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Changement des mentalités.


par Ilunga Ntambo Biamungu
Université de Lubumbashi - Licence 2015
  

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3.6. LE CHANGEMENT DE MENTALITE FACETUR DU DEVELOPPEMENT INTEGRAL D'UNE NATION

Le président de la république et le gouverneur des provincesinvite les Congolais au changement de mentalité. Dans ce contexte, l'invitation vise un comportement compatible avec les objectifs de propreté et hygiène de la ville. Mais le changement de mentalité dont parle le président Tshisekedi depuis son arrivée au pouvoir est une priorité nationale.

Il vise l'ensemble des secteurs de la vie nationale selon qu'il est établi que la société congolaise est rongée par des comportements contraires à l'éthique, des pratiques en conflit avec les valeurs citoyennes.  En août dernier, le chef de l'Etat avait annoncé la création d'une « Coordination pour le changement de mentalité.

Celle-ci a pour mission d'assurer la prévention, la sensibilisation et la lutte contre les antivaleurs. La corruption, la fraude, le détournement sous ses différentes formes, le clientélisme et bien d'autres pratiques illicites font partie de la liste des comportements à combattre. Mais la lutte contre les antivaleurs fait partie du vocabulaire usuel des dirigeants politiques.

Sous Mobutu on se souvient du slogan « tout va changer » mais qui en réalité se résumait en ceci : « Le changement, c'est moi. Le processus de démocratisation, c'est moi ». Lorsque l'AFDL arrive au pouvoir le président Laurent Désiré Kabila avait commencer ce processus de changement de mentalité en plus, les dirigeants qui passe au pouvoir ne jurent que par le changement de mentalité autant pour les gouvernants que pour les citoyens.

Mais en fait aucune différence notable avec la situation antérieure car la plupart des critiques adressées au régime actuel voir précèdent. Le président Joseph Kabila a lutté pour ce changement des mentalités mais son entourage s'est taper des millions pendant son pouvoir c'est pour cela nous demandons une justice efficace pour la fortune des certains citoyens.

En effet, quoi que décriées dans le discours politique, les pratiques qualifiées d'antivaleurs ne font pas l'objet d'une politique répressive conséquente alors que leurs effets impactent négativement l'action de l'Etat.

Le président de la République actuellement affiche sa détermination à combattre les antivaleurs dans la vie publique. Pour y parvenir, il a mis en place la Coordination pour le changement de mentalité dont la mission est indiquée plus haut. Cependant, il n'existe aucune garantie que l'action de cette coordination contribue efficacement au changement de mentalité.

Il est évident que les antivaleurs s'enracinent et s'étendent dangereusement dans tous les secteurs de la vie nationale grâce à la culture de l'impunité qu'aucun régime politique n'a véritablement combattue. Pour sanctionner les infractions et d'autres comportements irréguliers, la loi désigne les autorités compétentes.

Or la Coordination pour le changement de mentalité n'a aucune compétence pour appliquer la sanction et encore moins pour contrôler les instances chargées de l'appliquer. Dès lors, quelle sera sa contribution dans la lutte contre les antivaleurs ?

La lutte contre les antivaleurs n'est pas une particularité congolaise. C'est une pratique courante à travers le monde. Elle produit des résultats concrets et durables là où le contrôle et la sanction sont d'application effective. A cet égard, notre pays a encore un long chemin à parcourir. S'agissant du contrôle, il doit être réciproque entre les dirigeants et les citoyens. Les dirigeants veillent, chacun dans leurs rayons d'action, que chaque Congolais accomplisse ses obligations légales. A leur tour, les Congolais veillent, individuellement ou collectivement, que chaque dirigeant exécute correctement sa tâche. C'est pareil pour l'application de la sanction. Mais en pratique, l'effectivité de la sanction dépend de celle du contrôle citoyen. En effet, dans une société où les citoyens sont plus regardants sur l'action des dirigeants, ces derniers veillent à l'application effective de la loi.

C'est pourquoi, plutôt que d'attendre le changement de comportement à réaliser par la Coordination présidentielle, les Congolais doivent simplement renforcer le contrôle sur l'action de leurs dirigeants.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand