g) Acteurs de développement du sport et leurs
rôles
La promotion du badminton invite les acteurs à mettre
en place un plan d'animation territorial qui comprend des actions de promotion
auprès du public senior (homme, féminin) et jeune, la
construction et l'organisation d'une offre de compétitions de
proximité pour les clubs afin, qu'ils puissent accompagner le public
loisir vers de la compétition puis la promotion du badminton dans la
presse et sur les réseaux sociaux (Javier et al., 2012 ; Chin et al.,
1995). Le développement des sports de nos jours ne relève pas de
la contribution d'un seul individu mais plutôt, de l'union des efforts de
tous les acteurs à divers niveaux. Ces efforts qui se convergent vers un
la vulgarisation de la discipline sportive. Les recherches entreprises par
plusieurs auteurs ont permis d'identifier des acteurs de cette vulgarisation et
leurs différents rôles dans l'atteinte de cet objectif. Pour Bouet
(2001), les facteurs de l'expansion
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Présenté par : PETGA TCHAKOUNANG Judith
Linda
Effets du programme Shuttle Time sur la pratique du badminton
dans les collèges du Bénin
du sport moderne sont d'abord liés à
l'avènement de l'industrialisation et des démocraties modernes.
Les conditions nouvelles d'expansion sont la réduction du temps de
travail, qui est à l'origine de « la civilisation des loisirs
», le développement des moyens de communication et des transports,
la prospérité économique et l'accroissement des jeunes
dans la société. A ces facteurs s'ajoutent les institutions
démocratiques qui ont atténué le cloisonnement social,
réduit la distance entre les classes sociales et permis une relative
mobilité sociale. L'évolution des sports indique aujourd'hui une
professionnalisation et traduit les difficultés des acteurs
traditionnels à répondre aux nouvelles demandes des pratiquants
(Moreau, 2004).
La professionnalisation de l'organisation sportive implique
des efforts des sportifs eux-mêmes, des salariés des associations
sportives recrutés massivement et qui rationalisent les
procédures administratives, des techniciens qui perfectionnent les
méthodes d'entraînement, des enseignants qui améliorent les
contenus pédagogiques. Et enfin, des bénévoles qui
s'investissent au point d'en faire un « second » métier mais
qui, aussi, semblent de plus en plus être impliqués techniquement
et/ou professionnellement dans le milieu sportif (Chantelat, 2001). Les travaux
de Chifflet (1987) avaient déjà indiqué que le
développement des activités sportives est le résultat des
stratégies développées par plusieurs groupes d'acteurs qui
s'interagissent. Ces acteurs sont des dirigeants, ceux élus investis des
fonctions politiques, ceux gestionnaires exerçant des fonctions
administratives et ceux techniciens exerçant des fonctions techniques.
Ainsi, la divergence des actions de ces derniers conduirait au
sous-développement des sports. En effet, les dirigeants et les moniteurs
forment des groupes d'acteurs dont les intérêts sont certes
différents, voire opposés, mais dont le but est commun : celui de
développer l'association (Rundstadler, 1999). L'étude d'Eivind en
2008, a présenté une approche analytique du rôle
joué par les organisations locales dans le cadre de la mise en place
d'une politique sportive nationale. Il parvient à faire une
différence entre l'application d'une politique sportive et celle des
directives dictées par l'Etat. Il réitère que le
développement d'un sport dans une localité doit être une
initiative des volontaires locaux dont le travail répondrait à
des besoins sociaux régionaux et dont les résultats
correspondraient justement à la politique sportive nationale. De ce
fait, la rencontre de ces deux applications par les représentants aurait
pour cause le point des résultats et des besoins sportifs des citoyens
et de la politique sportive nationale établie par l'Etat.
Au préalable, les travaux de Chazaud (1989) rappelaient
que le développement des sports dépend des compétences de
sa localité, celles de l'Etat et celles des collectivités
territoriales, de même que les types de relations que ces derniers
entretiennent avec les
25
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Effets du programme Shuttle Time sur la pratique du badminton
dans les collèges du Bénin
associations sportives. La décentralisation a
obligé les collectivités territoriales à développer
une politique sportive variable d'une région à une autre, une
politique qui concourt au service du développement de la pratique
sportive (Bayeux, 2001 ; 1996). Toutefois, les associations sportives ont de
plus en plus besoin d'infrastructures sportives développées qui
ne peuvent être offertes que par les municipalités (Château,
1989). La décentralisation a donc laissé face à face,
clubs et élus locaux. Ces derniers ne peuvent plus se contenter de jouer
un rôle de simples animateurs sociaux, mais doivent se comporter en
véritables gestionnaires et travailler des dossiers de plus en plus
techniques. Dans les pays occidentaux, le sport est soumis dans sa gestion
quotidienne, non seulement aux règles du droit commun applicables aux
collectivités locales, mais aussi, aux dispositions de lois relatives
à la promotion et l'organisation du sport (Chazaud, 1989).
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