1.6 Pression démographique
La RDC présente le cas étonnant d'un gros pays
qui n'a pas recensé sa population très exactement depuis le
recensement général de la population et de l'habitat de 1984.
Quelques sondages et enquêtes localisées plus ou lins
récents fournissent des informations utiles pour évaluer les
dynamiques démographiques, mais ne permettant pas de mesurer les
changements dans la distribution spatiale du peuplement. L'incertitude
statistique règne au Congo. Les nombres deviennent par le même
objet de disputes à chaque période électorale. La RDC fait
partie des pays africains qui ont la plus forte croissance démographique
au monde et comptent en même temps parmi les plus pauvres.
Il résulte à considérer les obstacles
qui, en raison de leur incidence immédiate, peuvent être bien
constitué la plus formidable des barrières
à tout progrès. Il s'agit du problème gigantesque de
l'expansion démographique. Toute personne qui examine un instant la
question qui se pose dans ce domaine aux pays sous-développés ne
peut réprimer un sentiment catastrophe imminente. Il se peut que ces
taux démentiels de croissance diminuent peu à peu, bien que cette
tendance ne soit pas
encore évidente. S'ils ne diminuent pas, leur influence
sur le développement n'est que trop certaine. Par conséquent, en
dépit du gain d'énergie réalisé à court
terme, l'amélioration du niveau de vie par
habitant à court terme sera nulle. (Robert H., 1968)
L'amélioration de l'alimentation dues aux
progrès agricoles, puis celle de l'hygiène et de la santé
sous l'influence des progrès de la médecine, enfin les bienfaits
de la croissance économique générale ont entrainé
une chute constante de la mortalité. L'homme commence alors à
engager une lutte impitoyable contre la mort avec des moyens scientifiques.
(Segers J. et Habiyambere A., 1973)
Les variables essentielles de la croissance de la population
est le taux de fécondité : la RDC fait partie des 5 pays au
monde, tous africains, où ce taux dépasse, en 2017, 6 enfants par
femme (Angola, Niger, RDC, somalie, Tchad). Toutes les études montrent
que la fécondité congolaise se maintient à des niveaux
très élevés. La fécondité est d'autant plus
forte que l'activité sexuelle commence tôt. Selon une étude
récente 28% des adolescentes de 15 à 19 ans auraient
commencé leur vie féconde. Pourcentage très
élevé, à rapprocher de celui des mariages précoces
qui concerneraient 12% des filles de moins de 15ans, 39% pour la classe
d'âge 15-19 ans. (Pourtier R., 2018)
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