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CHAPITRE 3. LA GESTION ACTIF PASSIF DANS LE CADRE DE
L'ASSURANCE
entre l'actif et le passif se traduit essentiellement par les
comportements des assurés en termes de rachat et le niveau de
revalorisation de leurs contrats via la participation aux
bénéfices. Cette participation aux bénéfices quant
à elle dépend du rendement issu des différents
investissements sur l'actif[19].
Le modèle prend en input 1000 scénarios
économiques générés fournis par le GSE et projette
sur un horizon de 10 ans. Pour chaque simulation, le modèle ALM projette
l'actif et le passif de la compagnie d'assurance en prenant compte les
interactions actif-passif dans le calcul des flux de trésorerie
utilisés pour valoriser le BE et le NAV[19].
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FIGURE 3.1 - Démarche de calcul du BE et
NAV
En revanche, en assurance non-vie la
situation est différente de celle en assurance vie, les
différentes simulations stochastiques qui seront
présentées dans le chapitre suivant ont pour objectif de
définir une structure d'investissements répartie entre actions,
immobilier, obligataire optimale au vu des contraintes supposées pour
satisfaire les contraintes envers les assurés et capter un maximum de
rendement.
Cette définition passe par la mise des
hypothèses indicatrices telles que le ratio S/P, les
différents taux : d'encaissement, acquisition et frais afin d'atteindre
la variable cible.
Notre objectif dans le cadre de ce mémoire est mis
d'une stratégie afin de réaliser une augmentation de
capital au bout de 15 ans de projection provenant seulement des
résultats techniques internes de la compagnie et non pas d'ailleurs
(versement de la part des actionnaires) .
Cette observation s'est déroulée en plusieurs
étapes pour les modélisations stochastiques, afin de mieux
comprendre les différentes interactions actif-passif
(simulations stochastiques des actifs et des passifs) mais
également afin d'optimiser les temps de calcul.
Nous avons de plus testé différentes politiques
d'investissements obligataires, actionnaires et immobilières (structure
de répartition des réinvestissements) afin de choisir une
allocation optimale.
Généralement, les modèles de projection
ALM sont utilisés en assurance vie qu'en non-vie, peu d'acteurs ont mis
en place ces outils pour plusieurs raisons parmi ceux on cite [8] :
· La duration courte du passif: un engagement ne
dépasse pas un an pour l'assurance santé et l'assurance
automobile.
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CHAPITRE 3. LA GESTION ACTIF PASSIF DANS LE CADRE DE
L'ASSURANCE
· Les rentabilités gérées et les
risques couverts sont relatifs essentiellement aux résultats techniques
et le risque de souscription.
· La mise en place est plus couteuse qu'en assurance vie
puisque les produits sont plus variés.
Ces éléments nécessitent cependant
d'être critiqués [8] :
· Si en moyenne la duration des passifs est courte, il
existe des branches à développement long, comme les rentes suite
à des sinistres corporels en automobile par exemple. Une approche ALM
visant à compenser la faiblesse du résultat technique par le
résultat financier à tout son sens, à condition qu'elle ne
vienne pas surajouter au risque technique un risque de marché mal
maitrisé.
· Si l'essentiel des risques et de leur suivi provient
du résultat technique, il n'en demeure pas moins que la plupart des
sociétés Non Vie sont exposées au risque de
marché.
· Si la mise en place d'un outil de projection est
couteuse, il constitue un outil d'optimisation avec lequel on garantie plus de
gain et un processus de contrôle.
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FIGURE 3.2 - Démarche de projection en
assurance non-vie [8]
Les apports d'un outil ALM stochastique
Selon le besoin, la mise en place d'un outil stochastique au
sein d'une compagnie d'assurances vie ou non-vie devient indispensable, en
particulier si on s'intéresse à :
· L'étude de différents scénarios
financiers, permettant de choisir l'une des différentes allocations
gérées d'actifs en fonction d'un couple (rendement,risque).
· L'étude de l'impact d'augmentation du ratio
S/P.
· L'étude approfondie de l'appétit au
risque inhérent.
3.7 Projection des éléments de
comptabilité
Les étapes retenues dans ce mémoire lors de la
projection du bilan comptable, compte de résultats et l'état de
flux de trésorerie sont synthétisés dans la figure
suivante :
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