3.6. LE CHANGEMENT DE
MENTALITE FACETUR DU DEVELOPPEMENT INTEGRAL D'UNE NATION
Le président de la république et le gouverneur
des provincesinvite les Congolais au changement de mentalité. Dans ce
contexte, l'invitation vise un comportement compatible avec les objectifs de
propreté et hygiène de la ville. Mais le changement de
mentalité dont parle le président Tshisekedi depuis son
arrivée au pouvoir est une priorité nationale.
Il vise l'ensemble des secteurs de la vie nationale selon
qu'il est établi que la société congolaise est
rongée par des comportements contraires à l'éthique, des
pratiques en conflit avec les valeurs citoyennes. En août dernier,
le chef de l'Etat avait annoncé la création d'une
« Coordination pour le changement de mentalité.
Celle-ci a pour mission d'assurer la prévention, la
sensibilisation et la lutte contre les antivaleurs. La corruption, la fraude,
le détournement sous ses différentes formes, le
clientélisme et bien d'autres pratiques illicites font partie de la
liste des comportements à combattre. Mais la lutte contre les
antivaleurs fait partie du vocabulaire usuel des dirigeants politiques.
Sous Mobutu on se souvient du slogan « tout va
changer » mais qui en réalité se résumait
en ceci : « Le changement, c'est moi. Le processus de
démocratisation, c'est moi ». Lorsque l'AFDL arrive au
pouvoir le président Laurent Désiré Kabila avait commencer
ce processus de changement de mentalité en plus, les dirigeants qui
passe au pouvoir ne jurent que par le changement de mentalité autant
pour les gouvernants que pour les citoyens.
Mais en fait aucune différence notable avec la
situation antérieure car la plupart des critiques adressées au
régime actuel voir précèdent. Le président Joseph
Kabila a lutté pour ce changement des mentalités mais son
entourage s'est taper des millions pendant son pouvoir c'est pour cela nous
demandons une justice efficace pour la fortune des certains citoyens.
En effet, quoi que décriées dans le discours
politique, les pratiques qualifiées d'antivaleurs ne font pas l'objet
d'une politique répressive conséquente alors que leurs effets
impactent négativement l'action de l'Etat.
Le président de la République actuellement
affiche sa détermination à combattre les antivaleurs dans la vie
publique. Pour y parvenir, il a mis en place la Coordination pour le changement
de mentalité dont la mission est indiquée plus haut. Cependant,
il n'existe aucune garantie que l'action de cette coordination contribue
efficacement au changement de mentalité.
Il est évident que les antivaleurs s'enracinent et
s'étendent dangereusement dans tous les secteurs de la vie nationale
grâce à la culture de l'impunité qu'aucun régime
politique n'a véritablement combattue. Pour sanctionner les infractions
et d'autres comportements irréguliers, la loi désigne les
autorités compétentes.
Or la Coordination pour le changement de mentalité n'a
aucune compétence pour appliquer la sanction et encore moins pour
contrôler les instances chargées de l'appliquer. Dès lors,
quelle sera sa contribution dans la lutte contre les antivaleurs ?
La lutte contre les antivaleurs n'est pas une
particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers
le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là
où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet
égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant
du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et
les citoyens. Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action, que
chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour, les
Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque dirigeant
exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour l'application de
la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la sanction
dépend de celle du contrôle citoyen. En effet, dans une
société où les citoyens sont plus regardants sur l'action
des dirigeants, ces derniers veillent à l'application effective de la
loi.
C'est pourquoi, plutôt que d'attendre le changement de
comportement à réaliser par la Coordination
présidentielle, les Congolais doivent simplement renforcer le
contrôle sur l'action de leurs dirigeants.
|