3. Différents critères théoriques
d'évaluation financière
Par rappel, plusieurs phases se succèdent dans
l'évaluation d'un projet pour pouvoir se prononcer sur son
acceptabilité. Traditionnellement, on distingue six grandes
étapes : identification du produit, études préalables,
faisabilité, évaluation financière, évaluation
économique et décision d'exécution. (HOUDAYER (sd, sv, p.
28).
Les éléments qui suivent se rapportent à
l'évaluation financière et économique. (BARNETO et G.
GREGORIO, 2009, p. 316-317).
3.1. Valeur actuelle nette (VAN)
La VAN est la différence entre les flux financiers
actualisés sur la durée de vie du projet et les capitaux
investis, soit :
? ( )
Un projet n'est acceptable que si sa VAN est positive. Face
à plusieurs projets mutuellement exclusifs, celui qui présente la
plus forte VAN est retenu.
3.2. Indice de profitabilité (IP)
L'indice de profitabilité ou indice de
rentabilité mesure le rendement d'une unité monétaire
investie. C'est le quotient des cash-flows actualisés par le montant du
capital investi. (BARREAU, J., et DELAYE, J., 2001, p. 327).
? ( )
Un projet acceptable présente un IP supérieur ou
égal à 1. En présence des projets mutuellement exclusifs,
on retient celui dont l'indice est le plus élevé, à
condition qu'il soit supérieur ou égal à 1.
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3.3. Délai de récupération du capital
investi (DR) ou Payback Period
C'est le temps nécessaire au flux financiers
étalés à travers toute la durée de vie du projet
pour rembourser le capital investi.
On investit dans les projets dont le délai de
récupération est inférieur à un seuil subjectif
préalablement fixé par le manager en fonction de ses contraintes,
notamment de financement. Pour des projets mutuellement exclusifs, le choix est
porté sur celui dont le délai de récupération le
plus court.
Cet indicateur doit être traité avec beaucoup de
soins. D'autant plus que tout projet d'investissement porte sur le futur, il
est alors susceptible au risque et à l'incertitude. Ainsi, tout
investisseur se préoccupera de toujours récupérer ses
fonds engagés le plus tôt possible.
3.4. Taux interne de rentabilité (TIR)
Connu de KEYNES (1936) sous le nom de l'efficacité
marginale du capital, le TIR est le taux d'actualisation (i) qui
annule la VAN. C'est le taux qui égalise le montant de l'investissement
et les cash-flows induits par le même investissement. (KEISER, A.M.,
1996, p. 386).
IFFt( 1+ i)
Tout projet dont le TIR est inférieur au taux de
rentabilité minimum exigé par l'entreprise sera rejeté. Ce
taux est appelé « taux de rejet ». Face à plusieurs
projets acceptables et mutuellement exclusifs, le projet possédant le
TIR le plus élevé sera retenu. Si le TIR est égal au taux
d'actualisation ou taux de rentabilité minimum, le projet est donc
neutre à l'égard de la rentabilité globale de
l'entreprise. En revanche, si le TIR est inférieur, la
réalisation du projet entraînera la chute de la rentabilité
globale de l'entreprise.
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