WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le développement des ports de plaisance en droit de l’urbanisme et de l’environnement.


par Yao Justin OUATTARA
Université La Rochelle - Master 2 Droit public 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2 : La place des ports de plaisance dans les documents de planification dédiés à la mer.

Les documents de planification dédiés à la mer jouent un rôle essentiel dans la maitrise de l'urbanisation du littoral. Ils sont stratégiques et cruciaux dans l'aménagement de l'espace. Il s'agira ici d'invoquer le schéma de mise en valeur de la mer (paragraphe 1) et le document stratégique de façade (paragraphe 2)

Paragraphe 1 : Le schéma de mise en valeur de la mer (SMVM)

Le SMVM est un document dédié à la planification stratégique de la mer. Il édicte des règles favorisant la préservation des sites, de la biodiversité et de la qualité des eaux. Il contribue fortement au maintien et au développement des activités primaires maritimes, des activités de loisirs et de la navigation sur le plan d'eau. C'est en cela qu'il est un document au

26 CE 23 octobre 2013 n° 350077

19

service de la gestion intégrée des zones côtière (A). Le SMVM concerne aussi les ports de plaisance qui sont des équipements s'étendant en mer (B).

A. Un document au service d'une gestion intégrée des zones côtières

Créés sur le fondement de la loi du 7 janvier 1983 dans le cadre de la décentralisation des compétences, les SMVM sont établis dans les zones côtières afin de prescrire les orientations fondamentales de l'aménagement et de la protection des espaces qu'ils couvrent. À cet effet, spatialement ils déterminent la vocation générale des différentes zones et notamment celles pouvant être affectées au développement industriel et portuaire, aux cultures marines et aux activités de loisirs et précisent les mesures de protection du milieu marin. Le SMVM est donc un document permettant de localiser sur le littoral les activités tout en cherchant à prendre en compte les exigences de protection de l'espace qu'il couvre. Il est un outil pertinent pour appréhender de façon globale et cohérente les activités dans leur diversité et les conflits d'usage qui sont remarquablement présents sur le littoral. Ainsi aux termes de l'article L. 122-1 du code de l'urbanisme, les SMVM « fixent les orientations générales de l'organisation de l'espace et de la restructuration des espaces urbanisés et à urbaniser, et les espaces naturels et agricoles ou forestiers. [...] Ils déterminent les espaces et sites naturels ou urbains à protéger et peuvent en définir la localisation ou la délimitation. »

D'un point de vue organique, la compétence pour élaborer le SMVM, est reconnue à l'État qui les élabore et les approuve. Cependant cela n'exclut pas que les élus locaux puissent dans le cadre de l'élaboration du SCoT dédier une partie de celui-ci au SMVM. Il y a donc deux catégories de SMVM, les SMVM étatiques et les SMVM locaux.

Les schémas de mise en valeur de la mer méritent une attention particulière du fait que ces instruments sont souvent présentés comme des moyens d'appliquer au niveau d'un bassin ou d'une baie le concept de gestion intégrée des zones côtières27. Leur échelon favorise une véritable prise en compte des activités qui ont un ancrage terrestre et qui se projettent en mer comme les ports de plaisance. Cette prise en compte de l'interface mer-terre par les SMVM font leur singularité comparativement aux documents d'urbanisme qui ont à l'origine une vocation terrestre. Cette comparaison tient difficilement en l'état actuel du droit dans la mesure où la mer n'est plus un élément qui échappe totalement aux documents d'urbanisme. Il ressort de la jurisprudence28 que les que les opérations d'aménagement du

27 L. BORDEREAUX, X. BRAUD, Droit du littoral, Paris, Gualino, 2009, p. 57 et s.

28 CE, 30 mars 1973, Schwetzoff, req. n° 88151

20

domaine public maritime doivent être compatibles avec les dispositions du plan d'urbanisme en vigueur.

En plus, ces documents témoignent d'une gestion intégrée des zones côtières en raison de leur approche globale du territoire littoral avec la prise en considération du lien étroit qui peut exister en la terre et la mer. Ainsi un rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement révèle qu'environ 80 % de la pollution marine est associée aux activités humaines telluriques29 provenant de la terre. Cette situation justifie que les activités terrestres peuvent avoir un impact sur la mer. Dans l'autre sens pour une question de sécurité des personnes et des biens il convient de maitriser la mer et de prévenir certains risques naturels comme les inondations, la submersion marine ou encore les tempêtes. Fort de cela les SMVM apparaissent comme des outils cruciaux même si le bilan actuel de leur effectivité peut paraitre mitigé.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard