III.3.2. PROPOSITION D'UNE DEMARCHE STRATEGIQUE DE
COMMUNICATION SOCIALE DANS LE CONTEXTE DE L'INTERMEDIATION SOCIALE
Partant de la présentation des stratégies de
communication du modèle de ROGERS et SCHOEMAKER et du marketing social
de KOETLER.P et des témoignages des bénéficiaires directs
du projet, la proposition de stratégies de communication est une
approche synthétique dont l'objectif principal est de rendre facile
l'insertion social et professionnelle des bénéficiaires du projet
et l'appropriation par ces derniers du processus, des techniques et des
méthodes. Elle consiste à encourager la promotion du capital
socio-économique. Tout en contribuant à l'instauration et le
maintien d'une bonne qualité de communication. À cet effet, les
stratégies de communication définies notamment : la
participation, la responsabilité décentralisée, la
collaboration ; le suivi, l'appui et conseil sont inscrite dans une logique de
renforcement de
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capacités et enfin la capitalisation pour une bonne
visibilité des actions du CPISB et association. Ces stratégies se
réalisent en quatre (4) étapes :
- analyse de l'environnement interne et externe ;
- conception des stratégies spécifiques de
communication ; - mise en oeuvre et suivi du plan ;
- évaluation du plan.
La première étape permet de cerner et de
connaître les problèmes se posent aux acteurs du système
mis en place pour l'inclusion sociale des bénéficiaires. Le
système de gestion sociale développée jusqu'à
présent ne satisfait pas les bénéficiaires et la famille
qui constitue leur environnement proche. Il faut donner la parole aux
bénéficiaires pour recueillir leur avis et perception sur le
sujet. Il convient également de réaliser une enquête de
satisfaction auprès des acteurs et bénéficiaires. Les
responsables du centre doivent chercher à mieux cerner les
réalités internes, et suivant le modèle d'innovation de
ROGERS et SCHOEMAKER, la première étape est celle de la prise de
conscience.
Ces responsables doivent répondre à
différentes questions telles que : quelles sont les forces et faiblesses
de notre système de communication ? Comment devrons-nous communiquer
pour toucher plus de cibles ? Quelles sont les techniques de communication
appropriées au type d'organisation mise en place ? Quelles
opportunités s'offrent à nous en termes de communication ? Ces
questions trouveront leur justification dans le marketing social de KOETLER.
Elle exige l'instauration d'une concertation et d'instauration d'un cadre de
dialogue pour aboutir à une définition des stratégies de
communication, pour promouvoir la diffusion en masse de l'information,
l'acquisition et l'adoption de nouveaux comportements.
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Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour
la collecte des données à savoir : l'interview, l'observation
directe, la revue documentaire et le questionnaire. Définir des
stratégies de communication accompagnée d'un plan consiste
à faire de sorte que chaque acteur peu importe son niveau d'intervention
reçoit l'information, se montre capable de la partager. Le plan de
communication qui sera validé, divulgué au niveau des acteurs
principaux. Et les bénéficiaires doivent être
associés à chaque décision les concernant.
La mise en oeuvre et le suivi du plan constitue l'étape
de la décision où les actions seront mises en oeuvres au profit
du comportement voulu au sein du centre et des acteurs de
l'intermédiation.
Enfin pour évaluer le plan, il faut procéder de
manière participative, pour que tous les acteurs puissent donner leur
point de vue sur le plan et stratégies définies. Et se prononcer
sur les problèmes de communications détectées au
début des assises, s'exprimer par rapport à la sureté des
actions mises en place et l'efficience de la gestion accordée par
rapport aux moyens déployés ainsi que l'impact des mesures sur
les bénéficiaires.
En effet, le marketing social de KOETLER place les
bénéficiaires au centre des actions en s'adressant directement
à leurs valeurs, leurs perceptions des choses et leurs modes de vie en
leur apportant assistance. La mise ensemble de la publicité, les
relations publiques, la mobilisation d'une communauté et la
communication interpersonnelle gère aussi bien les comportements
individuels qu'environnement social.
Pour ce qui concerne le modèle d'innovation, ROGERS et
SCHOEMAKER démontre que dans tout processus de changement de
comportement, le planificateur se doit d'informer l'individu des
conséquences de ses mauvais comportements et les risques qui y
concourent et les avantages à opter pour un bon comportement. Ce
modèle se manifeste en ces quatre (4) étapes à savoir :
1-
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étape de la connaissance ;
2- étape de décision ;
3- étape de l'adoption ;
4- étape de la confirmation.
Ces deux modèles permettront une mobilisation sociale
des acteurs concernés. Autrement dit, ils exigent des structures de
formation et des bénéficiaires, une bonne collaboration sur le
plan social. Ils contribuent étroitement à l'amélioration
du capital social, financier et humain. Ce schéma peut permettre de
faire l'analyse détaillée des conditions sociales des
bénéficiaires pour une amélioration sociale de leur
condition de vie avec leur participation effective. Il est nécessaire
d'établir une nouvelle stratégie qui prendra en compte les
étapes du modèle d'innovation-décision et du modèle
de marketing après une analyse de des deux environnements (interne et
externe) de la structure principale, la conception des stratégies
spécifiques pour le changement de comportement, à la mise en
oeuvre ainsi que le suivi du plan de communication élaboré et
adopté et enfin l'évaluation du plan tout en tenant compte des
paramètres socio-économiques en vue d'une communication efficace
pour un changement réel de comportement pour ce qui concerne la question
de l'intermédiation sociale.
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