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La menace terroriste chimique et biologique.


par Etienne Lorant
Université Nice Sophia Antipolis - Master 2 sécurité intérieure 2015
  

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§2. Les méthodes de destruction

Les déclarations doivent comprendre la quantité globale de chaque produit chimique ainsi que la forme des armes (agent chimique, munitions, armes chimiques binaires à composante multiple, équipement, etc.). Un plan général de destruction d'armes doit ensuite être présenté, accompagné d'un calendrier compatible avec les délais imposés par la CIAC, avec les coûts et les méthodes de destruction.

En effet, un Etat partie peut choisir et appliquer les méthodes qu'il juge appropriées pour détruire ses armes chimiques: les méthodes en général diffèrent selon les éléments à détruire. Un agent chimique par exemple, peut être incinéré ou éliminé, alors que les munitions non remplies peuvent tout simplement être démantelées.

Il est stipulé dans la Convention que les Etats parties doivent garantir la sécurité des personnes et de l'environnement pendant le processus de destruction, en raison de la dangerosité de ces armes. Ainsi, les méthodes utilisées par les Etats parties doivent se conformer aux législations nationales et internationales sur la sécurité et les émissions, et ne peuvent inclure la combustion à ciel ouvert, l'enfouissement, ou le déversement dans un plan d'eau.

En vertu de la Convention, les Etats parties sont tenus de coopérer avec les autres Etats qui demanderaient des informations, ou une assistance qui serait liée aux méthodes technologiques de destructions d'armes chimiques.

Les délais prévus dans la Convention pour la destruction des armes chimiques varient selon la catégorie de l'arme : certaines doivent être détruites en plusieurs phases, ainsi les Etats parties peuvent facilement bénéficier de délais pour la destruction.

En plus du plan général de destruction initial, les détenteurs d'armes chimiques doivent présenter des plans annuels détaillés au moins 60 jours avant chaque période annuelle de destruction.

Le processus de destruction est très rigoureux, mais justifié par la dangerosité de la tâche ainsi que par les intérêts en jeu.

En ce qui concerne les armes chimiques anciennes déclarées par un Etat partie et dont les inspecteurs de l'OIAC ont vérifié qu'elles ont été fabriquées avant 1925 : elles peuvent être traitées comme des déchets toxiques, à condition que le secrétariat soit informé de de la façon dont elles sont détruites. Un Etat partie qui aurait abandonné des armes chimiques sur un autre Etat peut être tenu d'assurer toutes les ressources financières, techniques et autres, afférentes à la destruction de ces armes. Et dans l'hypothèse où l'Etat auteur de l'abandon ne pourrait être identifié (ou qu'il s'agit d'un Etat non membre de la CIAC), l'Etat du lieu de l'abandon peut demander à l'OIAC ou à d'autres Etats parties une assistance pour la destruction des armes.

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