2. La problématisation
Au regard du contexte évoqué
précédemment nous nous rendons compte que les acteurs du
territoire de l'Ouest Audois se sont organisés autour de la
création de plusieurs dispositifs d'appui. Les établissements de
santé du territoire se sont également regroupés en GHT
pour répondre à des demandes sanitaires, sociales et
médico-sociales spécifiques.
Ceci étant, nous remarquons au travers des
évolutions législatives un fort engouement pour la structuration
de l'offre d'appui à la coordination sur le premier recours. En effet,
les réseaux monothématiques ont d'abord été
portés et développés par les pouvoirs publics. Puis, les
structures d'appui à la coordination ont vu le jour mais toujours
centrées sur un type de population avec des missions et
compétences différentes des réseaux.
Les professionnels libéraux (médicaux et
paramédicaux) s'organisent également autour de projets
communs.
Les équipes mobiles, toujours monothématiques,
sont créées dans les établissements de santé et ont
pour objectif entre autre, d'établir un lien autour de la personne prise
en charge entre les différents professionnels qui interviennent.
L'évolution du cadre législatif en 2016 demande
alors aux réseaux monothématiques de se diversifier et de se
regrouper sous une entité unique (PTA) pour pouvoir répondre de
façon plus adaptée, à l'évolution des prises en
charge mais aussi à l'augmentation des pathologies chroniques et au
vieillissement de la population. Ce regroupement annonce également la
convergence de l'ensemble des structures et organisations du premier recours
(Réseaux, MAIA, PTA) en une entité unique qui est le Dispositif
d'Appui à la Coordination (DAC).
En parallèle de ces injonctions législatives,
les établissements de santé sont de plus en plus contraints au
niveau budgétaire mais aussi en terme de capacitaire. Ainsi, la
complexification médicale et sociale des prises en charge des patients
devient un frein à une sortie rapide et adaptée des structures,
une fois que le problème médical est réglé.
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Pourtant, au travers ce descriptif, nous nous rendons compte
que les structures d'appui de coordination se sont organisées sur le
premier recours.
Les établissements de santé ne pourraient-ils
pas alors utiliser cette expertise en matière de coordination
présente sur le premier recours ?
L'offre du premier recours est-elle suffisamment lisible pour
les professionnels des établissements de santé ? Pourquoi ces
derniers, au même titre que la création des équipes mobiles
monothématiques, n'organiseraient-ils pas une équipe mobile de
coordination ?
Ainsi, en lien avec la question de départ qui a permis
la construction de ce cadre théorique la problématique retenue
pour la suite de ce travail est la suivante :
En quoi une équipe de coordination
hospitalière transversale permettrait de construire du lien avec les
professionnels de premier recours ?
L'hypothèse de travail retenue est :
La création d'une équipe mobile de
coordination hospitalière permet de créer du lien avec les
organisations du premier recours.
Après avoir définis les concepts clés de
la problématique et de l'hypothèse de travail, nous tenterons au
travers d'une enquête de terrain, de recueillir l'avis des professionnels
quant à la création d'une équipe de ce type et la
plus-value éventuelle sur la prise en charge des patients.
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