et les compagnies
d'assurances (Nelly A. NGONGO, intermédiation bancaire et
croissance économique au Cameroun, 2007).
? Les caractéristiques
Parmi celles-ci, nous pouvons en citer trois ; tout d'abord le
fait qu'elle se fonde sur des relations bilatérales : d'une part celle
entre l'agent non financier ou l'emprunteur et l'intermédiaire financier
et d'autre part entre cet intermédiaire et la source de financement
utilisée ce qui la différencie du marché financier dans
lequel comme nous l'avons expliquer les échanges de capitaux contre des
titres sont directs entre demandeurs et offreurs de capitaux ; ensuite, le fait
qu'elle suppose des échanges d'informations individualisées alors
que sur le marché les informations sont collectives ; et enfin, le taux
d'intermédiation qui mesure la part des financements apportés par
les agents financiers dans le total des financements dont
bénéficient les agents non financiers. De manière
théorique on distingue deux taux d'intermédiation ; un au sens
large et un autre au sens strict. Le premier résulte d'une approche
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dite de l'offre de financement parce qu'elle regroupe sous
l'étiquette de financements intermédiés l'ensemble des
concours accordés aux agents non financiers par toutes les institutions
financières qu'il s'agisse des établissements de crédits,
des entreprises d'assurances etc...; ce taux se calcul donc en rapportant
l'ensemble des financements auxquels participent les différentes
institutions sur le total des financement accordés aux agents non
financier ; le second taux quant à lui résulte d'une approche
dite de la demande de financement parce qu'elle privilégie le choix que
le demandeur fait au profit du recours à l'intermédiaire
financier ; il se calcul donc en rapportant le seul montant des crédits
accordés par les seuls établissements de crédits aux
agents non financiers sur le total des financements dont ceux-ci ont
bénéficié ( Nelly A. NGONGO
Idm).
? Les fonctions de l'intermédiation
financière
L'intermédiation intervient comme un
élément fondamental du processus de croissance économique
et de développement. Parmi ces fonctions, nous pouvons citer : la
fonction monétaire, en effet, ces intermédiaires
particulièrement les banques exercent une fonction de création
monétaire notamment lors de l'octroi des crédits aux agents en
besoin de financement ou alors par le jeu des relations avec l'étranger
ou de refinancement de la Banque Centrale. Cette fonction permet
d'élargir l'espace des transactions entre agents économiques en
même temps qu'elle rend possible la continuité dans le temps ainsi
que l'interconnexion entre les économies. La fonction de transformation
qui pose ici le problème de l'adéquation entre les ressources
disponibles et l'allongement du détour de production,
l'intermédiaire assure cette adéquation en transformant des
ressources généralement courtes en financement long. En plus de
ces fonctions de création monétaire et de transformation,
d'autres fonctions se sont développées à savoir les
fonctions de placement et de négociation (Nelly A. NGONGO
Opcit).
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