La communauté internationale et la crise en Syrie. Enjeux, défis et perspectives.par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA Université officielle de Bukavu - Graduat en Relations Internationales 2015 |
Faire croire que les intérêts des dirigeants des pays influents de la Communauté internationale se confondent avec ceux des Peuples souhaitant rétablir leur droit à l'autodétermination et à la souveraineté au plan national est une erreur de parallaxe.Tous les régimes dictatoriaux, visibles et moins visibles, ce n'est pas un monopole syrien. Ils apparaissent comme des délinquants pour ce qui est du respect de l'éthique et des droits humains. Ils bénéficient de soutiens importants en réseaux, ce qui permet aux pourvoyeurs de la pensée unique de présenter des analyses sommaires, manichéennes et à l'emporte-pièce pour expliquer une crise dans les pays où la Communauté internationale souhaite faire usage de son droit d'ingérence. Mais les dissensions au sein de cette Communauté internationale, les luttes de leadership parmi les grandes et moyennes puissances, n'arrivent plus à masquer, les comportements délictueux de certains membres du conseil de sécurité, même en s'abritant derrière le paravent de l'ONU. En réalité, le droit d'ingérence va de pair avec un devoir d'ingérence. Pourtant en Syrie comme au demeurant au proche et moyen orient, ce « droit » se transforme en un droit d'intervention pour régler des comptes, en usant et abusant d'image de la C.I. Paragraphe 5 : De l'apport HumanitaireLe conflit syrien, qui entre dans sa cinquième année, ne montre aucun signe d'apaisement. Depuis le début de la crise en 2011, plus de 11 millions de personnes ont été contraintes de fuir les zones de combat ou la Syrie pour trouver refuge dans des pays voisins. En ' Syrie, 12,2 millions de personnes, dont près de la moitié sont des enfants, ont besoin d'une ' aide humanitaire et les atteindre est de plus en plus difficile. Après la détérioration de la situation sécuritaire, les frontières sont très surveillées, et les réfugiés en provenance de Syrie sont considérés avec méfiance, c'est ainsi qu'il est bien question de continuer à faire appel au respectde droit humanitaire international et veiller à ce que les réfugiés soient protégés. Ainsi, le financement humanitaire de la crise a encore des difficultés à faire face à l'ampleur croissante des besoins des populations. L'' Union européenne (UE) continue de soutenir, à la fois les réfugiés et les pays voisins de la Syrie qui les accueillent généreusement57(*). L'Europe compte parmi les principaux donateurs d'aide humanitaire dans le cadre de la crise syrienne, et a contribué à la hauteur de 3,35 milliards d'euros. Les Nations Unies dans s'inscrit à la gestion de la crise Syrienne en réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l'indépendance, à l'unité et à l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu'aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies. Elles encouragent, dans la résolution 2139/2014, les États Membres et les organisations régionales et sous régionales qui se sont engagées à fournir leur assistance humanitaire aux personnes qui en ont besoin partout en Syrie, y compris aux déplacés, ainsi qu'à celles qui ont trouvé refuge dans les pays voisins. Et appelant tous les États Membres à veiller à verser en temps utile les sommes promises et à continuer d'apporter un soutien à la hauteur des besoins humanitaires croissants58(*). Le point 15 de ladite résolution souligne que, la situation humanitaire continuera de se détériorer en l'absence d'une solution politique. Félicite aÌ cet égard, la Conférence de Genève sur la Syrie qui s'est ouverte aÌ Montreux le 22 janvier 2014 qui exige que, toutes les parties oeuvrent en faveur de l'application intégrale des dispositions du Communiqueì de Genève en date du 30 juin 2012, pour parvenir aÌ organiser une véritable transition politique qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien et lui permette de décider en toute indépendance et de manière démocratique de son propre avenir. * 57 http://www.lemonde.fr/idees/article//l-aide-humanitaire-internationale-aux-civils-syriens-doit-etre-plus-decisive, consulté le 28 mai 2016. * 58NU A/60/871, Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, 18 mai 2006. |
|