1.4. Construction de la problématique
A travers ce point nous allons poser la problématique
autour de notre étude. Autrement dit, nous allons définir
l'état de la question de cette étude. Ensuite, nous allons
formuler le problème à partir d'un constat.
1.4.1. Revue de la littérature
Dans ce point nous allons faire une lecture sur les
écrits théoriques en lien avec la communication pour le
développement.
1.4.1.1. Communication pour le développement et la
diffusion
Dans les années 1950 et suite à la
décolonisation, la mission du développement, étayée
par la théorie de la modernisation se cantonne au transfert de
connaissances, ainsi qu'à l'export de modèles et de
méthodes du Nord vers le Sud. Ces missions de développements
visaient à rendre les pays du Sud beaucoup modernes. C'est ce qui a
donné naissance au concept du paradigme de la modernisation entre les
années 1945-
12
1970(Froger, 2005)19. Ces grands projets reposant
sur l'utilisation des medias de masse en vue de faciliter le
développement des pays du sud. Ainsi, La communication se met au service
d'une conception du développement qui se limite à encourager le
progrès technologique et la croissance économique. Seules les
attitudes modernes sont capables de sortir un pays du sous-développement
et les moyens de diffusion de l'information de masse sont les plus
appropriés pour faciliter ce développement. Selon (Lerner,
1958)20, cette approche qui constitue le paradigme de la
modernisation, est basée sur un transfert de technologie des pays
industrialisés vers les pays pauvres, l'acquisition de ces nouvelles
techniques se faisant par l'intermédiaire des medias de masse tels que
la presse écrite, la radio et la télévision. En effet,
dans ce modèle, on considère que le processus de communication se
fonde sur des messages allant d'un émetteur vers un récepteur. On
se limite à informer la population sur les projets, à illustrer
les avantages de ces projets et on incite à les soutenir.
C'est dans ce contexte que (Rogers, 1976) 21 a
développé la théorie de diffusion. Pour Rogers,
il s'agit d'un schéma classique de communication verticale, allant de
l'émetteur vers le récepteur. Il introduit la théorie de
la diffusion dans le contexte de développement. Il considère la
modernisation comme un processus de diffusion qui permet aux individus de
passer d'un mode de vie différent, plus développé sur le
plan technologique et plus adapté aux changements rapides. En effet,
selon cette théorie de diffusion, le développement des pays du
Sud doit être basé sur la modernisation des ces derniers à
travers l'utilisation des médias de masse. Le modèle
communicationnel adopté dans ce paradigme est celui de la communication
verticale, à sens unique. Les messages sont diffusés d'un
émetteur (concepteur) vers un récepteur (consommateur). Cela
justifie la nature descendante de la communication qui se fait du haut vers le
bas ou top-down. Ceci se traduit par le fait que les populations à
développer reçoivent des informations sur les projets venant des
pays développés. Pour les communicateurs partisans de cette
théorie, les médias de masse
19 Froger, S. (2005, novembre). La communication
participative communautaire au Sénégal. Mémoire de
master 2, Université Stendhal Grenoble 3- Institut de la communication
et des medias
20 Lerner D. (1958).The passing of traditional society:
Modernizing the Middle East, New-York, the Free Press, p.18.
21 Everett R. (1976). Communication and Development,
Critical Perspectives, London, Sage Publications, p.133.
13
doivent être utilisés pour informer les gens sur
le sujet du développement et les inciter à le soutenir. Cette
théorie prenait en compte trois éléments principaux : le
public cible de l'innovation, l'innovation même à transmettre et
les sources et canaux de communication. Dans le domaine de l'agriculture, les
travaux étaient principalement axés sur la transmission de
techniques agricoles vers les pays en développement par
l'intermédiaire d'une personne ressource.
Cependant, cette théorie a vite été
critiquée car trop simpliste, ne prenant pas en compte les types de
public cible. Il ignorait également le pouvoir de l'influence des
structures politiques et économiques, de la culture, bref du contexte
sur l'adoption d'une innovation. Enfin, la diffusion de l'information dans ce
modèle se fait toujours de façon verticale, du haut vers le bas,
ce qui n'est évidemment pas satisfaisant, car trop réductionniste
et autoritaire. Alors, la communication est verticale et à sens unique,
comme un haut-parleur qui émet des signaux mais ne peut en capter.
Dans le domaine de la vulgarisation agricole en Afrique, la
communication a été prise pour un simple service de transfert de
nouvelles technologies agricoles, ignorant de ce fait les différents
paramètres qui auraient dû être pris en compte pour plus
d'efficacité, comme une vraie participation des paysans à leur
élaboration, puisqu'ils sont censés en être les premiers
bénéficiaires. De ce fait, le paysan a totalement
été exclu du processus et (Bessette, 1996)22 affirmait
que :
Toute intervention visant une amélioration
réelle et durable des conditions de vie des populations est vouée
à l'échec si les gens concernés ne la prennent pas en
charge. A moins que les populations ne soient impliquées à tous
les niveaux d'intervention, de l'identification des problèmes à
la recherche et à la mise en oeuvre de solutions, il n'y aura pas de
changement durable. D'où la nécessité de la naissance de
l'approche participative de la communication pour le
développement.
22 Bessete, G & Rajasunderam, C. (1996). La
communication participative pour le développement : un agenda
ouest-africain, Ottawa, Centre de Recherche pour le Développement
international, p.9.
14
1.4.1.2. Communication pour le développement et
participation
Tantôt on la définit comme l'ensemble des
processus d'information et d'évaluation, de même que l'ensemble
des actions aptes à solliciter et à susciter la participation
d'une population à son propre développement, ou encore comme un
ensemble d'activités planifiées de communication visant le
changement individuel et social (Middleton et Wedeneyer, 1985)23, ou
bien la pratique de la communication dans le but de promouvoir le
développement socioéconomique, c'est-à-dire un type de
changement social planifié(Rogers, 1976)24. On retrouve
quelquefois dans certaines définitions le sens plus restrictif de
support de la communication à une activité ou à un projet
de développement. (Balit, 1988) 25 considère alors la
communication pour le développement comme un processus social visant
à produire une compréhension commune ou un consensus parmi tous
les participants à une initiative de développement. L'expression
« Development Support Communication» est en fait plus
appropriée et désigne fort justement une méthodologie
efficace qui a fait ses preuves. On remarque que des définitions mettent
l'accent sur l'accès de la population au processus de communication dans
le but de promouvoir la justice sociale et la démocratie (Beltran,
1993)26. Ces différentes définitions font état
de l'étendue de ce champ d'intervention. Quoi qu'il en soit, on retrouve
au coeur de ce concept, la nécessité d'un échange
d'information devant contribuer à résoudre un problème de
développement et visant à améliorer la qualité de
vie d'un groupe cible spécifique, ainsi que l'implantation de
mécanismes d'analyse de besoins et d'évaluation à
l'intérieur du processus de communication.
Tous ces chercheurs prennent position sur le fait que la
communication peut jouer un important rôle dans le processus du
développement national, car selon (Hogue, 1994)27 : «
la communication pour le développement est enfin sortie de la
marginalité
23Middleton,D.& Wedeneyer,J.(1985), Methods of
Communication Planning, London, UNESCO, p.31.
24 Everett R. (1976). Communication and Development,
Critical Perspectives, London, Sage Publications, p.133.
25 Balit,S.(1988). Communication is the Message.
CERES,vol.21,n°2, p.13-15
26 Beltrân, L. (1993). Communication for Development
in Latin America, Ontario, Centre de recherche pour le
développement international, p.9.
27 Hogue, M. (1994). Communication pour le
développement, Montréal, Centre de recherche pour le
développement international, p.14.
15
dans laquelle elle est demeurée pendant de longues
années, et se retrouve aujourd'hui au coeur du développement,
plutôt que d'en être un appendice ou un volet ».
Le premier congrès mondial sur la communication pour
développement déclare :
La communication est un élément clé de
l'agriculture et du développement rural. L'utilisation
systématique des méthodes et des outils de la communication
participative peut appuyer l'agriculture et la sécurité
alimentaire en : faisant entendre la voix des populations rurales ; en
encourageant la participation à la formulation des politiques; en
améliorant le partage des connaissances au service de l'innovation
agricole ; en améliorant la gestion des ressources naturelles par les
communautés et la capacité d'adaptation des populations au
changement climatique28.
De ce fait, l'approche participative en communication pour le
développement prend en charge le savoir et le savoir-faire des
populations. Elle vise à faciliter la participation de la
communauté à leurs propres initiatives de développement
grâce à l'utilisation de diverses stratégies de
communication. Elle suppose donc une implication de celles-ci dans le processus
depuis la planification jusqu'à la mise en oeuvre et
l'évaluation. En effet, en communication pour le développement,
cette approche est garante de la pérennisation des projets.
1.4.1.3. Champ école paysan et
développement agricole
Les pays en développement sont
généralement confrontés à un certain nombre de
problèmes, notamment l'explosion démographique, la diminution des
terres cultivables et les difficultés de maintenir la production
agricole par une meilleure gestion des sols. En conséquence, les pays en
développement ont du mal à assurer la sécurité
alimentaire des ménages et à éradiquer la pauvreté.
Face à cette situation d'insécurité alimentaire et de
pauvreté, le défi de la recherche et des services d'appui
à la production agricole dans ces pays est de chercher des moyens
susceptibles de contribuer à l'augmentation des rendements agricoles.
Concrètement, il s'agit d'adopter des stratégies
appropriées pour assurer l'amélioration et le maintien du
28 ONU. (2006). Premier Congrès mondiale sur la
communication pour développement. Consensus de Rome :
déclaration, Rome, éd. Archives de documents de la FAO,
p.8.
16
potentiel productif des ressources naturelles disponibles,
notamment le sol, la végétation et l'eau (FAQ,
2003)29.
Dans le contexte particulier de l'Afrique subsaharienne,
l'approche champ école paysan a été introduite pour
résoudre les problèmes liés à la production
agricole. En effet, elle serait l'une des options les plus durables possibles
pour relever les défis du développement agricole et de la gestion
durable des ressources forestières (FAO, 2006)30. De plus,
l'approche champ école paysan cadrerait avec les politiques et
stratégies nationales, largement inspirées des directives de la
Banque Mondiale qui mettent en avant l'idée de la recherche des bonnes
pratiques. Pour la Banque Mondiale, une bonne pratique répondrait aux
critères ci-après : impact sur la sécurité
alimentaire, accroissement de la production et des revenus, efficacité,
durabilité et reproductibilité (Herbel, 2012)31. Pour
s'assurer de l'utilisation des bonnes pratiques dans le domaine de la
production agricole, la FAO et d'autres organismes d'appui au
développement tels que le Programme des nations unies pour le
développement (PNUD), montrent la nécessité de promouvoir
de programmes basés sur l'approche champs école paysan (FAO,
2006)32. En effet, cette approche a été adoptée
pour pallier aux insuffisances des techniques de vulgarisation non
participative : distribution verticale et à sens unique de l'information
(Tossou, 2003)33, ou l'Approche par Niveau Village (APNV), et la
Recherche-Développement(R-D) (Ban, 1994)34. Par le biais des
champs écoles paysans, les paysans ou les petits producteurs pourraient
identifier et promouvoir des pratiques culturales susceptibles d'assurer le
rendement et le maintien des terres agricoles (Herbel, 2012)35.
29 FAO. (2003). Manuel de formation pour les
vulgarisateurs et les champs écoles paysans, Rome, éd.
Archives de documents de la FAO, p.13.
30 FAO. (2006). Programme sous régional de
Formation Participative en Gestion intégrée de la Production et
des Déprédateurs des cultures pour Bénin, Burkina Faso,
Mali et Sénégal ,Rome, éd. Archives de documents de
la FAO, p.14.
31 Herbel, D.et al. (2012). Des institutions rurales
innovantes pour améliorer la sécurité alimentaire,
FAO-FIDA, p.17.
32 FAO. (2006). Programme sous régional de
Formation Participative en Gestion intégrée de la Production et
des Déprédateurs des cultures pour Bénin, Burkina Faso,
Mali et Sénégal ,Rome, éd. Archives de documents de
la FAO, p.13.
33 Tossou, R C. (2003) .La décentralisation et
l'intervention pour le développement au Benin : atouts,
inquiétudes et perspectives, Cotonou, Faculté des Sciences
Agronomiques, Université d'Abomey-Calavi.p.8.
34 Van Den Ban, A. (1994). La vulgarisation rurale en
Afrique, Paris, KARTHALA, p.17.
35 Herbel, D.et al. (2012). Des institutions rurales
innovantes pour améliorer la sécurité alimentaire,
FAO-FIDA, P.17.
17
La méthodologie CEP présente un avantage
comparatif par rapport aux approches classiques dirigistes utilisées
jusque-là en vulgarisation. Sa vocation participative libère la
créativité des paysans qui se sentent valorisés,
responsabilisés et confiants en eux-mêmes. C'est dans cette
logique que l'approche champ école paysan a été introduite
en Afrique subsaharienne. En alliant les pratiques de protection
végétale et les façons culturales dont le choix du site,
l'amélioration du sol, le choix de variétés et du
matériel de plantation, les mesures contre les mauvaises herbes, les
ravageurs et les maladies, l'approche CEP promeut une agriculture saine et
durable (Braima, 2000)36.
En somme, la FAO et d'autres organismes d'appui au
développement tels que le PNUD ont introduit l'approche champ
école paysan, considérée comme une approche permettant de
répondre aux problèmes des paysans, dans la mesure où elle
favorise la participation des paysans au processus d'observation, d'analyse et
de prise de décisions.
1.4.2. Formulation du problème de la
recherche
Pays sahélien enclavé, le Niger s'étend
sur 1.267.000 km2. Les trois quarts de cette superficie sont
situés dans la zone sahélo saharienne, en désert chaud du
Sahara. Il est limité au nord par l'Algérie et la Libye, à
l'est par le Tchad, au sud par le Nigéria et le Bénin et à
l'ouest par le Burkina Faso et le Mali. L'environnement naturel,
austère, est marqué par un régime climatique
caractérisé par une pluviométrie faible, variable dans
l'espace et dans le temps, avec des températures élevées
qui accentuent son aridité. Ce secteur agricole joue un rôle
essentiel dans la sécurité alimentaire, la création
d'emplois et constituent la principale source de revenus de la plupart de la
population rurale (Ministère du Plan du Niger, 2016)37. Selon
les services du ministère de l'agriculture et l'élevage, la
campagne agricole de l'hivernage 2018 s'est soldée par un bilan
céréalier brut prévisionnel excédentaire de 721.430
tonnes.
Toutefois, 2.694 villages déficitaires à plus de
cinquante pourcent ont été enregistrés sur 12.464 villages
agricoles du pays .38. En effet, l'agriculture nigérienne est
de type extensif, c'est-à-dire, une agriculture basée sur
l'augmentation des superficies. Les
36 Braima J. et al(2000).Lutte contre les ravageurs du
manioc, Lagos, IITA, p.13
37 Ministère du Plan. (2016). Comptes
Economiques de la Nations, Niamey, p.23.
38 Ministère de l'Agriculture et de l'élevage.
(2019). Campagne agricole, Niamey, p.8.
18
rendements restent encore faibles. Ainsi donc, la production
agricole connaît de fortes variations en rapport avec la
pluviométrie, ce qui a limité la croissance économique et
affecté sa durabilité. En moyenne, les producteurs ressortent
avec 456 kg/ha pour le mil, 357 kg/ha pour le sorgho, 1 348 kg/ha pour le riz
paddy et 753 kg/ha pour le maïs en 201839. Cette faiblesse des
rendements est en grande partie liée à la faible
mécanisation agricole, à l'insuffisante disponibilité des
semences améliorées et à leur utilisation relativement
faible et d'autres facteurs techniques et sociaux. Le développement
agricole doit faire face à des problèmes de fond : i) faible
productivité des sols et du travail agricole ; ii) forte variation
climatique iii) difficulté de la maîtrise de la gestion de
l'espace rural ; iv) difficulté d'insertion professionnelle des
nouvelles générations ;v) faible accès aux marchés
internationaux. Face à ces problématiques, les modes
d'apprentissages traditionnels agricoles ne parviennent plus à suivre
les évolutions techniques modernes40.
Les défis relevés par l'agriculture doivent
beaucoup aux rôles importants des services de vulgarisation agricoles qui
ont fait le lien entre la recherche agricole, les agriculteurs et les
communautés rurales pour assurer la diffusion des connaissances, des
informations, et des technologies. Les efforts consentis ont permis à de
nombreux pays d'améliorer leur production agricole ainsi que leur
sécurité alimentaire. Il s'agissait alors de passer de
l'agriculture traditionnelle, caractérisée par un faible volume
d'échanges, à une agriculture fortement intégrée
dans l'ensemble de l'économie. L'intervention des services de
vulgarisation agricole était alors considérée comme l'un
des facteurs sine qua non permettant de favoriser l'augmentation de la
productivité agricole.
Cependant, les dispositifs de vulgarisation mis en oeuvre ont
tout de même fait l'objet de critiques et n'ont malheureusement pas
toujours permis d'atteindre les objectifs fixés. Ces approches ont
faiblement impliqué les producteurs ruraux dans les différentes
actions à entreprendre.
39 Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage.
(2018). Etude diagnostique du dispositif de formation agricole et rural du
Niger, Niamey, p.26.
40 Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage.
(2018). Etude diagnostique du dispositif de formation agricole et rural du
Niger, Niamey, p.26.
19
Alors, le champ école paysan constitue une excellente
approche de l'apprentissage participatif sur terrain. Il met l'accent sur
l'observation, la discussion, l'analyse, la prise de décision
collective, la présentation et la mise en oeuvre d'actions collectives
et individuelles appropriées. Le champ école paysan permet
d'améliorer la sécurité alimentaire et la
génération de revenus et à donner aux paysans les moyens
de trouver des solutions à leurs problèmes.
Au Niger, la mise en oeuvre des champs écoles a
commencé en 2000 avec le Projet Niébé Afrique PRONAF et
ensuite par la FAO en 2004 sur les spéculations agricoles (mil,
arachide, niébé) pour la gestion intégrée de
fertilité des sols avec l'appui du Projet Intrants « Promotion de
l'Utilisation Intrants Agricoles par les Organisations des Producteurs »
financé par la Belgique, en mettant un accent particulier sur les liens
étroits entre l'apprentissage, les activités
génératrices de revenu et les boutiques d'intrant41.
Dans le département de Diffa, la CRA et le ProDAF ont signé une
convention pour la mise en oeuvre des champs écoles paysans, comme
approche participative de la vulgarisation agricole. Ainsi, compte tenu des
échecs de plusieurs approches de la vulgarisation agricole par l'absence
totale de la communication participative entre toutes les parties prenantes
dans leur élaboration et contrairement à l'approche CEP. Alors,
nous avons jugé utile, d'analyser cette contribution de la communication
participative dans le CEP mis en oeuvre par la CRA. En effet, ceci nous
permettra d'étudier l'efficacité de cette approche pour
l'adoption des nouvelles techniques et pratiques agricoles pour
l'amélioration des systèmes de cultures pluviales (mil et
niébé) dans ledit département. C'est pourquoi, il est
important de poser quelques questions de recherche.
1.4.3. Questions de recherche
Dans le cadre de cette recherche, nous poserons la question
principale :
? En quoi le champ école paysan mis en oeuvre par la
Chambre Régionale d' Agriculture de Diffa peut-il contribuer à
l'amélioration des systèmes de cultures pluviales (mil et
niébé) dans le département de Diffa ?
41 Ministère de l'agriculture et de l'élevage.
(2004). Guide pratique du facilitateur champs école paysans,
Niamey, p.8.
Pour la bonne conduite de notre travail de recherche, il
s'avère nécessaire pour nous de nous appuyer sur des questions
secondaires :
> Quel est le degré de participation des apprenants
dans le processus de mise en oeuvre du champ école paysan ?
> Quel est le niveau de connaissance des apprenants sur les
techniques et pratiques agricoles de cultures pluviales suite aux
activités du champ école paysan ?
> Quel est le taux d'adoption des techniques et pratiques
de cultures pluviales
agricoles par les apprenants suite aux activités du champ
école paysan ?
1.4.4. Objectifs de recherche
L'objectif principal de cette recherche, est d'étudier
l'efficacité du champ école paysan mis en oeuvre par la CRA, afin
de dégager sa contribution dans l'amélioration des
systèmes de cultures pluviales (mil et niébé) dans le
département de Diffa.
Pour bien accomplir cette recherche, nous avons fixé
les objectifs secondaires suivants:
> Mesurer le degré de participation des apprenants
dans le processus de mise en oeuvre du champ école paysan;
> Identifier le niveau de connaissance des apprenants sur
les techniques et pratiques agricoles de cultures pluviales suite aux
activités du champ école paysan;
> Evaluer le taux d'adoption des techniques et pratiques
agricoles de cultures
pluviales par les apprenants suite aux activités du champ
école paysan.
1.4.5. Hypothèses de recherche
Dans le cadre de notre étude nous reformulons
l'hypothèse principale de recherche :
> Le champ école paysan mis en oeuvre par la Chambre
Régionale d'Agriculture a contribué à
l'amélioration des systèmes de cultures pluviales dans le
département de Diffa.
20
Les hypothèses secondaires sont :
21
? Les apprenants ont participé à un degré
élevé dans toutes les étapes de la mise en oeuvre du CEP
;
? Le niveau de connaissance des apprenants est hautement
amélioré sur les techniques et pratiques agricoles de cultures
pluviales suite aux activités du CEP ;
? Les apprenants ont adopté les techniques et pratiques
agricoles sur les techniques et pratiques agricoles de cultures pluviales
à un taux élevé suite aux activités du CEP.
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