Section 2 : Gestion de trésorerie et BFR
La trésorerie d'une entreprise est
généralement définie à partir de son propre
patrimoine (total de ses emplois et de ses ressources). On peut opposer
à cette conception permettant de mesurer un stock de liquidités,
une approche davantage centrée sur les flux, qui permet d'obtenir une
mesure de la trésorerie à partir d'un processus dynamique
d'encaissements et de décaissements de liquidités.
D'après Gérard Guez (2013), il est
nécessaire pour une entreprise de d'abord calculer son besoin en fonds
de roulement (BFR) pour pouvoir gérer correctement sa trésorerie.
Le BFR est un indicateur crucial de la trésorerie, c'est pour cela qu'il
doit être bien maîtrisé. Il regroupe les liquidités
nécessaires à la bonne marche des activités de
l'entreprise (achat de matières / produits / consommables pour le cycle
de production, rémunération des salariés, règlement
des
19
fournisseurs, etc.) sachant qu'il a toujours un
décalage entre les dépenses engagées et les recettes non
encore encaissées d'une période, compte tenu des
différents délais. Ce décalage de trésorerie
correspond au BFR et doit obligatoirement être couvert par le fonds de
roulement.
Le BFR est calculé lors de l'établissement du
business plan annuel, en prenant en considération les prévisions
de croissance (et donc le niveau d'activité prévisionnel) de
l'entreprise. La réduction du BFR est primordiale pour assurer la
continuité d'exploitation dans des conditions favorables. Le montant des
stocks et les modalités de règlement des encours clients doivent
être réduits, contrairement aux délais des dettes
fournisseurs qui doivent être prolongés (en négociant avec
les organismes considérés). Mais la réduction du BFR ne
suffit pas, il faut également dresser un prévisionnel de
trésorerie sur un horizon d'une année (en détaillant les
opérations mois par mois, à titre d'exemple) qui recense
l'ensemble des encaissements et des décaissements de l'entreprise. Pour
un mois donné, le solde renvoie à l'écart entre les
entrées et les sorties de ce même mois. On dira que l'entreprise a
un excédent de trésorerie pendant ce mois, si ce solde est
positif. Par contre, s'il est négatif cette dernière aura
déficit de trésorerie qui doit être résorbé
à l'aide de différents types de financement à court terme.
Selon ses besoins, sa situation financière et sa capacité de
remboursement, l'entreprise peut envisager les concours bancaires à
court terme, le découvert bancaire autorisé, les facilités
de caisse, l'escompte, etc.
Pour garantir son développement, l'entreprise est donc
tenue d'effectuer un suivi permanent des soldes de sa trésorerie sans
oublier d'en établir des prévisions (selon la période
qu'elle aura choisie : au moins 3 mois, mais de préférence 1
année). Pour ce faire, elle peut solliciter un spécialiste afin
de gérer sa trésorerie et négocier les conditions
d'emprunts à court terme si besoin.
|