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La communauté internationale et la crise en Syrie. Enjeux, défis et perspectives.


par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA
Université officielle de Bukavu - Graduat en Relations Internationales  2015
  

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SECTION III : DEFIS ET PERSPECTIVES DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LA GESTION DE LA CRISE SYRIENNE

Paragraphe 1 : Défis

Depuis le début de la crise, les pays occidentaux tergiversent face à la situation en Syrie. Ony voit un mélange d'erreur d'analyse comme moyen de masquer leur impuissance. Pourtant pour les Américains, le conflit syrien n'est pas considéré comme suffisamment préoccupant ni prioritaire pour justifier une intervention qui s'avérerait donc inutilement coûteuse. L'Europe est sans doute plus consciente du péril que fait peser la crise syrienne sur la région, mais elle est impuissante et elle camoufle cette impuissance derrière le processus diplomatique59(*).

Le spectre de scénario du conflit syrien est large et son état se complique chaque jour davantage, ceci fait que les défis à relever s'accroissent du jour au lendemain. La communauté internationale au travers l'ONU devient incapable de donner de solution durable entendue que les Etats ayant actuellement plus d'influence sur la scène internationale sont en opposition sur l'issu dudit conflit.

1.1. La divergence des vues entre les Etats Unis et la Russie

Face à la coalition en faveur de l'Uni polarité et du renforcement de l'influence américaine, deux pays au conseil de sécurité se sont opposés et ont fait connaitre des vues différentes, il s'agit bien évidemment d'abord, de la RUSSIE. La Russie de VLADMIR POUTINE a plusieurs raisons de soutenir Bachar El-Assad. C'est d'abord un ami de la Russie.

La Syrie était allié de l'Union Soviétique, La Syrie reste un de seuls alliés de la Russie et d'ailleurs offre à TARTUS une base militaire en méditerranée pour l'armée Russe. D'autre part VLADMIR POUTINE a une politique de répression systématique de l'Islamisme Sunnite puisque notamment, dans le COCASE la Russie est aux crises avec les groupes des Djihadistes Sunnite, et donc la Russie en toute circonstance s'est opposée à cette tendance politique60(*).

La Russie arme le régime de Bachar Al-Assad, et souhaite de ces points de vue faire valoir sa vision des relations Internationales. C'est un soutien de poids qui est ponctuellement conforté par l'attitude de la CHINE. La Chine a beaucoup moins d'intérêts en Syrie que la Russie, mais par contre la Chine promet une vision multipolaire du monde c'est-à-dire, qu'elle souhaite que des puissances autres que les Etats Unis puissent ce manifesté. La Chine en outre, est hostile au principe d'Ingérence des Etats Unis notamment dans les affaires intérieures et donc la Chine comme la Russie a mis son véto à une intervention de l'ONU contre le régime de Bachar Al-Assad.

Les Américains ont fait une erreur en affirmant que Bachar-Al-Assad allait être vaincu rapidement, et qu'il allait partir. On pensait au lendemain, à ce qu'il faudrait faire une fois que le régime se serait effondré, mais il s'est maintenu. Les Russes eux n'ont pas fait cette erreur. Ils ont envisagés depuis le début d'être un peu différents des autres pays et que le régime allait résister.Le point de vue russe parait juste du fait que, les Occidentaux avaient une présence superficielle, avec des ambassades à Damas mais pas beaucoup plus, tandis que les Russes sont très bien implantés en Syrie. Il y a une vraie coopération dans plusieurs domaines, militaires mais aussi industriels. Il y a des centaines, peut-être des milliers d'officiers et d'ingénieurs russes qui sont présents en Syrie depuis le début des années 1950, donc ils étaient mieux informés que les autres depuis le début61(*). Voilà les difficultés pour ladite Communauté Internationale d'avoir un point de vu commun sur la situation en Syrie.

Au contraire, nous faisons face à une réaction manifestement lente et unilatérale qui n'est pas du tout proportionnelle à l'ampleur du chaos syrien. Malheureusement, ce type de réaction risque fortement de favoriser le développement d'un environnement encore plus propice à la dégradation de la situation. La communauté internationale n'a réussi à mettre sur pied ni d'armée efficace ni de stratégies diplomatique et humanitaire en vue d'intervenir dans la crise syrienne, il y a bien eu des tentatives mais aucune n'a véritablement été efficace.

Des raisons politiques empêchent les grandes puissances occidentales comme les États-Unis et celles au sein de l'Union européenne, d'intervenir de façon plus active dans la crise syrienne et là, on se focalise bien sur le droit de veto de la Russie et des Etas Unies au Conseil de sécurité de l'ONU. Telle est la différence même des intérêts poursuivis par ces puissances en Syrie.

* 59THOMAS PIERRET, Droit international ignoré, relations internationales de la France compromises, Paris, La Découverte, 1999

* 60GILLES ADRINAT, op.cit, 2012

* 61 CHLOÉ DAELMAN,Critiques sur l'attitude des différents acteurs internationaux. LAKHDAR BRAHIMI a été chargé du dossier syrien, à la fois pour le compte des Nations unies et pour celui de la Ligue arabe. 18 MARS 2015

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