Chapitre I : Cadre conceptuel et théorique
Ce chapitre est divisé en trois parties. Dans la
première, les définitions des concepts ayant un lien avec le
sujet seront exposées. La deuxième partie concerne la
présentation de deux théories du commerce international. Et la
dernière, passe en revue quatre (4) cas empiriques qui ont
été réalisé sur le thème en question.
1.1 Clarification des concepts
Pour mieux décortiquer le sujet tel qu'il est
formulé et d'éviter toutes sortes d'ambigüités, il
s'avère nécessaire, dans la première partie de ce
chapitre, de définir certains concepts jugés importants afin de
savoir la signification qu'ils revêtent dans le cadre de ce travail.
1.1.1 Libéralisation agricole
Après sa diminution vers la fin du XVIIIe S,
le flux des échanges mondiaux a été intensifié
suite à la révolution industrielle. En effet, la
libéralisation agricole commence avec la signature de l'accord sur
l'agriculture du Cycle de l'Uruguay puisqu'avant, cette politique n'avait pas
pris en compte l'échange des denrées agricoles. Cette vision
néolibérale de l'économie, depuis après la seconde
guerre mondiale, les deux crises pétrolières et l'effondrement du
bloc socialiste en Europe, allait s'étendre sur la période allant
de 1980 à 1990. A partir de 1994, les échanges agricoles vont
être intégrés dans les discussions concernant les
échanges mondiaux. Cette libéralisation agricole se fonde sur
trois piliers : d'abord, la baisse du tarif douanier, ensuite la non subvention
à la production, et enfin la non subvention à l'exportation des
denrées agricoles [(Blancheton, B. 2008) ; (Vil, A. 2017)].
Donc, par définition la libéralisation agricole
est considérée comme la mise en place d'un ensemble de mesure,
telle que le démantèlement des tarifs non douaniers, la baisse
systématique des tarifs douaniers et l'élimination des
subventions à la production ou à l'exportation des denrées
agricoles afin de favoriser la concurrence et de donner un libre accès
aux marchés agricoles et d'accroître l'efficacité (Pierre,
B. 2003). Il revient alors de savoir si une politique pareille favorise la
hausse de la production agricole et du revenu des agriculteurs sur un
territoire donné.
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1.1.2 Revenu des agriculteurs
Dans le cadre de ce travail, nous avons
considéré le revenu des agriculteurs comme étant le
revenu d'exploitation agricole2 qui est la
différence entre l'ensemble des recettes monétaires et les
dépenses effectuées pour assurer la production des denrées
agricoles. Autrement dit, c'est « le bénéfice qui se
dégage de l'activité des exploitations agricoles au cours d'une
année [période] donnée » (Beaulieu, M., Salha,
S.B. & Ringuette, M. 2007 :3). Il est la contrepartie de la participation
de l'exploitation agricole au processus de production (Canming, Y. 2007) ou
à la création de richesse (Chassard, M. & Chevalier, B.
2007). Il est considéré comme « le total des valeurs
(monétaires et en nature) que la famille paysanne peut consommer sans
diminuer la capacité de production de l'exploitation et qui provient de
la participation de cette famille à l'activité agricole sous
forme de travail (de direction et d'exécution), d'apport de capitaux
(totalité ou partie du capital d'exploitation) et de la fonction
d'entreprise assumée par l'exploitant » (Roland, C. 974 : 43).
Il est composé principalement du salaire de l'exploitant et de la
rémunération du capital.
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