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Marketing territorial et études de cas de la ville de Salé.


par Lamiae Kabbaj
Université Mohammed V Rabat - Licence fondamentale en Management 2020
  

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3.6. Le secteur de l'industrie :

La région Rabat-Salé-Kenitra dispose d'un tissu industriel évalué à 7% de celui national. Le secteur tertiaire domine l'activité économique (56% de la population active) et le quart de cette population (25,2%) travaille dans le secteur secondaire.

La ville de Salé elle seule dispose de plusieurs zones industrielles, notamment :

- Zone industrielle de Hay Rahma: 4 ha - 12 lots

- Zone industrielle de Tabriquet: 19 ha - 126 lots

- Zone industrielle de Salé Aviation: 15 ha 53 a - 86 lots

- Zone industrielle de Salé Karia : 7 ha 37 a  - 48 lots

- Zone industrielle de Salé Hssaîn : 15 ha 20 a - 83 lots

En termes de valeur ajouté, l'industrie du textile est portée à 60% par la préfecture de Salé, et l'industrie agroalimentaire à 45%.38(*)

L'économie de Salé repose aussi sur l'agriculture ; les terres agricoles de cette ville s'étendent sur une vaste superficie de 443 mille hectares, mais ses voisines Khémissat, Kenitra, le Gharb en général sont plus compétitives en termes d'agriculture.

Saléaccueille plusieurs projets industriels opérant dans différents secteurs. Pour tout ce quiagro-industrie il y a notamment l'entreprise Dari Couspate qui détient 3 usines du genre à Salé.Cependant, le projet le plus envergure au niveau de cette commune estla fameuse plateforme industrielle intégrée « Technopolis »,la Cité de la Technologie, s'inscrit dans le cadre du programme gouvernemental de développement sectoriel Emergence.Ce projeta permis à des entreprises multinationales de franchir le pas et se délocaliser vers le Maroc vu les avantages offerts quand ils arrivent et s'y installer dans la plateforme, sans parler de l'espace de qualité mis à la disposition des investisseurs pour un meilleur exercice de leurs activités dans les différents domaines liés à la production industrielle, notamment l'Offshoring, Outsourcing, Microélectronique, l'automobile (Lear Automotive), textile et cuir (Faurecia qui fabrique les sièges et tableaux de bord des voitures), l'aéronautique (Zodiac Aerospace) etc.

Tableau9 : Grandeurs économiques relatives aux unités industrielles par préfecture, 2015

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

3.7. Le secteur du tourisme :

Grâce à ses monuments historiques et son patrimoine culturel, Salé attire de nombreux touristes qui séjournent dans des Riads ou des hôtels. C'est une ville qui mériterait d'être visitée notamment pour sa médina. Cette dernièren'est pas assez grande, non la plus belle médina du Maroc mais c'est toujours agréable de se balader dans une médina qui n'est pas trop agitée.En effet,Salé a tous les atouts pour faire parler d'elle et même pour concurrencer les autres villes touristiques du Maroc: emplacement à seulement 3 km de Rabat, richesse naturelle, culturelle et historique et pourtant c'est loin d'être le cas.

La ville vit encore à l'ombre de sa voisine et n'attire pas lesconvoitises comme elle devrait, cela est dû principalement à l'insuffisance des infrastructures touristiques nécessaires pour pouvoir attirer les flux touristiques. En effet, la préfecture de Salé ne dispose que de deux établissements hôteliers, classés uniquement avec une capacité de 103 chambres et 124 lits, ce qui représente environ2% de la capacité régionale hôtelière, et 3% des nuitées de la conurbation de Rabat-Salé-Kenitra, selon l'annuaire statistique du Maroc 2017 du HCP.

Tableau10 : Etablissements Classées Par Préfecture ou Province, 2016

251673600Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

Tableau 11 : Capacité en lits des établissements classés par préfecture ou province, 2016

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

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Ce qui est totalement le contraire pour sa ville jumelle Rabat qui possède plus d'établissements hôtelières, de différentes gammes et services, par conséquent elle est capabled`accueillir un grand nombre de touristes

D'après le tableau 11, on remarque que Salé dispose de 203 de capacités en lits par rapport à 5974 à Rabat. Un écart remarquable !

Selon les statistiques du HCP de 2016 (Tableau 12), Salé n'a eu que 1403 arrivées des touristes (nationaux et internationaux) contre 301986 à Rabat.

Tableau 12 : Répartition régionale des arrivées dans les établissements classés par type de tourisme dans la région, 2016

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

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Graphique 3 : ETABLISSEMENTS CLASSEES PAR PREFECTURE,2016

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Source : L'annuaire Statistique Régional région Rabat-Salé-Kenitra de 2017

D'après le recensement national de 2004, il y a 814 résidents étrangers permanents à Salé (ce chiffre exclut les touristes présents seulement durant leurs vacances).En 2015, l' aéroport international de Rabat-Salé a enregistré l'arrivée de 705 950 touristes, soit une augmentation de 3,18 % par rapport en 201439(*)

D'après ces chiffres, on constate clairement que Salé est dans l'obligation de renforcer sa capacité hôtelière afin d'assurer l'attractivité et l'hospitalité, mais cela reste insuffisant pour développer une destination touristique de marque.

Selon un article publié en 2019 de Leconomiste40(*), cela reste insuffisant etil faut mener des actions dans d'autres volets à commencer par la mise en place d'une stratégie promotionnelle mobilisant l'ensemble des acteurs. Le même article fait la lumière sur les efforts déployés par le Conseil régional du tourisme (CRT), notamment à travers une stratégie digitale qui a été mise en place et déclinée en plan d'action pour la promotion de la région Rabat-Salé-Kenitra, en vue de remédier le manque de visibilité de la destination auprès des Tours opérateurs (TO) internationaux ;

« Les outils ont été présentés, dernièrement, aux responsables de la région concernés ainsi qu'un certain nombre d'opérateurs privés. Tout d'abord, un film promotionnel de 11 minutes sous forme de carnet de voyage couvrant tout le territoire et mettant en valeur les potentialités naturelles et culturelles de la région. Au menu également, six capsules vidéo sur des thématiques permettant de valoriser les spécificités de la région.

A cela s'ajoute une application mobile géo localisée (visitrabat) proposant une panoplie de rubriques et fonctionnalités: services, agenda, restaurants, circuits, infos pratiques... La stratégie a également prévu de renforcer sa présence sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram. «L'objectif est d'atteindre 1 million de followers qualifiés sur Facebook contre près de 133.000 abonnés actuellement»signale Hassan Bargach, président du CRT.

Le CRT envisage de lancer une WebTV qui va permettre d'assurer la diffusion de l'ensemble des activités culturelles et sportives programmées au niveau de la région et également des capsules tv et photos mettant en valeur le patrimoine historique et culturel de Rabat-SaléKenitra et son arrière-pays. Ce même travail sera mené auprès de plus de 300 TO internationaux dont leur programmation figure la destination Maroc, est-il indiqué

Ses efforts peuvent être anéantis à tout moment, selon le même article, si les autorités ne mettent pas fin à un certain nombre de problèmes qui ternissent l'image de la capitale. «Le premier est celui des déchets dont souffrent particulièrement les médinas de Salé et de Rabat», constatent des professionnels de l'hôtellerie.

Figure n°4 : Problème des déchets à côté de la Medina de Salé

251655168Source : COSLADO E., MCGUINNESS J. ET MILLER C. (2012) «  Médinas Immuables ?Gentrification et changement dans les villes historiques marocaines (1996-2010) » -Témoignage Nabil Rahmouni.

«Ces problèmes, s'ils persistent, ne permettront pas de vendre la destination comme il se doit et continueront à ternir le beau patrimoine dont disposent ces deux sites», soulignent les opérateurs.Concernant ces points noirs, le représentant de la zone touristique a rappelé que pour chaque médina, un plan de réhabilitation a été initié pour un coût total d'environ 1,5 milliard DH. «Celui de la médina de Rabat est bien avancé avec un taux de réalisation d'environ 80%», selon une source de la société Rabat aménagement qui supervise ces chantiers. Pour la médina de Salé, les premières opérations qui portent sur la restauration des murailles et l'aménagement de quelques ruelles viennent, quant à elles, d'être lancées.

Sur la liste des plaintes, figure en tête, l'absence de toilettes publiques modernes aussi bien à Rabat qu'à Salé. «Des résolutions ont été prises par l'ancien conseil de la ville et l'actuel pour régler ce problème mais sans encore aboutir à un résultat concret», regrette un élu de Rabat. Une grande partie des touristes soulèvent aussi l'absence d'une signalétique claire, ce qui renddifficile la visite de certains sites emblématiques.

Sur la liste des plaintes, figure en tête le fait que Rabat et Salé manquent des toilettes publiques modernes. «L'ancien conseil municipal et l'actuel ont pris des solutions pour résoudre ce problème, mais aucun résultat concret n'a encore été obtenu.» regrette un élu de Rabat.

Un grand nombre de touristes soulignent également le manque de panneaux clairs, ce qui rend difficile la visite de certains sites emblématiques.

"Certains de mes clients ont eu du mal à rentrer de Rabat à la médina de Sale en pleine nuit", a expliqué la gérante d'un Riad à Salé. Certains chauffeurs, profitent de ces circonstances et imposent des tarifs exorbitants. Des actes qui finiront par détruire l'image de la destination, surtout s'ils sont partagés sur les réseaux sociaux.

«Le développement de la destination Maroc nécessite l'implication de l'ensemble des acteurs y compris les citoyens, afin d'offrir un séjour de qualité aux touristes tout au long de leur séjour», affirme un directeur d'un grand hôtel de la capitale.

Ce dernier a rappelé douloureusement la situation embarrassante qu'il avait récemment rencontrée lors de son retour de l'aéroport de Casablanca depuis l'étranger. Il a déclaré: "Les passagers de mon vol, dont de nombreux touristes, ont dû attendre plus d'une heure pour récupérer leurs bagages, ce qui était presque le même temps que nous avons passé pendant le voyage."

D'autre part, on parle aussi du fait que la médina de Salé souffre des phénomènes qui contribuent à la dénaturer et à la déstructurer de son intégrité. Ceci fait l'objet d'un paradoxe et enjeu majeur pour l'état qui ne s'attendait pas à de tels actes et doit absolument commencer au futur à réaliser des projets de « gentrification ».

L'ancien architecte municipale à Salé,Nabil Rahmouni41(*)témoigne dans son livre Médinas Immuables42(*) qu'il faisait partie des services municipaux jusqu'en 1989. Il a eu à gérer le service du plan de la médina. Le phénomène relevé pendant cette période dans ce poste au niveau de la médina affirme-il qu'il était très pernicieux, il s'agissait de petits promoteurs en réseau (commerçantsen tout genre souhaitant placer leur argent) achetaient n'importe quelle maison, sans distinction aucune quant à sa valeur, et la démolissaient.Ils reconstruisaient des bâtiments qui n'avaient rien à voir avec l'esprit du bâti de la médina ; ils édifiaient de petits immeubles similaires à ceux des quartiers non réglementaires, constitués de tout petits appartements avec fenêtres donnant sur l'extérieur (c'est-à-dire non conformes aux ouvertures pour ce type de bâti), et ce, sans titre foncier, sans aucune démarche administrative. Sans autorisation encore, ils rajoutaient des étages et réalisaient ainsi des R+2, R+3 en plein coeur de la médina (voir la figure 6).Il explique aussi queleurs interventions dénaturaient complètement la structure urbaine de la médina. Le phénomène, par sa gravité, s'apparenta à un véritable cancer qui gangrène le tissu de la médina. Tous les commerçants des qissariyat (ensemble de commerces de même nature) recyclaient ainsi leur argent dans l'immobilier, ce qui générait un circuit bien huilé ; même les fonctionnaires de la Commune qui avaient en charge le contrôle de l'immobilier se transformaient en agentsimmobiliers de ce réseau !

Figure n°5 : Médina de Salé (2012). Constructions d'immeubles (R+3) non réglementaires en plein coeur de la médina; celles-ci viennent complètement dénaturer le tissu médinal et font plutôt penser à un quartier clandestin qu'à une médina

Source : La médina de Salé : enjeux et paradoxes de la réhabilitation de Nabil Rahmouni

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Gaysa (solives en bois de thuya), portes, ferronneries, arcs en pierre de taille sculptée : tout ceci était très prisé et était récupéré et revendu. Ce réseau a fait qu'aujourd'hui les maisons de la médina ont été en bonne partie rachetées, démolies pour faire place à des constructions lambda et non réglementaires. En conséquence, dans certaines rues de la médina, là où il y avait de grandes demeures ou de vrais Riads avec jardin, on se retrouve avec ce que l'on appelle l'bnayq (cellules) » explique Nabil Rahmouni, terme arabe qualifiant ces constructions d'appartements étriqués extrêmement denses.

Selon Nabil Rahmouni, la question de la gentrification dans les processus de réhabilitation faite par l'Etat demeure complexe, en dehors du fait que cela pourrait bloquer un système bien rôdé de petits promoteurs qui agissent en dehors de toutes normes et de toutes règles et pouvant conduire, à terme, à la perte d'identité du tissu médinal, au point de la rendre une ville de bâtiment insalubre.

Il signale aussidans son ouvrage qu'il existe parallèlement un problème du fait que les gens ne savent plus intervenir sur le bâtiment et le tissu ancien, ils n'ont plus les savoirs nécessaires pour les adapter à la vie d'aujourd'hui.Les besoins et les modes de vie ne sont plus les mêmes et qu'il est impossible de continuer à dire que la sauvegarde passe par la restauration dans les règles des constructions en question. En effet, aujourd'hui les habitants ont besoin d'un certain confort minimum de base: eau courante, assainissement, électricité, salle de bain pour douches quasi quotidiennes, cuisine adaptée aux usages d'aujourd'hui, etc. Ajoutons à cela de nouvelles pratiques qui n'existaient pas dans cette architecture traditionnelle comme l'usage de produits de nettoyage et d'entretien dangereux sur les matériaux anciens (eau de javel, détergents contenant de l'acide)...Nous sommes devenus très douillets, et nos besoins ont évolué : nous n'avons plus les mêmes conceptions du confort qu'il y a trente, quarante ou cinquante ans.

Il se rappelle qu'en hiver dans la médina, ils « se gelait », ils se baladaient avec un kanoun(braséro) pour se réchauffer, et le soir, chacun avait une, deux, voire trois couvertures sur lui. Donc ils ne sont plus aptes à supporter ce mode de vie et pour lui la solution est d'accompagner les habitants,afin de leur permettre de réhabiliter techniquement leurs maisons selon leurs propres moyens et rythme ; de les aider, en même temps, à comprendre comment fonctionne une construction ancienne, qu'elle soit faite de pierre, de terre, de chaux ou bien encore de pisé ; de leur apprendre comment refaire une étanchéité traditionnelle. De même, revenir sur les études et le type d'approches ou conclusions élaborées il y a plusieurs années, au milieu des années 80, avec l'aide de l'Institut universitaire d'architecture de Venise, sur la requalification de la médina de Salé (Balbo, 1990 ; Balbo & Pini, 1993 ; Pini, 1990). Il indique que ces études à l'époque ont conduit à mettre en évidence plusieurs axes d'intervention possibles. Ils ont pu identifier certains nombre d'éléments qui semblaient pouvoir renverser la tendance et qui semble encore aujourd'hui d'actualité. À cette époque,l'axe principal était de mettre en place une structure de gestion permanente pour accompagner les habitants et leur permettre de reconnaître la valeur de leur patrimoine pour pouvoir le réhabiliter, le requalifier dans de bonnes conditions et le préparer à continuer sa vie.

« Cette structure permanente de gestion aurait dû être envisagée il y a vingt ans, car maintenir la population en place reste un objectif essentiel. On a un cadre de vie, et celui-ci ne peut se maintenir que par la population qui y vit.Le fait qui nous semble indéniable aujourd'hui, c'est que les médinas, pour être préservées et transmises en tant que patrimoine vivant, doivent d'abord continuer à être vivantes. Pour cela, elles doivent continuer à être habitées et à accueillir des activités économiques et des services. Cette dynamique vivante dans les médinas est aussi appelée à évoluer et à s'adapter aux réalités actuelles et à se préparer à l'avenir pour éviter qu'elles ne soient marginalisées et qu'elles ne périclitent. »IndiqueNabil Rahmouni (2012).

On détaillera dans le chapitre suivant les projets réalisés sur la ville Salé, dont la gentrification de la médina fait partie, en plus d'autres projets d'aménagement et de réhabilitation qui rentre dans le cadre du Marketing territorial de la ville.

* 38Article du journal LesEco « Une économie très tertiaire » (2017) ; https://leseco.ma/une-economie-tres-tertiaire/

* 39 Salé sur Wikipédia, section Tourisme ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%A9#Brown

* 40 Leconomiste, Rabat/Tourisme: Derrière l'offensive digitale, des manquements élémentaires (2019)

* 41Originaire de Salé, Nabil Rahmouni est architecte-urbaniste. Il a été architecte municipal de la ville de Salé de 1984 à 1989 ; il participe en tant qu'acteur associatif (association Sala al Mustaqbal) et en tant que consultant (coordinateur du projet Montada Euromed Heritage) à la sauvegarde du patrimoine de la médina de Salé.

* 42COSLADO E., MCGUINNESS J. ET MILLER C. (2012) «  Médinas Immuables ?Gentrification et changement dans les villes historiques marocaines (1996-2010) ».

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984