E. Intérêt de l'étude
Cette étude se justifie par la
détermination de son intérêt. Ce dernier peut être
perçu tant sur un plan purement scientifique (1), que
pratique (2).
1- Intérêt scientifique
Le thème abordé dans le cadre de cette
recherche peut être édifiant sur le double plan juridique et
politique.
Au plan juridique, le sujet offre le cadre (normatif)
régissant le lien existant les organismes régionaux et l'ONU en
matière de maintien de la paix et de la sécurité
internationales. Ainsi par exemple, l'on peut connaitre les compétences,
les marges de manoeuvre voire les
« privilèges ? » accordés par le texte
onusien à ces organisations dans le domaine mentionné ci-haut.
Mais ce sujet offre l'occasion aussi de connaitre ou de découvrir les
obligations qui s'imposent à ces organisations ou alors de façon
plus technique, le régime de leurs attributions. Il va de soi que
l'exercice de ces « pouvoirs » (des organisations)
appellerait à un régime de responsabilité que quiconque
gagnerait à connaitre.
Et au plan politique voire géostratégique, un
tel sujet permettrait de connaitre les contours ou les
« arcanes » d'une communautarisation ou simplement d'une
(sous) régionalisation du maintien de la paix et de la
sécurité. Les raisons peuvent être d'ordre
économique (le Conseil de sécurité gagnerait à
laisser ces organisations financer elles-mêmes les éventuelles
opérations militaires), d'ordre social ou sociologique (du fait de la
proximité géographique, linguistique ou culturelle, ces
organisations sauraient mieux comprendre le conflit et ainsi en rechercher les
solutions idoines). Les raisons peuvent enfin être d'ordre
stratégique (la recherche de l'efficacité, de l'efficience mais
aussi un automatisme dans le cadre des interventions). Toutefois, ce travail
pourrait être une contribution théorique à l'étude
de la diplomatie du maintien de la paixetde la sécurité
internationales, évidemment illustrée par le cas
centrafricain.
2- Intérêt pratique
De manière très concrète, ce
travail peut être intéressant à plus d'un titre !
D'abord à l'endroit du public en
général ; il permettrait de s'approprier l'étude du
droit conventionnel car il s'agit, en réalité, de
l'interprétation d'un texte international notamment la Charte des
NationsUnies en son Chapitre VIII traitant « des accords ou
organismes régionaux ». C'est donc dire qu'une telle
étude permet de connaitre ou de découvrir l'articulation entre
organisations (sous) régionales et Conseil de sécurité au
sujet du maintien de la paix et de la sécurité internationales,
la place qui est respectivement la leur et à la limite, les
différents mécanismes mis en place par ces organisations pour
prendre en charge le conflit en RCA. Toujours est-il que, la connaissance de
ces mécanismes reste indispensable pour tous ceux qui
s'intéressent aux droits de l'homme, aux relations internationales, au
DIP et plus encore à l'action humanitaire et au maintien de la paix
à l'échelle nationale, (sous) régionale ou alors
universelle.
Et ensuite, au bénéfice des différents
acteurs ou organismes (sous) régionaux et même internationaux en
particulier, cette étude permettrait de s'approprier ou d'évaluer
la diplomatie du maintien de la paix et de la sécurité
internationales, tant il est vrai que le développement économique
ne peut se réaliser effectivement que dans un environnement de
sécurité et de stabilité des Etats membres d'une part, et
l'engagement accru des pays limitrophes dans un conflit frontalier ;
lequel conflit peut avoir des effets pervers ousecondaires, et même
compromettre le processus d'intégration (sous) régionale.
Quid du cadre opératoire ou substantiel de cette
étude ?
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