II.3.3 Théorie de l'autodétermination
(2000)
La théorie de l'autodétermination (TAD) tient
pour acquis que l'individu est naturellement porté à être
actif, motivé, curieux et qu'il désire vivement réussir,
étant donné que la réussite est en elle-même fort
gratifiante. La théorie reconnait cependant, qu'il y a aussi des
personnes aliénées qui effectuent leurs tâches de
façon mécanique ou encore des personnes passives et
démotivées. La TAD explique ces différences par les types
de motivation, lesquelles sont le fruit de l'interaction entre la nature active
inhérente à l'individu et les divers environnements sociaux qui
la soutiennent ou la contrecarrent. Plus précisément, en
s'appuyant sur des méthodes empiriques et sur le raisonnement par
induction, la théorie avance que tous les humains ont besoin de se
sentir compétents, autonomes et reliés à leurs paires
(Déci et Ryan, 2000).
Les environnements sociaux qui favorisent la satisfaction de
ces trois besoins psychologiques fondamentaux permettent de stimuler le
dynamisme interne des personnes, d'optimiser leur motivation et de porter
à leur maximum les résultats sur le plan psychologique, du
développement personnel et des comportements. Au contraire, les
environnements sociaux qui entravent la satisfaction de ces besoins
entraînent une baisse de la motivation et ont des effets nuisibles sur le
bien-être général et sur le rendement. On est en
présence d'une motivation intrinsèque lorsque l'individu effectue
une activité parce qu'il la
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Présenté par : PETGA TCHAKOUNANG Judith
Linda
Effets du programme Shuttle Time sur la pratique du badminton
dans les collèges du Bénin
trouve intéressante et qu'elle lui apporte une
satisfaction ou un plaisir. L'individu qui agit sous l'impulsion de la
motivation intrinsèque le fait parce que l'activité
elle-même est pour lui, source de gratification. La personne est
intéressée par ce qu'elle fait et manifeste de la
curiosité, explorant de nouveaux stimuli et travaillant à
maîtriser des défis toujours plus grands (Déci, 1975 ;
White, 1959).
Sallis et Owen (1999) identifient le facteur motivationnel
parmi les variables qui déterminent la pratique d'activité
physique et sportive de façon régulière et suffisante. De
même, les travaux de Chouinard (2006) portant sur « la
motivation en situation d'apprentissage : les apports de la psychologie de
l'éducation » indiquent que la motivation scolaire est
l'ensemble des déterminants internes et externes qui poussent
l'élève à s'engager activement dans le processus
d'apprentissage, à adopter des attitudes et des comportements
susceptibles de conduire à la réalisation des objectifs
d'apprentissage qu'il poursuit et à persévérer devant les
difficultés. Ainsi, la définition la plus générale
de la motivation est celle qui consiste à la décrire comme
étant « le construit hypothétique utilisé afin de
décrire les forces internes et/ou externes produisant le
déclenchement, la direction, l'intensité et la persistance du
comportement » (Hagger et Chatzisarantis, 2007). La qualité de
la motivation d'un élève dépend majoritairement de la
qualité de la relation élève-professeur et, plus
précisément, de l'environnement psychologique orientant les buts
et les motivations de l'individu, instauré dans la classe par 1'
enseignant (Reeve, 2002).
Quant au concept d'amotivation développé par
Deci et Ryan (2000), il se comprend par 1'absence de toutes motivations chez
1'individu. Celle-ci apparaît lorsque l'individu ne fait pas le lien
entre l'action qu'il entreprend et le résultat de cette action.
La pratique du badminton dans les collèges du
Bénin au travers du programme Shuttle Time rend compte du comportement,
de l'attitude et du degré de motivation des personnes concernées
à s'impliquer dans ce programme, en vue de participer à
l'éclosion de cette discipline sportive.
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