65
CHAPITRE 3. LA GESTION ACTIF PASSIF DANS LE CADRE DE
L'ASSURANCE
Récolte des dividendes
Les dividendes sont les revenus des actions et elles sont
calculés sur la base de la valeur de marché de l'actif.
Dividendest = V Mt * Txdiv (3.7.4)
Stratégie de réinvestissement
Au final, la rentabilité des investissements
réalisé se mesure par l'allocation cible fixée au
début. Néanmoins dans un contexte d'excès de rachat ou de
mortalité l'assureur sera obligé de liquide les titres financiers
afin de bien gérer ses risques et d'assurer des projections plus
réalistes.
De ce fait on retient le même travail, on re projette
de nouveau le panier d'actif à l'aide des générateurs de
scénarios économiques et on fixe de nouveau une allocation
optimale d'actifs.
On introduit ces outputs de nouveau dans le moteur ALM afin
de mieux clarifier les nouveaux risques issus de ce nouveau
mécanisme.
66
Chapitre 4
Application pratique de la mise en
place d'un GSE et projection au sein
du modèle ALM
Introduction
Ce chapitre propose l'élaboration d'un
Générateur de Scénarios Economiques pour une compagnie
d'assurance qui permet de projeter des facteurs de risques économiques
et financiers. Ces derniers seront utilisés pour la projection du bilan,
du compte de résultat technique (en cas d'assurance non-vie) et
l'état de flux de trésorerie (en cas assurance non-vie) .
Pour rappel, ce mémoire est élaborée
dans un cadre tunisien2 nous avons rencontré certaines
difficultés au niveau des études pratiques :
· Insuffisance des données.
· L'instabilité du climat économique et
politique.
· Incomplétude de marché financier
tunisien due à une économie stationnaire avec de faibles
performances.
Néanmoins, nous arrivons à collecter des
données historiques à des horizons variables pour calibrer et
projeter chaque variable selon le modèle retenu (modèle de
référence).
Nous rappelons que dans ce mémoire, le modèle
de référence utilisé pour projeter les variables
macro-économiques est Ahlgrim et Al.
présenté au niveau du chapitre 2.
Dans la section suivante nous allons présenter une
analyse des données utilisées dans notre étude.
4.1 Analyse des données
Les facteurs des risques considérés dans notre
analyse sont : le taux d'inflation, le taux d'intérêt, le
rendement des actions et le rendement immobilier.
Ce choix des variables est efféctué car elles
représentent les inputs du modèle de référence
2. Source des données
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
choisi. Ces dernières sont calculées à un
pas annuel.
Les différents tests et modélisation statistiques
dans la suite ont été réalisés à l'aide du
logiciel libre statistique R.
Nous avons utilisé pour ce fait les librairies : Moments,
tseries (pour les séries temporelles) et GLM.
Les codes R relatifs à la calibration et
la projection du modèle d'Ahlgrim et Al. sont disponibles sur le site
Ressources actuarielles [18] .
4.1.1 Taux d'inflation
L'inflation est définie par : "la perte
du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation
générale et durable des prix. ... La perte de valeur de la
monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale
dans son ensemble (ménages, entreprises, etc."[5] Pour la Tunisie, comme
pour d'autres pays, l'inflation se calcule sur la base de l'indice des prix
à la consommation (IPC) 1 base 100 en 2015.
Le calcul de l'IPC est donné par:
Prix d'un panier de biens et de
services d'une année t
IPCt = * 100 (4.1.1) P rix d'un panier
de biens et de services de l'année de base
Ensuite, nous proposons dans le cadre de l'élaboration de
ce mémoire une construction de taux d'inflation par la formule suivante
:
Inft = ( IP Ct ) - 1 (4.1.2)
IP Ct-1
Pour la modélisation de cette variable nous
choisissons un historique de l'IPC de 30 ans entre 1990 et 2021, les
données utilisées sont disponibles sur le site de l'institu
national de la statistique.
La figure ci-dessous, publié par la banque illustre
l'évolution de l'inflation en Tunisie depuis 1990 jusqu'au 2020 en
citant les principaux facteurs de déviation de l'inflation :
67
1. L'indice des prix à la consommation est l'instrument
de mesure de l'inflation. Il permet d'estimer, entre deux périodes
données, la variation moyenne des prix des produits consommés par
les ménages. C'est une mesure synthétique de l'évolution
de prix des produits, à qualité constante.[13]
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.1 - Evolution de l'inflation entre 1990-2020
(Source : INS ) [12]
En Tunisie l'inflation garde une évolution en
exponentielle depuis l'année 2011 1 et
atteint un pique de 7.3% en 2018 et se stabilise à 6.2% fin 2020. Ceci
est conséquence de l'instabilité économique et politique
qui se traduit par l'augmentation du taux de déficit commercial : une
vision stratégique doit être prise en compte pour lutter ce
phénomène qui menace l'économie. Le tableau (4.1)
ci-dessus représente les caractéristiques statistiques de la
série des données utilisées :
|
Taux d'inflation entre 1990-2020
|
Moyenne
|
0.042
|
Ecart type
|
0.015
|
Médiane
|
0.037
|
Maximum
|
0.082
|
Minimum
|
0.010
|
Skewness
|
0.725
|
Kurtosis
|
2.802
|
Jarque-Bera
|
0.0610
|
|
TABLE 4.1 - Statistiques du taux d'inflation entre
1990-2021
Les résultats obtenus permettent de conclure que :
· L'hypothèse de normalité est à
rejeter (Test de Jarque-Bera).
· Une asymétrie de la distribution empirique de
l'échantillon à droite (Skewness et Kurtosis).
Ces données sont utilisées pour le calibrage et
la projection du modèle retenu pour le taux d'inflation qu'on
détaillera dans la section suivante, nous étudions par la suite
les données relatives au Taux d'intérêt.
1. Année de la révolution
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
4.1.2 Taux d'intérêt
Le Taux moyen du marché monétaire
1 correspond au taux auquel les banques s'empruntent et se
prêtent de l'argent entre elles. Il joue un rôle essentiel dans
l'activité financière et fluctue en fonction de l'inflation, du
chômage, mais aussi de la conjoncture internationale.[4]
Dans le cadre tunisien, le TMM est fixé par la
BCT2 et varie soit à la hausse soit à la baisse selon
le contexte économique. En effet, une baisse de TMM conduit à une
hausse des demandes de crédits par les investisseurs avec des
coûts non élevés mais un retour sur investissement qui peut
être rentable. Cependant, une augmentation de TMM est effectuée
afin de limiter et régulariser la demande de crédit et
créer une marge d'intérêt plus importante.[11].
La courbe suivante souligne l'évolution du taux
d'intérêt réel durant les 30 dernières années
en Tunisie :
FIGURE 4.2 - Evolution du TMM entre 1990-2020 (Source
: INS) [23]
Le TMM a passé de 4,11% à 7,24% entre 2011 et
2019, la banque centrale de Tunisie considère que cette augmentation de
3,13% grave sur les budgets et la trésorerie des ménages dans un
pays qui connait une hausse des prix en exponentielle.3
Le taux de marché monétaire est un taux nominal
déterminé à partir de l'inflation par une
intégration. En revanche, pour avoir une vision plus réaliste de
ce que rapportera le placement du préteur, ou bien qu'il coutera
à l'emprunteur, il est nécessaire de tenir compte de l'inflation
et de raisonner en terme de taux réel plutôt qu'en terme de taux
nominal. Ainsi la relation qui relie ces taux se traduit par :
1. Abrégé TMM
2. Banque Centrale de la Tunisie
3. Inspiré de la note banque centrale 2019
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
Taux réel = Taux nominal - Taux inflation[30]
On distingue entre un taux d'intérêt à
court terme et un taux d'intérêt à long terme, en effet
:
· Taux d'intérêt à court
terme est déterminé à partir du TMM que publie la
BCT et en utilisant la relation précédente 29.
· Taux d'intérêt à long
terme est celui des obligations d'État à
échéance de 10 ans. Les taux dépendent essentiellement du
prix facturé par le prêteur, du risque propre à
l'emprunteur et de la réduction de la valeur du capital. ... Les taux
d'intérêts à long terme sont un déterminant de
l'investissement des entreprises.[17]
Nous présenterons dans la suite les statistiques des
données collectées sur le taux d'intérêt à
long terme et le taux d'intérêt à court terme.
Concernant la modélisation du taux
d'intérêt à long terme, nous utilisons un historique de 30
ans entre 1990 et 2020 partagé par la banque centrale.
Les tableaux (4.2) et (4.3) ci-dessus présentent les
mêmes caractéristiques statistiques des séries des
données utilisées :
|
Taux réel à court terme entre 1990-2020
|
Moyenne
|
0.194
|
Ecart type
|
1.811
|
Médiane
|
2.287
|
Maximum
|
5.548
|
Minimum
|
-0.932
|
Skewness
|
0.142
|
Kurtosis
|
1.856
|
Jarque-Bera
|
1.792
|
|
TABLE 4.2 - Statistique du Taux réel à
court terme entre 1990-2020
|
Taux réel à long terme entre
2007-2020
|
Moyenne
|
0.245
|
Ecart type
|
0.016
|
Médiane
|
0.0663
|
Maximum
|
0.103
|
Minimum
|
0.051
|
Skewness
|
0.672
|
Kurtosis
|
2.107
|
Jarque-Bera
|
1.629
|
|
TABLE 4.3 - Statistique du Taux réel à
long terme entre 2007-2021
Les résultats permetent de conclure que :
· L'hypothèse de normalité est à
rejeter (Test de Jarque-Bera).
· Une asymétrie de la distribution empirique de
l'èchantillon à droite (Skewness et Kurtosis).
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
4.1.3 Rendement des actions
Pour la collecte des historiques des rendements des actions
tunisiennes nous nous se focalise sur l'indice boursier
Tunindex1.
Les données sont récupérées à
partir de l'institut nationale de la statistique (INS) entre 1997 et 2020[12],
le graphique ci-dessous illustre l'évolution de TUNINDEX en tenant
compte les principaux facteurs de volatilités au cours de la
période d'étude.
FIGURE 4.3 - Evolution de TUNINDEX entre 1997-2020
(Source : INS) [12]
Dans le cadre de ce mémoire la construction de
l'historique des rendements de l'action à partir de l'indice boursier
Tunindex est donnée par la formule suivante :
Rendaction n = ( indn ) -
1 (4.1.3) indn-1 Où Rendaction
n représente le rendement de l'action et
indn représente l'indice Tunindex avec dividendes
réinvestis à l'année n.
Le rendement de l'action associé à l'historique
du rendement annuel construit entre 1997 et 2020 est présenté
dans la figure ci-dessous :
1. L'indice TUNINDEX est un indice boursier tunisien
pondéré par les capitalisations boursières flottantes avec
une base 1000, C'est un indice statistique, de type rendement (les dividendes
sont réinvestis), qui mesureent la tendance générale des
marchés des titres de capital de la Cote de la Bourse, composés
des cinquantes principales capitalisations boursières du pays.[24]
L'indice des prix immobilier IPM est utilisé pour la
projection du rendement de l'immobilier. c'est un indice trimestriel
établi dans le cadre d'un projet de suivi des prix de l'immobilier
à
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.4 - Evolution du rendement de l'action entre
1997-2020 (Source : INS) [12]
Le tableau ci-dessous représente les
caractéristiques statistiques de la série des données
utilisées :
|
Rendement de l'action entre 1997-2020
|
Moyenne
|
0.093
|
Ecart type
|
0.162
|
Médiane
|
0.097
|
Maximum
|
0.483
|
Minimum
|
-0.121
|
Skewness
|
0.771
|
Kurtosis
|
3.098
|
Jarque-Bera
|
2.389
|
|
TABLE 4.4 - Statistique du rendement de l'action entre
1997-1990
Les résultats permet de conclure que :
· L'hypothèse de normalité est rejetée
(Test de Jarque-Bera).
· Une légère asymétrie de la
distribution empirique de l'echantillon à gauche (Skewness).
Ces données sont utilisées pour le calibrage et la
projection du modèle retenu pour le rendement de l'action que nous
détaillerons dans la section suivante, nous étudions dans la
suite les données relatives au rendement de l'immobilier.
4.1.4 Rendement de l'immobilier
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
usage d'habitation au sein de l'institut national de la
statistique (INS).
Dans le cadre de ce mémoire et pour simplifier nous
considérons que les indices du quatrième trimestre
représentent les indices immobiliers annuels.
L'historique du rendement immobilier pour chaque année
est construit à partir de la relation suivante:
Imn = ( IP Mn ) - 1
(4.1.4)
IP Mn-1
Où IPMn représente l'indice
des prix immobiliers à l'année n. La figure ci-dessous illustre
l'évolution du rendement de l'immobilier entre 2000 et 2020 :
FIGURE 4.5 - Evolution du rendement de
l'immobilier entre 2000-2020 (Source : INS) [12]
Le tableau ci-dessous représente les
caractéristiques statistiques de la série des données
utilisées, les résultats réalisés permetent de
conclure que :
· L'hypothèse de normalité des données
est accepter (Test de Jarque-Bera).
· Une légère asymétrie de la
distribution empirique de l'èchantillon à gauche (Skewness).
· Aplatissement proche de celui d'une loi normale
centrée réduite (Kurtosis).
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
|
Rendement de l'immobilier entre 2000-2020
|
Moyenne
|
0.075
|
Ecart type
|
0.038
|
Médiane
|
0.077
|
Maximum
|
0.154
|
Minimum
|
-0.012
|
Skewness
|
0.044
|
Kurtosis
|
3.117
|
Jarque-Bera
|
0.730
|
|
TABLE 4.5 - Statistique du rendement
de l'immobilier entre 2000-2020
4.2 Calibrage des données
Nous proposons dans la suite une calibration des variables
macro-économique selon le modèle d'Ahlgrim et Al.
1.
Le modèle d'Ahlgrim et Al présenté dans le
deuxieme chapitre sert à déterminer le rendement des actions en
prenant comme inputs le taux d'inflation et le taux d'intérêt
réel.
Modèle sur l'inflation
Ahlgrim et Al. modélise le taux d'inflation par un
processus d'Orstein-Uhlenbeck.
Dans le cadre de ce mémoire nous adoptons ce
modèle pour modéliser le taux d'inflation tunisien.
En se basant sur les données tunisiennes sur l'inflation
présentées dans la section précédente, les
paramétres obtenues sont résumés dans le tableau suivant
:
Paramètre
|
Valeur
|
Taux d'inflation moyen :
|
0.041
|
Ecart-type de l'erreur :u
|
0.013
|
Vitesse de retour à la moyenne : k
|
0.381
|
|
TABLE 4.6 - Ahlgrim : Estimation des
paramètres du modèle sur l'inflation
Test
|
Résultat
|
R2
corrigé
|
0.481
|
Fisher
|
P = 3,559 e5
|
Moyenne des résidus
|
6.089 e-17
|
Student(constante)
|
P = 0.048
|
Student(variable)
|
P = 3.57 e-5
|
Breusch-Godfrey
|
P = 0.549
|
ARCH(1)
|
P = 0.633
|
Jarque-Bera
|
P = 0.049
|
|
TABLE 4.7 - Ahlgrim : Test
d'adéquation du modèle sur l'inflation
Le tableau ci-dessus résume les résultats des
différents tests d'adéquation sur le modèle, nous pouvons
conclure que :
1. Vois chapitre 2 section modèle d'Ahlgrim et Al pour
plus de détails.
1. entre 2000 et 2021
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
· Le test d'ajustement permet de conclure que le pouvoir
explicatif est de 48.1%.
· Le test de Fisher permet de dire que le modèle est
globalement significatif.
· La moyenne des résidus est presque nulle.
· Le couple du test de student (constante,variable)
affirme que les paramétres utilisés sont significatifs.
· Le test de Breusch-Godfrey montre l'abscence de
l'autocorrélation d'ordre P = 1.
· Le test ARCH(1) montre l'abscence de
l'hétéroscédasticité d'ordre q = 1.
· Le test de Jarque-Bera permet de validé la
normalité des résidus.
L'ensemble des tests réalisés permettent de
valider globalement l'adéquation du modèle d'Orstein-Uhlenbeck
pour le taux d'inflation.
Modèle sur l'immobilier
Dans le cas tunisien, l'immobilier joue un rôle central
dans les portefeuilles des assureurs tunisiens il permet de freindre les
conséquences de l'inflation, vu la rentabilité qu'il procure.
Ahlgrim et Al dans ses traveaux modélisent cette varibale par un
processus d'orstein-uhlenbeck, nous adoptons cette modélisation dans le
cadre de ce mémoire. En se basant sur les données tunisiennes sur
l'immobilier 1 présentées dans la
section précédente, les paramétres obtenus sont
résumés dans le tableau suivant :
Paramètres
|
Résultat
|
Vitesse de retour à la moyenne
|
0.570
|
Espérance du taux de rendement de l'immobilier
|
0.073
|
Ecart type de l'erreur
|
0.066
|
|
TABLE 4.8 - Ahlgrim : Estimation des
paramètres du modèle sur l'immobilier
Paramètres
|
Résultat
|
|
R2
corrigé
|
0.365
|
|
Fisher
|
P = 0.01
|
|
Student (Constante)
|
P = 0.00001
|
|
Student (Variable)
|
P = 1.41 e -
|
7
|
Moyenne des résidus
|
1.301 e - 18
|
|
Breusch-Godfrey
|
P = 0.520
|
|
ARCH (1)
|
P = 0.289
|
|
Jarque-Bera
|
P = 0.049
|
|
|
TABLE 4.9 - Ahlgrim : Test
d'adéquation du modèle sur l'immobilier
Le tableau ci-dessus résume les résultats des
différents tests d'adéquation sur le modèle, ceci permet
de conclure que :
· Le test d'ajustement permet de conclure que le pouvoir
explicatif est de 36%.
· Le test de Fisher permet de dire que le modèle est
globalement significatif.
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
· La moyenne des résidus, on peut le
considére nulles.
· Le couple du test de student (constante,variable)
affirme que les paramétres sont significatifs.
· Le test de Breusch-Godfrey montre l'abscence de
l'autocorrélation d'ordre P = 1.
· Le test ARCH(1) montre l'abscence de
l'hétéroscédasticité d'ordre q = 1.
· Le test de Jarque-Bera permet de validé la
normalité des résidus.
L'ensemble de ces tests valident les conditions posées
pour la validation du modèle et du calibrage. Nous concluons que la
modélisation par le processus d'Orstein uhlenbeck est bien adapté
au rendement de l'immobilier.
Modèle sur les taux d'intérêt
réel
Concernant le taux d'intérêt réel, il est
modélisé sous la probabilité risque historique par le
processus de Hull and White à deux facteurs.
A noter que le taux court réel rr(t)
oscille autour du taux long ll(t), soit :
drr(t) = ur[ll(t) -
rr(t)]dt + órdWr(t) (4.2.1)
dlr(t) = ur,l[êr(t) - ll(t)]dt +
óldWl(t) (4.2.2)
En se basant sur les données tunisiennes sur le taux
d'intérêt réel 1 à long
et à court terme présentés dans la section
précédente, on obtient les paramètres de besoin qui sont
résumés dans le tableau ci-dessous.
Paramètres
|
Résultat
|
Vitesse de retour à la moyenne (CT)
|
0.194
|
Ecart type de l'erreur (CT)
|
0.018
|
Vitesse de retour à la moyenne (LT)
|
2.454
|
Taux d'intérêt réel moyen (LT)
|
0.027
|
Ecart type de l'erreur (LT)
|
0.020
|
|
TABLE 4.10 - Ahlgrim : Estimation des paramètres
du modèle sur le taux d'intérêt réel à long
et court terme
1. entre 2007 et 2020
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
Le tableau suivant représente les tests statistiques
nécessaires pour l'adéquation du modèle de taux
d'intérêt réel à long terme :
Test
|
Résultat
|
|
R2
corrigé
|
-0.0834
|
|
Fisher
|
P = 0.716
|
|
Student (Constante)
|
P = 0.006
|
|
Student(Variable)
|
P = 0.716
|
|
Moyenne des résidus
|
2.271 e-19
|
|
Breusch-Godfrey
|
P = 0.635
|
|
ARCH(1)
|
P = 0.733
|
|
Jarque-Bera
|
P = 9.295
|
e-13
|
|
TABLE 4.11 - Ahlgrim : Test
d'adéquation du modèle sur le taux d'intérêt
réel à long terme
Ceci permet de conclure que :
· Le test d'ajustement permet de conclure que le pouvoir
explicatif est de -8%.
· Le test de Fisher permet de dire que le modèle est
globalement significatif.
· La moyenne des résidus est presque nulle.
· Le couple du test de student (constante,variable) affirme
que les paramétres sont significatifs.
· Le test de Breusch-Godfrey montre l'abscence de
l'autocorrélation d'ordre P = 1.
· Le test ARCH(1) montre l'abscence de
l'hétéroscédasticité d'ordre q = 1.
· Le test de Jarque-Bera permet de valider la
normalité des résidus.
Le tableau suivant représente les tests statistiques
nécessaire, pour l'adéquation du modèle de taux
d'intérêt réel à court terme :
Test
|
Résultat
|
R2
corrigé
|
0.0078
|
Fisher
|
P = 0.321
|
Student(Variable)
|
P = 0.322
|
Moyenne des résidus
|
-0.0004
|
Breusch-Godfrey
|
P = 0.238
|
ARCH(1)
|
P = 0.763
|
Jarque-Bera
|
P = 0.502
|
|
TABLE 4.12 - Ahlgrim : Test
d'adéquation du modèle sur le taux d'intérêt
réel à court terme
Ceci permet de conclure que :
· Le test d'ajustement permet de conclure que le pouvoir
explicatif est de 0.8%.
· Le test de Fisher permet de dire que le modèle est
globalement significatif.
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
· La moyenne des résidus est presque nulle.
· Le test de student (variable) affirme que les
paramétres sont significatifs.
· Le test de Breusch-Godfrey montre l'abscence de
l'autocorrélation d'ordre P = 1.
· Le test ARCH(1) montre l'abscence de
l'hétéroscédasticité d'ordre q = 1.
· Le test de Jarque-Bera permet de valider la
normalité des résidus.
L'ensemble de ces tests montre que le modèle de
Hull-White n'est pas parfaitement adapté aux données tunisiennes
pour les taux d'intérêt réel à long et à
court terme, car les testes de fisher et le test d'ajustement ne sont pas tout
à fait validés. Cependant nous retenons ces données vu que
les résultats issus de ces deux tests sont proches de zéro.
Modèle sur les actions
La modèlisation de l'excès du rendement actions
dans le cadre du modèle d'ahlgrim se base sur le processus de Black et
Scholes. En se basant sur les données annuelles tunisienne entre la
période de 1997 et 2020 des rendements des actions, on obtien
l'excès du rendement de l'action par la formule suivante :
Excès du rendement actions = Rendement actions - TMM
On peut donc déduire les paramètres
nécessaires pour alimenter le processus de black and Scholes, soit alors
:
Paramètre
|
Résultat
|
Excès de rendement moyen
|
0.037
|
Ecart type de l'excès des actions
|
0.148
|
|
TABLE 4.13 - Ahlgrim : Estimation des paramètres
du modèle sur le rendement d'actions
4.3 Projection
Dans cette section nous présentons les
résultats de la projection issue des variables validées dans la
section précédente pour le modèle d'Ahlgrim.
La projection est réalisée par la
génération de trajectoires en utilisant la formule de
discrétisation, nous définissons une structure de
dépendance pour effectuer des projections cohérentes. Pour le
choix de cette structure nous allons adopter la structure de corrélation
linéaire 1.
Hypothèses de projection
Nous présentons dans cette sous-section les
hypothèses de projection pour le modèle Ahlgrim and Al ainsi les
paramétres et les valeurs initiales nécessaires pour la
projection.
· NS = 10000 : Le nombre de simulations.
· T = 10 ans : La maturité de projection.
· Les quantiles sont présentées à
10 % et à 90 %. On suppose que l'année d'origine de projection
est t = 2020.
1. Voir la 3éme
étape de construction d'un GSE
2éme chapitre pour plus de
détail.
1. Matrice ci-dessus
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
Matrice de corrélation entre les variables du
GSE
Pour la modélisation de la dépendance on se
focalise sur la matrice de corrélation. Les résidus suivent une
loi normale, la génération des trajectoires revient alors
à générer des lois normales corrélées,
d'où le recours vers la décomposition de Chlesky.
Nous nous intéressons à une projection
annuelle, les matrices de corrélations présentées
ci-dessous sont estimées à partir des données à
fréquences annuelles dont l'historique des variables du GSE est
récupéré entre 2007-2020 pour des raisons d'absence de
suffisamment des données sur le taux réel long. La matrice de
corrélation est intégrée alors comme un paramètre
dans le GSE.
Nous présentons dans la suite les matrices de
corrélations pour le modèle de référence Ahlgrim
and Al ainsi qu'un backtesting sur les résultats obtenus afin
d'effectuer des projections cohérentes dans la suite.
Données
|
Res_Tx_In
|
Res_Rdt_Im
|
Res_Tx_rl
|
Res_Tx_rc
|
Res_Rdt_ex
|
Res_Tx_In
|
1
|
-0.025
|
0.693
|
-0.132
|
-0.0026
|
Res_Rdt_Im
|
-0.025
|
1
|
-0.493
|
-0.005
|
0.016
|
Res_Tx_rl
|
0.693
|
-0.493
|
1
|
0.051
|
0.020
|
Res_Tx_rc
|
-0.132
|
-0.005
|
0.051
|
1
|
0.228
|
Res_Rdt_ex
|
-0.0026
|
0.016
|
0.020
|
0.228
|
1
|
|
TABLE 4.14 - Ahlgrim and Al : Matrice
de corrélation de l'historique des résidus Backtesting sur la
matrice de corrélation
Comme la matrice de corrélation de l'historique des
résidus est symetrique, définie et positive, d'aprés le
théoréme de Cholesky, on peut la décomposer comme le
produit d'une matrice triangulaire et de sa transposée, soit :
Données
|
Res_Tx_In
|
Res_Rdt_Im
|
Res_Tx_rl
|
Res_Tx_rc
|
Res_Rdt_ex
|
Res_Tx_In
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Res_Rdt_Im
|
-0.0258
|
0.999
|
0
|
0
|
0
|
Res_Tx_rl
|
0.693
|
-0.475
|
0.541
|
0
|
0
|
Res_Tx_rc
|
-0.132
|
-0.008
|
0.257
|
0.957
|
0
|
Res_Rdt_ex
|
-0.0026
|
0.015
|
0.054
|
0.22
|
0.973
|
|
TABLE 4.15 - Ahlgrim and Al : Matrice
de corrélation - Décomposition de
Cholesky
Nous proposons une mesure de qualité pour notre GSE de
référence Ahlgrim et Al. sur la matrice de corrélations :
nous comparons la matrice de corrélations issue des données
historiques 1 avec celle
projetée pour vérifier si la structure de dépendance est
conservée ou pas. La matrice projetée est présentée
ci-dessous.
FIGURE 4.7 - Boostrap : projection de
l'inflation
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
Données
|
Inflation
|
Immobilier
|
Tx long
|
Tx court
|
Excès_action
|
Inflation
|
1
|
-0.023
|
0.670
|
-0.127
|
0.008
|
Immobilier
|
-0.023
|
1
|
-0.471
|
-0.004
|
0.019
|
Tx long
|
0.670
|
-0.471
|
1
|
0.043
|
0.0208
|
Tx court
|
-0.127
|
-0.004
|
0.043
|
1
|
0.221
|
Excès_action
|
0.008
|
0.019
|
0.0208
|
0.221
|
1
|
|
TABLE 4.16 - Ahlgrim and Al : Matrice
de corrélation projeté
Les valeurs des deux matrices sont très proches donc la
structure de dépendance est conservée.
4.3.1 Projection issues du calibrage du modèle
d'Ahlgrim et Boos-trap
Nous restreindrons dans cette partie seulement pour
présenter les schémas issus du code R
lors de la projection. Voici ci-dessous la chronique des
rendements de l'inflation issus du modèle Ahlgrim et Al :
FIGURE 4.6 - Ahlgrim et Al. :
projection de l'inflation
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
Vous trouvez ci-dessous l'évolution de l'action à
long terme des rendements de l'action issus du modèle Ahlgrim et Al et
boostrap :
FIGURE 4.8 - Ahlgrim et Al. :
projection de l'éxcedent de rendement de l'action
FIGURE 4.9 - Boostrap : projection de
l'éxcedent de rendement de l'action
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
Ci-dessous la chronique de l'immobilier issus du modèle
Ahlgrim et Al et boostrap :
FIGURE 4.10 - Ahlgrim et Al. :
projection de l'immobilier
FIGURE 4.11 - Boostrap : projection de
l'immobilier
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.12 - Ahlgrim et Al. :
projection de rendement de l'action
FIGURE 4.13 - Ahlgrim et Al. :
projection de Taux court
Vous trouvez ci-dessous la chronique des taux à court et
à long terme ainsi la projection des zéro coupon issus du
modèle d'Ahlgrim et Al :
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.14 - Ahlgrim et Al. :
projection de Taux court
FIGURE 4.15 - Boostrap : projection de Taux
court
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.16 - Ahlgrim et Al. :
projection de Taux long
FIGURE 4.17 - Boostrap : projection
de Taux long
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.18 - Ahlgrim et Al. : projection
de taux réel court
FIGURE 4.19 - Boostrap : projection de taux
réel court
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.20 - Ahlgrim et Al. : projection
de Zero coupon nominal
FIGURE 4.21 - Ahlgrim et Al. :
projection de Zero coupon réel
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
4.4 Réalisation d'un cas pratique pour une compagnie
d'assurance
4.4.1 Cas pratique en assurance non-vie
L'objectif de cette section est de construire un
modèle ALM simplifié pour une compagnie d'assurance non-vie
offrant des produits d'assurances automobiles et des produits d'assurances
santé. La projection des variables macro-économiques du
modèle d'Ahlgrim et Al. du bilan, du compte de
résultats et de l'état de flux de trésorerie sera
alimentée par les résultats issus des projections.
1. Contruction du Bilan comptable
Le tableau ci-dessous représente les hypothèses
retenues pour le portefeuille étudié :
FIGURE 4.22 - Hypothéses de construction du bilan
en assurance non-vie
Dans le cadre de ce mémoire et pour simplifier nous
supposons que le passif est constitué seulement des capitaux propres et
provisions pour sinistre à Payer (PSAP).
Pour le calcul de la psap1 nous réalisons
un triangle en fonction de la cadence de paiement on multiplie la prime acquise
par le ratio s/p pour obtenir la charge sinistre qui sera répartie sur 6
ans.
A ce stade nous pouvons projeter le triangle de
développement.
FIGURE 4.23 - Triangle PSAP
La variation PSAP est donnée par :
1. Provision pour sinistre à payé
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
VAR PSAP = PSAP(t) -
PSAP(t - 1) Pour valider le résultat nous adaptons un
back-testing:
Reglement - VAR PSAP = charge de
sinistre
FIGURE 4.24 - Règlements et
charges des sinistres
L'actif est constitué des placements,
créance et l'avoir en banque.
Pour les créances nous réalisons un triangle
d'encaissement dont la somme de chaque colonne du triangle donne le montant du
règlement et la somme restante de la ligne en dehors de cette colonne
donne le montant de la créance restante.
Les avoirs en banque représentent la différence
entre la clôture de l'exercice présenté au niveau
l'état de flux de trésorerie et l'investissement
en action, obligation, monétaire et immobilier à l'année
n.
Pour que le bilan soit cohérent nous vérifions que
:
Total actif (t) - total passif (t) = 0
FIGURE 4.25 - Bilan
économique
2. Construction du compte de résultat
technique
Le compte du résultat technique nommé aussi
état des résultats ou compte du résultat est un
état financier synthétisant l'ensemble des charges et des
produits d'une entreprise ayant une activité marchande.
Le compte de résultat technique étudié est
constitué de .
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
· Primes acquises
Prime acquise(t) = prime émise(t) * taux
d'acquisition avec:
(a) Prime émise(t) = prime émise (t -
1) * (1 + taux d'inflation(t) + 2%)
(b) Taux d'acquisiton = 100% défini en
hypothèse.
· Charge de sinistre
La charge de sinistre est constitué de la varisation
PSAP et des sinistres réglés obtenus du triangle de
développement élaboré précédemment.
· Frais d'exploitation
Frais d'acquisiton(t) = prime émise(t)
* taux de frais
· Produit financier
Ainsi le résultat tehnique est obtenu comme :
Résultat technique (t) = prime acquise (t) + sinistre
réglé (t) + variation PSAP (t) + frais(t) + produit financier
(t)
FIGURE 4.26 - Compte de
résultat technique
3. Construction d'un état de flux de
trésorerie
L'état de flux de trésorerie appelé aussi
l'évolution de la situation financière indique comment l'encaisse
a évolué au cours de l'exercice.
L'état des flux de trésorerie est
subdivisé en trois types d'activité : l'activités
d'exploitation, l'activité d'investissement et l'activité de
financement.
· Activité d'exploitation elle
est définie par deux éléments : l'ouverture et la
clôture.
(a) L'ouverture est définie comme
suit
Ouverture (0) = capitaux propres (0) pour t = 0 Ouverture
(t) = clôture (t - 1) pour t > 0
(b) La clôture est définie
comme la somme du solde avant placement et le produit financier de la
même année.
· L'activité de financement est
constituée de :
(a) Primes encaissées résultantes du triangle
réalisé par la cadence d'encaissement.
(b) Sinistre (t) = sinistre réglé (t) provenant du
compte de résultat technique.
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
(c) Frais (t) provenant du compte de résultat
technique.
· L'activité d'investissement
Le montant à placer est défini comme suit :
(a) Montant à placer (0) = 0.
(b) Montant à placer (t) = Clôture (t-1).
(c) Excédent (t) = Prime encaissés (t) + sinistre
(t) + frais (t)
(d) Solde avant placement (t) = excédent (t) + ouverture
(t)
Le produit financier à l'année t est défini
comme étant le total des rendements nets obtenus suite aux
investissements.
FIGURE 4.27 - Etat de flux de
trésorerie
FIGURE 4.28 - Allocation stratégique des
actifs
Dans ce paragraphe, nous proposons différentes
allocations d'actifs afin d'étudier leur impact sur la variation du
passif:
· Scénario 1 : 5 % en
monétaire, 10 % en action, 10 % en immobilier et 65 %
en obligation.
· Scénario 2 : 5 % en
monétaire, 25 % en action, 50 % en immobilier
et 10 % en obligation.
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
· Scénario 3 : 5 % en
monétaire, 45 % en action, 10 % en immobilier et 40 %
en obligation.
FIGURE 4.29 - Rendements macro-économiques
prospective issus des GSE
4.4.2 Résultats en assurance non-vie
Nous avons développé un outil sur
VBA-Excel pour projeter le bilan économique, le compte
de résultat technique et l'état de flux de trésorerie au
sein d'une entreprise d'assurance à l'aide des résultats issus
des techniques de boostrapping sous l'allocation d'actif proposée. Les
différents résultats statistiques s'affichent lors de
l'exécution du code par le bouton "simuler".
Les statistiques relatives aux capitaux propres obtenus suite
à l'exécution de ce scénario à l'aide de la
commande VBA "Simuler" sont :
· Une moyenne de 47100.
· Un écart-type de 6465.
· Un Coefficient de variation de 14%.
Pour le deuxième scénario nous proposons
l'allocation suivante: 10 % en monétaire, 10%
en action, 50 % en immobilière et 20% en obligataire,
les statistiques relatives aux capitaux propres issus de ce scénario
:
· Une moyenne de 55433.
· Un écart-type de 4844.
· Un Coefficient de variation de 9%.
Pour le dernier scénario proposé, l'allocation
prise en compte est la suivante : 20 % en
monétaire, 30% en action, 20 % en immobilière
et 20% en obligataire, les statistiques relatives à ce scénario
donnée sont :
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
· Moyenne: 58833.
· Ecart-type : 17900.
· Coefficient de variation: 30%.
Conclusion :
Pour le premier scénario, nous optons d'investir plus
en obligataire qu'en action et immobilier nous trouvons une moyenne assez
réduite par rapport aux autres scénarios, une volatilité
plus élevée ainsi un coefficient de variation élevé
en moyenne de 14%.
Pour le deuxième scénario, nous choisissons
d'investir la moitié du montant dédié en immobilier, nous
arrivons à avoir un coefficient de variation la plus réduite, une
moyenne de 55433 acceptable par rapport aux autres scénarios, et un
écart-type légèrement élevé en comparant les
valeurs d'écart-type réalisé.
Le dernier scénario possède le coefficient de
variation le plus élevé soit de 30% néanmoins on remarque
qu'il possède la moyenne la plus élevée.
En effet plus que la moyenne est élevée plus
que l'investissement est rentable et plus que l'écart-type est
élevé plus que l'investissement est risqué, autrement dit
l'investissement le plus rentable est celui qui possède le coefficient
de variation le plus réduit, nous choisissons pour ce fait le
deuxième scénario.
4.4.3 Cas pratique en assurance vie
Dans cette partie nous étudions le cas d'un contrat
d'épargne en assurance vie afin de calculer la « Valeur Actuelle
Net » et le « Best Estimate ».
Nous rappelons ces notions :
· Le VAN 1 est défini
comme étant la marge de l'assureur attendue lors d'un investissement
proposé : c'est la somme actualisée de la marge de l'assureur sur
les investissements.
· Pour le best estimate correspond
à la moyenne pondérée par leur probabilité des flux
de trésorerie futurs compte tenu de la valeur temporelle de l'argent
(valeur actuelle attendue des flux de trésorerie futurs) estimée
sur la base de la courbe des taux sans risque pertinent.
· Hypothèses Les hypothéses
qu'ona retenus sont : - Hypothèses relatives à
l'actif
Pour simplifier l'étude nous nous restreindrons à
un actif constitué des actions et des obligations.
On suppose que les produits financiers à chaque
période correspondent à 1 - á du
rendement zéro-coupon 10 ans et á du
rendement action, on note TPF (t) le taux de produits
financiers et on le définit par :
T P Ft = á( P
(t, M) (4.4.1)
P (t - 1, M + 1) - 1) + (1 -
á)( 8(t)
8(t - 1) - 1)
Avec :
1. Valeur Actuelle Net
1. Cox-Ingersoll-Ross
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
* á : Part de l'investissment à partir du
montant dédié.
* P(t,M) : Prix du zéro-coupon à un instant t de
maturité M. * S(t) : Prix de l'action.
- Hypothèses relatives au passif
A noter que ce contrat est soumis au risque de
mortalité et pouvant être racheté
a tous moment.
L'assuré de ça part, avec un PM initial
égal à 100 bénéficie
d'une revalorisation annuelle correspondant au maximum entre un TMG fixé
à 2% et une quote-part (fixée à 90%) des produits
financiers générés par les actifs en représentation
des PM.
FIGURE 4.30 - Hypothéses de projection en
assurance-vie
Pour la projection des facteurs financiers :
· Projections des actions
Les actions retenus pour la projection du portefeuille sont
issues du GSE construit dans la premiére section de ce chapitre.
· Projection des prix
zéro-coupon
Les prix zéro-coupon sont calculés à
partir des taux zéro-coupon issus du GSE modèlisé. Pour
passer au monde risque-neutre, nous avons utilisé le modèle
CIR1 (nous n'avons pas utilisé la méthode de risque
neutralisation habituelle car nous ne disposons pas d'une courbe de taux sans
risque).
Pour la projection des cash-flows:
· L'évolution du nombre de contrat (N(t)) est
proportionnelle au taux de survie (S(t) = 1-q(t)) et le taux de non-rachat
(r(t)).
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.31 - Résultat de projection des
facteurs financiers
· L'évolution du nombre de décès
(q(t)) est le produit du nombre de contrat pour l'année
précédente (N(t-1)) et le taux de mortalité (q(t)).
· Le nombre de rachat (r(t)) est le produit du nombre de
contrat pour l'année précédent et le taux de survie
(1-q(t)) avec le taux de rachat.
· Sous l'hypothèse de l'absence des primes
périodique la prime ici est nulle (nombre de contrats * prime).
· La prestation au décès est égale
à la provision mathématique dédiée à
l'année précédente (PM (t-1)) multiplié par le taux
de mortalité (q (t)).
· La prestation au rachat est égale à la
PM de l'année précédente (PM(t-1)) multiplié par le
taux de rachat (r(t)) tant que l'assureur en vie (1-q(t)).
· Le montant total de bénéfice (IC Stock)
dédié à être servie aux assurés est
égal au montant des provisions mathématiques PM(t-1) tant que les
assurés sont en vie (1-q(t)) et n'ont pas racheté leur contrat
(1-r(t)) : c'est ce que la compagnie doit fournir comme stock pour faire face
à ses engagements de revalorisation envers ses assurés.
· Ce que doit l'assureur avoir en stock pour servir les
prestations en cas de rachat ou de mortalité (PB stock) est le maximum
entre TMG et le taux de participation au bénéfice projeté
pour l'année précédente (PB(t-1) projeté) pour les
assurés en vie (1-q(t)) et non-racheté (1-r(t)).
· L'IC (ce que l'assureur doit l'avoir) pour les
prestations est la multiplication de la PM(t) et le TMG pour les
rachetés et non décès (r(t) (1-q(t)) où pour les
décès (q(t)).
· La provision (PB Prest) est donné donc par le
maximum entre la différence Tx PB projetée, TMG multiplié
par PM(t-1) pour les rachetés et non décès ou bien
décès.
· A un instant t, la PM est la somme de la PM(t-1) pour
les non-décès et non rachetés, le montant de PB que doit
l'assureur fournir (IC stock) et la provision dédiée pour les
prestations (PB stock).
· La marge de l'assureur est PM(t-1) multiplié
par la différence entre le taux du produit financier et le max (tx pb
projeté; TMG) (qui sera servie à l'assuré)
· Le cash-flow du passif de l'assureur est la somme des
engagements de l'assureur en éliminant la prime (elle est nulle dans
notre cas).
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE
ET PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.32 - Projection des
cash-flows passif en assurance-vie
Pour le calcul du BE(0) et NAV(0)
on recoure aux techniques des simulations à l'aide du logiciel
VBA-Excel.
Une fois qu'on a déterminé la marge assureur et le
cash-flow passif on s'arrange au calcul du VAN grâce au
déflateur.
On effectue 1000 simulations pour la VAN marges-assureur et pour
la VAN cash-flows passi et on aura:
FIGURE 4.33 - Résultats BE(0)
et NAV(0)
4.4.4 Résultats en assurance vie
On refait le même travail élaboré en
assurance non-vie, nous utilisons VBA-Excel pour
développer un bouton "Simulation VAN" afin de simuler la VAN
marge assureur et la VAN cash-flow passif pour
plusieurs scénarios selon le choix de á nous disposons
pour ce fait deux scénarios possibles.
Le premier scénario prend une valeur de á
= 20% soit une allocation de : 20% en actions et 80% en obligataires. Les
valeurs issues de ce scénario sont :
· NAV(0) = -12,08.
· BE(0) = 161,95.
Pour le deuxième scénario nous changeons la
valeur de á afin d'interpréter l'investissement le plus
rentable, nous prenons á = 80% et nous obtenons :
FIGURE 4.35 - Evolution du NAV selon le
deuxième scénario
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
FIGURE 4.34 - Evolution du NAV selon le premier
scénario
CHAPITRE 4. APPLICATION PRATIQUE DE LA MISE EN PLACE D'UN GSE ET
PROJECTION AU SEIN DU MODÈLE ALM
· NAV(0) = 93,01.
· BE(0) = 1187,81. Conclusion
Pour le premier scénario nous proposons d'investir
majoritairement en action soit de 80% et le reste en obligations, nous trouvons
un NAV négatif et un BE trés
réduit en le comparant par rapport au deuxiéme
scénario.
En revanche pour le deuxiéme scénario nous
prennons le cas contraire; investir à 80% en obligations et le reste en
actions, nous arrivons à trouver un NAV positif et un
BE beaucoup plus élevé que celle du premier
scénario.
Comme indiqué dans la partie théorique le
NAV constitue un outil d'aide à la décision du
coup plus que ma valeur NAV est élevée plus que
mon investissement est rentable de ce fait nous s'arrangeons pour le
deuxième scénario et on recommande d'investir majoritairement en
obligataire.
Ce choix peut être renforcé par une
interprétation graphique, en effet on remarque que notre premier
histogramme la distribution est plus aplati par rapport à celle du
deuxième scénario, elle donne l'intuition que notre
investissement est plus risqué et plus étalé.
Critiques des modèles proposés
Les résultats réalisés en amont
n'impliquent pas de se limiter aux décisions fournies par le code, en
effet :
· Un modèle est outil d'aide à la
décision, certes son utile mais certes limitée.
· Un assureur est exposé aux différents
risques, il n'est pas certain de corréler entre eux.
· Une personne averse au risque et cherche à se
couvrir n'est pas capable de générer un plus de rendement.
|