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La théorie face à  la pratique des règles de décisions d'investissement (RDI) dans le secteur bancaire d'Haïti.


par Venel Geneus
Université Catholique de Louvain (UCL) - Master en Sciences de Gestion 2021
  

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Chapitre 3 : Hypothèses, Méthodologie, Résultats et Discussions

3.1 Hypothèses

Ce TFE essaye de répondre à trois questions fondamentales :

· Quelle est la pratique des règles de décision d'investissement (RDI) en vigueur au niveau des banques haïtiennes ?

· Celle-ci, est-elle conforme et à quel degré, aux théories et aux prescriptions des ouvrages traitant de la finance, en ce qui concerne le choix des règles de décisions d'investissement (RDI) ?

· En cas de conformité ou non-conformité, quelles en sont les raisons ?

Pour répondre aux interrogations susmentionnées, nous sommes amenés à faire des hypothèses eu égard à la littérature sur la pratique des RDI dans les pays développés et dans les pays en voie de développement. Principalement, par rapport à la pratique des RDI en Haïti, nous voulons tester le poids des éléments comme l'effet-pays (l'influence historico-culturelle, la situation politique) et le niveau d'éducation des décideurs de projets d'investissement. Dans la littérature, ces facteurs, parmi tant d'autres, sont considérés comme des éléments fondamentaux pouvant expliquer le choix ou la pratique des RDI dans un pays donné (Kengatharan, 2016).

Par conséquent, sachant qu'Haïti est un pays politiquement instable, nous allons supposer qu'Haïti préfère les règles de décisions d'investissement qui font fi du flux de trésorerie actualisé (donc la pratique irait à l'encontre de la théorie), auquel cas, cette considération sera conforme à la littérature sur le fait que les pays troublés politiquement, donc instables, ont tendance à primer les règles les plus simples comme le DRS plutôt que celles de flux de trésorerie actualisé.

21 Banque de l'Union Haïtienne.

19

L'autre considération qui sera faite dans le cadre de ce travail est qu'Haïti préfère le taux interne de rentabilité (TIR) plutôt que la valeur actuelle nette (VAN), car cela pourrait s'expliquer par l'attachement historico-culturel d'Haïti avec la France et aussi par le fait que les professionnels haïtiens, ont pour la plupart été formés en France. De ce fait, ils sont au courant de la préférence des entreprises françaises pour le TIR plutôt que pour la VAN. En conséquence, malgré la supériorité de la VAN sur le TIR, ils préfèreront appliquer le TIR.

On va aussi supposer que le taux de rentabilité comptable (TRC) sera d'usage en Haïti, mais ne sera pas populaire. De plus, considérons aussi l'hypothèse qu'à cause de l'influence de la culture française, l'usage du TIR au niveau des banques l'emportera aussi sur d'autres pratiques telles que le délai de récupération actualisé (DRA) et l'indice de profitabilité (IP).

Il sera également opportun de prendre en considération le niveau d'éducation des décideurs ou évaluateurs d'investissements pour voir s'il existe une corrélation entre leur niveau d'éducation en finance (ou un MBA), et le choix des RDI dites « sophistiquées » comme la VAN. Conformément à la littérature, on va supposer que les évaluateurs détenant un MBA ou une éducation avancée en finance sont tous au courant et peuvent appliquer les RDI complexes.

Somme toute, notre approche suit la logique suivante : vu qu'Haïti est un pays politiquement instable, par principe les banques haïtiennes préfèreront les règles non-FTA telles que le délai de récupération simple, donc ne respectera pas la théorie sur les RDI. Aussi, vu que les évaluateurs de projets de finance, pour la plupart, ont été formés en France et qu'historiquement et culturellement Haïti est lié à la France, de ce fait, les banques afficheront une grande préférence pour le taux interne de rentabilité (TIR) par rapport à la VAN. De plus, on a estimé que l'IP, le DRA et le TRC seront pratiquées mais ne seront pas populaires au niveau des banques. En d'autres termes, nos hypothèses peuvent se résumer da la manière suivante :

1- Haïti préfère les RDI non-FTA aux RDI FTA

2- Haïti préfère le TIR à la VAN

3- Le TRC sera d'usage en Haïti, mais ne sera pas populaire

4- Dans la catégorie des RDI FTA, Haïti préfère le TIR au DRA et à l'IP

5- Les responsables de banques qui ont une éducation avancée en Finance connaissent tous les RDI FTA

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On expliquera dans le prochain chapitre comment on va tester ces différentes hypothèses.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo