La communauté internationale et la crise en Syrie. Enjeux, défis et perspectives.par Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA Université officielle de Bukavu - Graduat en Relations Internationales 2015 |
Paragraphe 3 : l'Apport de la RussieDans un article55(*)« Poutine justifie ses raids contre les rebelles », Le Monde, du 12 octobre 2015, la Russie déclare : « Les opérations militaires russes en Syrie ont été lancées dans le but de « stabiliser l'autorité légitime » du gouvernement syrien qui était menacé. Poutine a justifié les frappes aériennes entreprises par son aviation sur le territoire syrien depuis le 30 septembre par le fait que le président Bachar al-Assad est « pratiquement en état de siège » face à des combattants « au bord de Damas », qui « n'ont aucun désir de négocier ». Il ne peut pas être plus clair que les Russes ne bombardent pas l'opposition pour l'amour du régime loyaliste syrien, ou pour Bachar al-Assad, mais bombardent l'opposition pour l'amour de la Russie et les intérêts géostratégiques dans la région qui dépassent le port de Tartous. Celui-ci n'est qu'un élément de l'échiquier. Dans le renversement de forces, le même processus a joué comme ce qui s'est passé pour la montée en puissance de l'Etat islamique en Irak et au Levant en 2014. En quelques mois, la communauté sunnite a renversé l'équilibre de puissance, et cela grâce au formidable apport occidental et des pays du Golfe. L'EI puissamment armé, a repris de nombreuses villes
essentiellement à majorité sunnite. Malgré les milliers de
frappes aériennes de la coalition occidentale soutenue par les
monarchies arabes, le Daesh a continué d'avancer et d'élargir son
territoire. Paragraphe 4 : LeDroit d'ingérence, le droit d'intervenir pour régler des comptes en SyrieSANDRINE PERROT propose la définition suivante : « Le droit d'ingérence est la reconnaissance du droit des États de violer la souveraineté nationale d'un autre État, en cas de violation massive des droits de la personne. Le devoir d'ingérence, quant à lui, est conçu comme plus contraignant. Il désigne l'obligation morale faite à un État de fournir son assistance en cas d'urgence humanitaire. Ni le droit, ni le devoir d'ingérence n'ont d'existence dans le droit humanitaire international. L'ingérence elle-même n'est pas un concept juridique défini. Au sens commun, il signifie intervenir, sans y être invité, dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un État»56(*). * 55 http://www .lemonde.fr/idées/article//Poutine justifie ses raids contre les rebelles. Consulté le 12 mai 2016. * 56SANDRINE PERROT, « Devoir et droit d'ingérence », Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CERIUM), 25 avril 2006, voir<http : www.operationspaix.net>, consulté le 28 mai 2016 |
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