B. Les dispositifs et diagnostics
1. Le dispositif plis et colis suspects
Cette circulaire s'applique dans tous les cas de plis, colis,
ou substance répandues sur les surfaces, lorsque la présence de
substances dangereuses, radioactives, biologiques ou chimiques est
suspectée, à l'exception des situations qui relèvent
d'emblée d'une intention urgente des services de secours.
Ainsi elle propose un dispositif d'aide à la
décision opérationnelle qui vise à éviter une
mobilisation disproportionnée de moyens, et conduit à
différentes décisions selon le type d'alerte signalé.
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Le choix s'est porté sur les fluoroquinolones et la
doxycycline, compte tenu de leur capacité à
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couvrir le spectre bactérien du bioterrorisme
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Le pivot de ce dispositif est la Cellule Nationale de Conseil,
placée sous la responsabilité du directeur de la défense
et de la sécurité civile, qui a pour mission d'aider et de
conseiller le Préfet du département concerné quant
à la suite à donner à la découverte de ce pli ou
colis suspect.
2. Les laboratoires Biotox
Dans chaque zone de défense, des laboratoires
hospitaliers de référence ont été
désignés et équipés au sein des
établissements de santé de référence afin de
pouvoir prendre en charge les prélèvements de personnes malades
ou exposées. Ces laboratoires disposent donc de moyens de diagnostic
rapides pour certains agents du risque biologique provoqué à
partir de prélèvement biologiques d'origine
humaine53.
Des laboratoires spécialisés rattachés
à différents ministères ont été
désignés pour analyser les enveloppes, les colis suspects et les
prélèvement environnementaux. Chargés de traiter les
échantillons suspects sur le plan biologique, ils doivent cependant
intégrer les autres risques dans leurs procédures et ne traiter
que des échantillons pour lesquels les risques pyrotechniques, chimiques
ou radiologiques ont pu être écartés.
Les Centres Nationaux de Référence (CNR) ont
différentes missions: - identifier les agents infectieux54
- contribuer à la surveillance
épidémiologique55
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Il s'agit essentiellement de méthodes de diagnostic par
PCR et de méthodes immunologiques. Les laboratoires de
biosécurité de type 3 (LSB3) peuvent cultiver les agents
bactériens, les identifier et tester leur sensibilité aux
antibiotiques. Des procédures de transfert des
prélèvements vers les Centres Nationaux de
Référence sont en place dans le cadre du Réseau
national de laboratoires dans le respect strict de la
réglementation internationale en matière d'envoi
d'échantillons infectieux (fiche pratique «Emballage des
échantillons biologiques de classes 3 et 4»).
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Ils doivent entretenir des collections de souches types et
développer des techniques de diagnostic,
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55 Surveillance de l'évolution et des
caractéristiques des infections, résistance aux anti-infectieux,
couverture immunitaire etc. Les CNR participant à la surveillance d'une
infection doivent satisfaire au cahier des charges défini dans
l'arrêté du 29 juin 2001. Ils fournissent à leurs
correspondants les fiches de renseignements épidémiologiques et
cliniques relatifs à leur domaine d'intervention,
- donner l'alerte pour signaler tous phénomènes
anormaux56
- conseiller les pouvoirs publics et les professionnels de la
santé.
57
Il existe un CNR spécifique pour la majorité des
agents du risque biologique provoqué. Des laboratoires experts sont
chargés de l'identification et du tapage des agents qui ne sont pas pris
en compte par un CNR.
Tous ces plans, circulaires, et guides sont remis à jour
périodiquement. Les principaux plans « pirates » ont fait
l'objet d'une actualisation récente, leur mise en place est
vérifiée et testée par des exercices à tous les
niveaux.
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56 Epidémies, émergence ou
ré-émergence d'agents infectieux, à la Direction
Générale de la Santé (DGS) et à l'Institut de
Veille Sanitaire (InVS),
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Ministère en charge de la santé
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