II.2.2. MODELE D'INNOVATION-DECISION DE ROGERS ET
SHOEMAKER
Antoine DADELE (2006 :31) dans son livre Introduction aux
Sciences de l'Information et de la communication présente le
modèle d'innovation-décision de ROGERS et de SCHOEMAKER
élaboré en 1973, comme modèle qui pousse à
distinguer le canevas comme étant d'ordre mental passant par la
connaissance de l'innovation à la décision, au processus de
diffusion qui par lequel une idée récente est communiquée
aux membre d'un système social. Le modèle est constitué de
quatre fonctions fondamentales à savoir :
? La fonction de Connaissance
Elle a pour but d'amener le Récepteur Individu (RI)
à activer son mental. Ceci constitue la première étape de
la prise de conscience. Le RI accroît sa compréhension du
fonctionnement de cette innovation. L'activité mentale est d'ordre
cognitif.
? La fonction de Persuasion
La deuxième étape du processus et d'ordre
affectif, qui a pour but de déterminer une attitude favorable ou non par
rapport à l'innovation. Et relate un lien de causalité entre le
comportement actuel et le risque qu'il court.
? La fonction de Décision
Cette fonction permet au RI de mettre en application les
innovations qui lui sont apportées. Où le choix lui est
imposé ; l'acceptation ou le rejet de l'innovation.
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? La fonction de Confirmation
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Ici le RI prend conscience et adopte un comportement favorable
au changement. D'où le but de cette fonction est de réduire tout
état ou situation défavorable à l'innovation.
Ceci étant le modèle met en marge une
complexité aux actions de persuasion en vue d'un changement de
comportement certain. Il confirme la décision finale ou non tout en
ressortissant l'importance des sources d'information. Enfin il stipule que les
acteurs en charge de la mise en oeuvre d'une opération de persuasion ne
peuvent jamais contrôler les aspects et toutes les variables d'une
situation. Il est d'une importance non négligeable dans la
compréhension et l'adoption d'un changement ou d'une nouvelle
idée par les bénéficiaires ou groupe cible. Ce
modèle permet également un accès libre aux informations et
laisse les acteurs à opérer un choix ou non des comportements*
promus, surtout dans le cadre l'éducation.
II.2.3. MODELE DE COMMUNICATION PARTICIPATIVE
D'après l'analyse de ce modèle, qu'on exploite
depuis plus de quarante ans, il est à noter que bon nombre des
démarches principales en Communication pour le Développement
(C4D), se basent sur un modèle de transmission selon lequel
l'information passait de l'Expéditeur au Destinataire. (Schéma de
communication)
Au fil des années, on a laissé cette
hiérarchie allant du sommet vers la base pour mieux cerner la
communication et à y voir un processus participatif ou bilatéral.
Ce processus a joué un rôle très considérable dans
celui de la démocratie, alliée favorable de la grande
participation à la prise de décision du niveau local jusqu'au
niveau supérieur sans oublier l'intégration de la communication
dans ce processus. L'importance de la communication participative a fait
évoluer les démarches de la communication pour le
développement en témoignent les praticiens et planificateurs.
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