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Problématique de l'émergence socioéconomique de la RDC.


par Grace NGWALA
Université protestante au Congo - Licence 2019
  

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Conclusion partielle

Tout au long de ce chapitre, nous avons commencé par une brève présentation de du cadre de notre étude qui est la RDC ; et cela nous a permis de scruter les fortes potentialités du pays sur le plan géographique, minier, et démographique. Ensuite, nous avons passé à la deuxième section en rapport avec la présentation de données empiriques et approche méthodologique. Nous avons fouillé les différents rapports et résultats d'études compatibles à notre travail de recherche. Puis, nous avons expliqué la méthodologie utilisée pour la collecte de données.

Au niveau de la troisième section de ce chapitre, nous avons procédé dans une analyse approfondie des données en respectant l'approche méthodologique annoncée et une présentation des résultats de notre analyse. Pour connaitre le pourquoi des facteurs principaux qui bloquent le processus de l'émergence socioéconomique dans notre pays.

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Chapitre III. DISCUSSIONS, IMPLICATIONS, ET LIMITATIONS DES RESULTATS

Section 1. Discussions des résultats

Dans cette section, nous allons analyser les raisons fondamentales du contexte actuel de la RDC, de manière à décrire et expliquer les plus clairement et rigoureusement possible, les différents facteurs explicatifs à la base de cette situation.

L'émergence n'est pas un phénomène essentiellement économique, mais c'est un phénomène

multidimensionnel qui peut être politique, économique, historique et social. Si nous le considérons

qu'uniquement dans l'optique économique, nous ne pouvons guère y voir qu'une opération semblable à

celle par laquelle une région en proie à une dépression économique, surmonte des difficultés temporaires. C'est-à-dire que nous nous représentons tout naturellement le phénomène comme un processus d'accumulation régulière des richesses et d'augmentation lente, mais progressive, des revenus et de l'emploi. (Robert H., 1968)

1.1 Problème de la productivité de l'économie

En dépit de ses faiblesses, le secteur privé constitue le moteur principal de création de richesse

et d'emplois. Le secteur privé a évolué, depuis environ trois décennies, dans un environnement particulièrement difficile. En effet, depuis les années 1970, les effets conjugués de l'effondrement des cours de cuivre et du crash pétrolier sur l'économie, ainsi que les mesures suicidaires de Zaïrianisation et de la radicalisation prises par le régime en place, ont contribué respectivement à briser l'essor des secteurs productifs, en installant un climat de méfiance, particulièrement auprès des opérateurs économiques expatriés, entraînant ainsi la fuite de capitaux. (DSCRP, 2006)

Le processus de démocratisation des années 1990, a plongé de nouveau le pays dans un processus désordonné de multipartisme et de pluralisme syndical qui ont conduit à des grèves

fréquentes et à un climat d'insécurité généralisé. Les pillages de 1991 et 1993 ainsi que les guerres de 1996 et 1998 ont également conduit à la destruction de l'outil de production et ont eu comme corollaire le découragement des investisseurs étrangers et le tarissement de l'aide publique au développement principale source de financement de l'investissement public. (DSCRP, 2006)

La demande sociale est très pressante pour la requalification des conditions de vie en RDC

d'autant plus que, depuis plus d'une dizaine d'années, la croissance économique s'est nettement améliorée et même accélérée sans qu'elle ne se traduise à travers le pays par une baisse importante

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de la pauvreté et des inégalités sociales et économiques. Ceci soulève en substance la question de l'inclusivité de la croissance dans toutes ses dimensions essentielles. (RNDH, 2016)

La prépondérance accrue des produits miniers dans les exportations de la RDC expose son économie à la volatilité des cours mondiaux et à des conséquences économiques et sociales en chaîne

(ralentissement de l'activité économique, baisse des exportations, chômage, la montée du taux de

change, etc.). (RNDH, 2016)

L'extraversion de l'économie congolaise est un trait marquant du modèle d'accumulation hérité de la période coloniale. Ce modèle paraît inadapté à la promotion d'une croissance inclusive. Cette extraversion est reflétée non seulement dans la forte dépendance de la croissance à l'égard du dynamisme des secteurs extractifs, dont l'essentiel de la production est exporté, mais aussi dans le fait

que la consommation de masse et les approvisionnements des entreprises sont assurés en grande partie par les importations. En outre, les sources des capitaux de ces entreprises sont d'origine étrangère. (RNDH, 2016)

Les entreprises du secteur minier ne réinvestissent pas nécessairement leurs profits dans le pays et ne garantissent pas une reproduction élargie. Face aux performances économiques. Principal moteur

de la croissance, le secteur minier devrait en principe exercer des effets d'entraînement en amont, notamment, sur les transports, la construction, l'électricité et les services marchands (restauration, nettoyage, gardiennage, maintenance et réparation de véhicules, etc.). Le secteur agricole devrait, lui aussi, bénéficier de la demande induite par les salaires distribués par le secteur minier. Face aux performances économiques remarquables en RDC, les réponses de la pauvreté restent non proportionnelles au rythme de la croissance enregistrée. (RNDH, 2016)

Les régions du monde sous-développé ont un handicap commun qui est la productivité étonnamment faible de la main d'oeuvre. Nous constatons surtout cette disparité dans le secteur qui est à la base même de l'économie de tous les pays sous-développés c'est-à-dire dans l'agriculture. L'agriculture souffre d'une absence de productivité ruineuse due à des rapports grotesques entre les

terres et les hommes qui les cultivent. (Robert H., 1968)

Le secteur agricole connaît actuellement une faiblesse de productivité entraînant l'insécurité alimentaire, l'augmentation des importations des produits de première nécessité et la baisse des

exportations des produits de rente. En dépit des conditions naturelles favorables, le secteur agricole est réduit depuis quelques années à des activités de subsistance. Environ 97 % des terres arables bénéficient d'une saison culturale de plus de huit mois dans l'année. De plus, le pays dispose d'environ

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135 millions d'hectares de terres agricoles, soit 34 % du territoire national dont 10 % seulement sont mises en valeur. Il en résulte que seize millions de personnes souffrent de la faim. (DSCRP, 2006)

Les PME formelles sont confrontées à un environnement politique et économique défavorable

ainsi qu'à un cadre réglementaire inadapté et mal appliqué. Cette situation les ont mises dans un état d'essoufflement et une forte baisse de leur activité. La part de l'économie informelle quant à elle, s'accroît continuellement dans la création des richesses et des emplois au point que le secteur informel représente une part dominante de l'économie en RDC.

Le secteur secondaire est très peu développé et caractérisé par une forte présence de l'Etat marginalisant ainsi le secteur privé. La plupart des sociétés sont publiques ou à participation mixte,

avec souvent une participation majoritaire de l'Etat. Malgré le processus de privatisation en cours, l'Etat reste le principal opérateur dans la plupart des secteurs économiques comme l'énergie, les mines, les forêts, les communications, l'hydraulique, le transport et le bâtiment. (DSCRP, 2006)

La plupart des PME et PMI ont été créées dans le but d'exploiter les opportunités que présente un environnement protectionniste. Au stade actuel de la mondialisation, de libéralisme et d'intégration régionale, ces PME et PMI souffrent d'un manque de compétitivité face aux produits extérieurs à cause des difficultés d'approvisionnement et l'étroitesse du marché national. De même, le secteur financier qui devait venir en appui à ce secteur privé, n'a pas pu remplir sa fonction d'intermédiation financière.

En effet, l'instabilité économique et le dysfonctionnement du système financier lui-même ont conduit à la marginalisation progressive de ce secteur, portant ainsi un coup fatal à sa fonction

d'intermédiation financière. Cette désintermédiation financière attestée par une insuffisance de

mobilisation des dépôts bancaires apparaît comme la dernière touche qui complète le tableau de la désintégration de l'économie congolaise, en général, et du secteur privé en particulier. (DSCRP, 2006)

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon