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INTRODUCTION
Le présent travail qui traite de la Protection du
conjoint survivant en droit congolais de la famille s'articule autour des
points ci-après dans sa partie introductive : de la problématique
du sujet (I), des hypothèses de travail
(II), de l'intérêt et choix du sujet
(III), des méthodes et techniques de recherche
(IV), de la délimitation du sujet (V)
et enfin de l'ébauche du plan sommaire (VI).
I. Problématique du sujet
La mort est un phénomène universel et
incontournable. Elle frappe à la porte de quiconque, sans lui en avoir
demandé l'aval et parfois lorsque l'on s'y attend le moins. Elle afflige
ainsi les proches du défunt, non sans raison, parce qu'ils perdent un
membre de la famille à qui, ils voulaient donner ou de qui, ils
attendaient recevoir1.
Suite à ce décès, nombreuses sont les
personnes qui s'interrogent sur les mesures juridiques et fiscales en
matière de succession2. En d'autres termes, le
décès d'une personne a des effets juridiques au nombre desquels
la transmission de son patrimoine entre les héritiers et les
éventuels légataires3. Lorsqu'il était
marié, le défunt laisse un conjoint survivant qui a des droits
patrimoniaux sur la succession4.
Dans la pratique on assiste dans nos villes et dans la plupart
des centres urbains du pays où, à la mort d'une personne, les
enfants et le conjoint survivant (dans la plupart de cas, c'est la femme) sont
jetés dans la rue, pendant que les membres de famille du défunt
se partagent tranquillement la succession. Autrement dit, alors les
frères et soeurs, les oncles et tantes, voire
1 J. YAV KATSHUNG, « Les successions en Droit
congolais. Cas des enfants héritiers », in New voices
publishing, Cap town, 2008, 1ere éd, pp. 13.
2 J. HUGOT et J-F PILLEBOUT, Les nouveaux droits
du conjoint, Paris, Litec, 2002, p. 5-6.
3 M. GRIMALDI, Droit civil. Successions,
Paris, Litec, 5éd, n°168, 1998, p. 5.
4 Idem, p. 6.
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les père et mère du de cujus se partagent sans
froid aux yeux la succession quelle que soit sa consistance, agissant ainsi
comme des véritables monstres malfaisants aux consciences
tranquilles.
Combien de fois n'a-t-on pas vu, au décès du
mari, une pauvre veuve chargée d'enfants, dépouillée par
les parents de son défunt mari ? Devant ces innombrables scènes,
il devenait impérieux de mettre fin à pareille pratique.
C'est ainsi qu'à titre de problématique de notre
étude les questions suivantes peuvent être posées :
Quels sont les mécanismes prévus par le
législateur congolais pour protéger le conjoint survivant ?
Est-ce que ces dispositions sont-elles appliquées de
manière efficace et efficiente dans la pratique congolaise ?
Quelles peuvent être les perspectives pour une meilleure
protection du conjoint survivant en droit positif congolais ?
Voilà, à notre avis, les différentes
interrogations qui trouveront les réponses provisoires dans les lignes
qui suivent.
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