III.4. Discussion des résultats
Les résultats statistiques montrent une
corrélation faible entre la peur de l'échec et l'intention
entrepreneuriale (coefficient de détermination =2,2%).
Les résultats de la recherche ont confirmé notre
hypothèse.
Se basant sur les résultats de notre analyse, nous
avons remarqué que les étudiants ont une intention à
entreprendre de 70%. Ce qui nous pousse à réfuter les
résultats des recherches de Basubi (2014) et celle de Chokola, (2013)
prouvant qu'une faible intention entrepreneuriale se fait remarquer chez les
étudiants de la ville de Bukavu. Même s'il existe une forte
intention entrepreneuriale chez les étudiants de la faculté de
l'UOB, l'entrepreneuriat en général et la création
d'entreprise en particulier, reste encore modeste dans cette population.
D'où il faut chercher à encourager ces étudiants à
concrétiser leur forte intention en passant à l'acte de
création d'entreprise.
La peur de l'échec peut venir bloquer l'identification
d'une bonne opportunité et la matérialisation d'un projet de
carrière entrepreneuriale, d'où son importance pour l'analyse. Le
niveau de la peur de l'échec chez les étudiants
enquêtés est élevé (56,51%) et cela peut
étouffer l'intention des étudiants à vouloir entreprendre.
Ce qui n'est pas du tout étonnant car les rapports GEM (2017) prouve que
les africains ont un niveau élevé de la peur de l'échec
soit un score de 39,1%. En 2016, 40,3% de Français ont affirmé
que la peur de l'échec pourrait les empêcher à créer
une entreprise alors qu'on constate un pourcentage de 54,4% aux Emirats Arabes
Unis (GEM, 2016). De ce fait, on devra chercher à réduire ce
niveau de peur de l'échec pour permettre aux étudiants de passer
à l'acte. Pour faire face à la peur de l'échec, les
étudiants devraient accepter le risque et parier sur l'avenir. Etant
entrepreneurs novices, ils ne prendront pas toujours les meilleures
décisions à chaque coup ; c'est pour cela que s'impose la notion
de planification. De même, ces planifications peuvent aboutir à
l'échec mais un entrepreneur avisé ne renoncera pas, car de
l'échec, on apprend plus.
En outre le test de régression fait ressortir un
coefficient de détermination de 2,2% qui est faible. Ce résultat
signifie que d'autres variables entrent en ligne de compte pour expliquer le
différentiel de l'intention entrepreneuriale des étudiants. Il
peut s'agir d'une faible faisabilité perçue et de manque de
sensibilisation à l'entrepreneuriat (Guenoun et al. 2018), de normes
sociales (Battistelli, 2006 ; Saleh, 2011), du manque de succès par les
autres et de l'anxiété (Cacciotti, 2014), la perception
d'aptitude (Tournes, 2006) ainsi que l'intention de devenir salarié
(Hikkerova, 2013).
24
|