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Analyse de la compétitivité de la filière anacarde dans la commune de Parakou.


par Roméo Houndadjo
Université de Parakou - Licence professionnelle 2019
  

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1.2. Revue théorique et empirique des travaux de recherche antérieure

Cette partie du travail retrace les différentes études ayant utilisé la MAP comme modèle d'analyse ainsi que celles ayant abordé un thème comportant des termes se rapportant à ceux nécessaires pour la réalisation des objectifs du présent travail.

Patrick Lemaître et al. (2003) ont réalisés un diagnostic global sur la filière anacarde au Bénin. Cette étude a montré que le système de culture le plus pratiqué est celui de la rotation. Pour quelques-uns les plants d'anacarde sont mis en terre lorsque la terre a besoin d'être laissé en jachère. Par contre, d'autre plantent les plants d'anacardes avec un espacement de 10 à 14 cm qui leurs permet d'associé d'autre culture tels que le coton, l'igname, favorisant ainsi l'entretient des plantations et de régler le problème de disponibilité de terre. De même pour la production, la méthode la plus connue et utilisée par les producteurs est le semis direct. Cette méthode présente d'avantage d'être rapide mais présente beaucoup d'inconvénients liées au levé des plantes, la vigueur et l'enracinement. Il est a démontré que les plants issus de semis direct sont plus sujet d'attaque parasitaire du fait de leurs fragilités congénitale (semence non sélectionné) et ont des rendements bas. Dès lors la méthode recommandée est celle des plants issus des pépinières et semence sélectionnée. Il a été aussi souligné qu'il n'existe pas de maladie endémique touchant l'anacarde du Bénin comme dans les autres pays de l'Afrique de l'est. Sur ceux, il n'y a pas de traitement fongicide ou insecticide a réalisée et aucun engrais n'est prévu pour l'anacarde. Ils ne concluent donc que l'anacardier du Bénin est compétitif par rapport à ces concurrents africains en termes de prix de revient de la noix.

Dans son mémoire présenté et soutenu en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies(DEA) en Economie à l'Université Cheikh Anta Diop /FASEG de Dakar, MAMADOU Kara Mboup (2004) nous montre que la filière arachide est compétitive au niveau des prix. Il souligne que, si l'on ne considère que les prix, cette filière peut redevenir le moteur

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de la croissance et relever le niveau de vie des différents acteurs concernés. De plus, il suggère que pour que cette filière soit véritablement compétitive des ruptures radicales doivent être opérés tant au niveau organisationnel qu'opérationnel.

En analysant la compétitivité de l'anacarde au Bénin à l'aide de la MAP, Oloukoï L. et Adégbola Y.P. (2007) ont montré que les systèmes de production, de commercialisation et de transformation de la filière anacarde sont tous compétitifs ; et que les systèmes de production les plus compétitifs sont ceux utilisant les plantules issues de sélection des semences améliorées comme mode de semi de l'anacarde. Selon cette même étude, avec le système de transformation, la compétitivité de cette filière se trouve plus améliorée tandis que, le système de commercialisation, dans son organisation ne favorise pas les producteurs. Cette étude suggère que toute politique de diversification orientée vers le développement de la filière anacarde sera bénéfique pour les acteurs concernés et pour la nation. Cette politique devra surtout viser à amener les producteurs à pratiquer les systèmes de production les plus compétitifs et à résorber les divergences d'intérêts observées entre les producteurs qui sont les plus grands perdants et les commerçants.

Alain SOGLO et Edouard ASSOGBA (2009) ont fait une étude sur la compétitivité de la filière anacarde au Bénin rapport final basé sur les informations documentaires récentes disponibles dans les projets et structures d'appui à la filière noix de cajou au Bénin collectées en décembre 2008. Cette étude nous renseigne que les principaux atouts de la filière pour le Bénin sont la qualité organoleptique (arôme) des amandes et le taux de transformation en amande (KOR) proche ou légèrement au-dessus de la moyenne ouest-africaine. De même, le Bénin produit au plus 40.000 tonne de noix brutes par an, provenant principalement de la région du centre et du nord. L'offre béninoise pour le marché international est dominée par l'exportation de noix brutes (95% de la production). Le faible rendement des arbres (moins de 350 Kg par hectare) dû à des plantations trop touffues ne recevant pas d'engrais chimique limite la compétitivité de ce secteur. Le non définition d'exigences de qualité des noix lors de la fixation des prixplanchers et les modalités de collecte des noix brutes ne favorisent pas l'amélioration qualitative de la production. Le secteur de la transformation est très réduit. Il comprend une seule unité de transformation en amandes blanches de 1.500 tonnes de noix brutes par an dont la taille et la maîtrise de la qualité en production répondent partiellement aux exigences du marché international. Ainsi, il est à conclure que beaucoup d'imperfection restent à pourvoir pour l'amélioration de la compétitivité de cette filière.

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La fiche d'anacarde réalisée par APIEx-Bénin (2016) révèle que la noix de cajou du Bénin présente plusieurs avantages comparatifs par rapport à la qualité, le gout, le prix, le climat et la variété. De même, il souligne que la noix de cajou du Bénin demeure le meilleur et le plus prisé sur les marchés devant ceux des autres concurrents. Ainsi, il en conclut donc que la noix de cajou du Bénin est compétitive et défie toute concurrence.

Mandiaye Diagne(2016), dans son étude sur la compétitivité du riz en Afrique de l'Ouest (conférence IPAR, 12-14 Janvier 2016) a montré que tous les pays ont une rentabilité financière positive suivant les différents écologies, que la filière contribue à la croissance économique du pays avec une rentabilité économique positive, ainsi que la positivité de la moyenne des transfert net qui stipule que les acteurs de la filière reçoivent un supplément de rémunération sous forme de subvention implicite de la part des agents de l'économie. De même, le coefficient de protection nominal et effectif sont tous positive accompagné d'un CRI inférieur à l'unité. Sur la base de ces résultats, il en conclut que la filière riz est bien compétitive en Afrique de l'Ouest.

Diwara et al (novembre 2011), dans « Etude sur la compétitivité du riz local en Guinée » à l'aide de le MAP a montré que le riz local apparait compétitif et contribue de manière significative à relever le défi de sécurité alimentaire. De même, le dysfonctionnement structurel au niveau des zones de production (circuit de commercialisation, inaccessibilité des zones de production, difficultés d'accès au financement des campagnes) et une concurrence accrue du riz importé sont cité comme cause d'atténuation de cette compétitivité.

Adegbola et al. (2002) ont étudié la compétitivité de la filière riz du Bénin. Ils concluent que tous les systèmes à base de riziculture irriguée ainsi que les bas-fonds aménagés ont un avantage comparatif dans la production du riz pour concurrencer les importations du riz dans la zone de production. De même il est important de noter que pour les bas-fonds non aménagés, seuls la production rizicole du Centre puis celle du Nord utilisant l'engrais chimique et ou la traction animale sont compétitifs. Les études de sensibilité ont montré que pour améliorer la compétitivité de la riziculture béninoise, des actions doivent être concentrées autour de l'amélioration du rendement à la ferme et des conditions de transformation du paddy. On devra aussi encourager l'aménagement des voies de déserte rurale et l'organisation des producteurs afin de faciliter l'approvisionnement en intrant et l'accès au crédit à faible taux d'intérêt. Toutefois, l'irrigation, l'aménagement des bas-fonds et les semences améliorées constituent les

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variables qui influencent positivement la compétitivité du riz au Bénin et susceptibles de lui confère un avantage comparatif pour concurrencer le riz importé.

Houndékon (1996) a étudié la compétitivité du riz dans le Nord-Bénin avec la Matrice d'Analyse des politiques (MAP). Dans tous les systèmes qu'il a identifiés, seuls ceux irrigués et de bas-fonds non aménagés ont un avantage comparatif à produire le riz pour concurrencer les importations dans leur zone. Il ressort aussi de ses analyses que la production de riz est rentable dans tous les systèmes et le système irrigué permet aux paysans de réaliser le profit le plus élevé à l'hectare dans le cas où le dispositif d'irrigation fonctionnerait correctement. En comparant le riz aux autres cultures de la zone, il a aussi montré que ce système irrigué est financièrement plus rentable. Cette étude n'a pas prédit l'avantage qu'aurais les systèmes de production adoptant des nouvelles variétés telle que l'IR841 en ce qui concerne l'amélioration du rendement.

Dans un article de revue scientifique de Adanguidi (2012), élaboré en 2012, portant pour sujet compétitivité de la production cotonnière au Benin, à l'aide de la MAP, nous montre que l'analyse des effets de politiques de l'état a fait ressortir une absence de protection du marché national du coton. Malgré que cette filière soit compétitive on note aussi les prix du produit et celui des intrants qui sont implicitement taxé comme l'atteste le coefficient de protection effective. De même l'étude de sensibilité a montré qu'une augmentation substantielle du prix FOB du coton influence positivement la rentabilité financière et économique du coton dans les différentes zones agro écologiques.

Stéphanie Desmas (2005), dans son mémoire de fin d'études, Diplôme d'Agronomie Approfondie (DAA) a l'Institut d'Agronomique Méditerranéen de Montpelier portant sur l'analyse comparative de compétitivité : le cas de la filière tomate dans le contexte euroméditerranéen nous montre que l'étude comparative de la compétitivité de la filière tomate de part et d'autre de la méditerranéen met évidence de meilleures capacités structurelles en France et au Pays-Bas et des coûts de revient inférieurs en Espagne et au Maroc.

Aquilas F. et al (2013) ont utilisés la MAP pour faire une étude de la compétitivité de la chaine de valeur ajoutée crevette fraiche et crevette fumée du Bénin. Il ressort de cette étude que les différents systèmes sont rentables et que les deux chaines de valeurs sont compétitives. Mais la chaine de valeur crevette fumée vers le marché régional est plus rentable que la chaine de valeur crevette fraiche pour le marché Européen. Ils concluent alors que tout politique de relance de

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l'exportation des crevettes sera bénéfique pour les acteurs concernés et pour la nation. Cette politique devra développer l'aquaculture des crevettes vue d'améliorer la compétitivité vis-àvis des grands pays exportateurs des crevettes vers les marchés Américain, Européen et Japonais afin de concurrencer ces derniers.

EHINNOU K. Ignace & OHIN A. Mathieu (2017), pour l'obtention de la licence a la FASEG /UP option Économie Agricole ont fait une analyse de la compétitivité du maïs dans la commune de Parakou à l'aide de la MAP. Les résultats issus de cette analyse nous renseignent que la rentabilité (économique comme financière) des différents maillons de la filière est positive suivi d'un CRI inférieur à l'unité. L'analyse d'une part des transformateurs et par la suite des commerçants sur la filière nous montre aussi que sans les transformateurs (producteurs et commerçant) la CRI de la filière est inférieur la CRI de la filière excluant les commerçants (producteurs et transformateurs). Sur ceux ils en déduisent que la filière est économique et financièrement rentable pour tous les acteurs de la chaine et confère de même un avantage comparatif aussi bien aux différents acteurs qu'a l'ensemble des acteurs. De même, ces résultats de la sensibilité nous montrent que la filière est plus compétitive lorsqu'on exclut les transformateurs. Ils concluent alors que la filière prise globalement est compétitive et dispose d'avantage comparatif même si les différents acteurs de la chaine ne bénéficient pas d'une incitation positive pour expansé la filière. Ils suggèrent une organisation de la filière en générale pour l'amélioration de la rentabilité des acteurs surtouts les producteurs qui sont les plus perdants.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery