III.3. SUGGESTIONS
Cette partie définit des résolutions issues
à la fin des différentes propositions faites par certains acteurs
et bénéficiaires des prestations du centre CPISB et de
l'association APES interviewés à Cotonou dans le cadre notre
étude.
III.3.1. NECESSITE QUI S'IMPOSE DESORMAIS A L'APES
Avant toute réflexion, rappelons que la question de
l'éducation est basée sur le social. Ce qui nous a conduit
à l'usage de la communication dans son contexte social. Ce contexte
consistera à faire participer de façon active, consciente et
responsable ceux ou celles qui doivent bénéficier des prestations
et services fournis par les organismes qu'elle a mis en place. Ainsi
progressivement, l'association pourra participer au renforcement des
activités économiques mises en place dans les différents
ateliers dont elle a la responsabilité.
Toutefois ces résultats intermédiaires ne
peuvent pas voir le jour, sans la mise en place d'une approche de gestion
participative par l'APES et sans un changement de comportement au niveau des
bénéficiaires adultes. Au cours des investigations, certains
acteurs se sont exprimés sur le caractère social que devraient
avoir les prestations financières offertes par l'association. Les
propositions faites par les parents des apprenants du centre ne sont pas
négligeables. Elles sont ici résumées en huit (8) points
:
·
37
la sollicitation des partenaires sociaux-économiques
pour la prise en charge complète des cas les plus vulnérables
;
· le renforcement de la formation des enfants en
incluant plus d'images et en créant d'autres ateliers pour la formation
professionnelle en ajoutant l'informatique ;
· la reconsidération des critères
d'évaluation des apprenants ;
· le renforcement du système sécuritaire
du centre à deux (2) agents de sécurité en plus du
surveillant pour recadrer les enfants qui sont plutôt livrer
eux-mêmes pendant les heures de pause ;
· la reconsidération du suivi des enfants
après les cours;
· la formation des parents d'élèves en
langue des signes afin de mieux communiquer avec leurs enfants une fois
à la maison ;
· la création d'un cours secondaire dans
l'enceinte du centre ;
· le renforcement de la cantine en augmentant la ration
alimentaire des enfants.
Il faut que les bénéficiaires soient
consultés et qu'une étude d'impact socio-économique soit
réalisée.
L'intermédiation sociale est l'une des alternatives les
plus appropriées pour la réussite de l'inclusion sociale des
bénéficiaires. Les ONG d'appui ont un rôle essentiel
à jouer dans le processus d'aider les bénéficiaires
à connaître leur droit et à les défendre. Elles les
accompagnent dans l'amélioration de leur condition de vie et de leur
statut tout en mettant en avant leur formation professionnelle.
Mis à part l'union de l'intermédiation
financière et celle sociale, il est aussi important de développer
au sein du CPISB des stratégies de communication à
proximité comportant de méthodes et techniques spécifiques
au développement communautaire. Il ne sera plus question de formation
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exclusive des apprenants déficients auditifs, mais
d'organisation de réunions d'orientation économiques,
séances d'information sur la gestion efficace des temps libres des
apprenants, formation sur la gestion de conflits et de prise de
décision, sensibilisation sur les avantages d'instruire un enfant
soufrant de déficit auditif, formation en entreprenariat rural,
formation sur la vie associative, organisation des visites d'échanges
sur des lieux qui faciliteront leur inclusion et renforceront leur formation.
Et pour accompagner le projet des comités de suivi en vue d'une
appropriation des acquis de l'intermédiation sociale, il faudra
promouvoir au sein du CPISB, une cellule de communication adéquate qui
s'occupera de la promotion d'un cadre permanent de concertation et
d'échange avec les bénéficiaires, jusque dans le cercle
familial si cela s'avérait nécessaire, afin de créer un
climat de confiance entre les parents et le personnel du centre ou de
l'association. Des moyens et personnel qualifié seront mis à la
disposition de ladite cellule qui devra oeuvrer conjointement avec les
structures d'appui impliquées dans la mise en oeuvre de
l'intermédiation sociale.
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