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La coopération entre l'Union européenne et le Burkina Faso dans le cadre des accords de partenariat économique de 2000 à  2015.


par Inoussa DIANDA
Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso - Master 2 en histoire des relations internationales 2020
  

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3.1.2. L'appui au développement rural et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle

La coopération entre l'UE et le Burkina Faso s'intéresse aussi à la sécurité alimentaire et le développement rural.

3.1.2.1. L'appui au développement rural

Le domaine du développement rural et de la sécurité alimentaire a eu des appuis de la part de l'Union Européenne. Au niveau du développement rural, la commission a soutenu le Burkina Faso à travers des projets et programmes. En effet, l'UE a financé le Plan d'action pour l'Organisation du Secteur Agricole (PAOSA). Avec une enveloppe de 24,2 millions d'euros134, ce projet avait pour objectif global l'amélioration des performances socio-économiques du secteur agricole et la lutte contre la pauvreté dans un cadre institutionnel rénové repositionnant le rôle de l'Etat et favorisant l'organisation de la société civile. Démarré en 1999, le PAOSA a été prolongé jusqu'en décembre 2007.

Le PAOSA avait plusieurs composantes. La première est dénommée Plan de financement du monde rural (PAFMR). En effet, l'objectif de PAFMR était de consolider les systèmes d'épargne et de crédit rural par l'assainissement et l'extension des réseaux financiers décentralisés et leur connexion avec d'autres établissements bancaires déjà existants. Avec un financement global de 8,9 million d'euros135, le PAFMR a contribué à l'augmentation du nombre des institutions de micro finance (IMF) et des personnes bénéficiant de leurs services. En clair, le nombre d'IMF est passé au

134 BAUDOUIN, M., et al., 2010, Op.cit., p.57.

135 BAUDOUIN, M., et al., 2010, Idèm, p.59.

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Burkina Faso de 293 en 2003 à 446 en 2006136. Egalement, le nombre de bénéficiaires a, quant à lui, progressé de 500 000 à environ 800 000 entre 2000 et 2006137. La composante PAFMR a intégré la dimension genre. Par exemple selon un rapport de la Délégation de l'Union Européenne au Burkina Faso138, 45% des membres des Caisses Villageoises d'Epargne et de Crédit Autogérée appuyée par le PAFMR sont des femmes. Ainsi, les initiatives prises par les autorités du Burkina Faso, avec l'appui des bailleurs de fonds internationaux, notamment l'UE, ont conduit à un important développement de la micro finance.

Aussi, parmi les composantes de PAOSA, figure le Plan d'Appui à la Filière Riz(PAFR). En effet, l'objectif de ce plan était d'accroître la production rizicole. Ce programme a consisté en un appui direct à la production, aux opérateurs de la filière, à lister le potentiel de terres aménageables, et à appuyer un cadre national de référence. Dans le cadre de l'appui à la production, le PAFR, a développé l'aménagement des bas-fonds. Dans ce plan, la technique utilisée est une innovation au Burkina Faso (diguettes) et débouche sur des aménagements robustes. Financé par le 8e FED, il a démarré en 2000 et s'est terminé, après prolongation, en juin 2007.

Il y avait également le Plan Organisation Professionnelle Agricole (PAOPA). Son objectif était de renforcer les organisations professionnelles de base et de promouvoir un cadre juridique approprié. Cette composante répondait à une profonde nécessité et, selon l'évaluation à mi-parcours du PASOA, elle a permis de mettre en place 45 Comités Provinciaux de Coordination et d'Echange139. Le PAOSA a été financé par le 8e FED.

136 Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso, 2016, Op.cit., p.25.

137 BAUDOUIN, M., et al., 2010, Op.cit., p.57.

138 Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso, 2016, Idèm, p.25.

139 BAUDOUIN, M., et al., 2010, Idèm, p.59.

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Par ailleurs, le secteur du coton a bénéficié un appui de l'UE. Globalement cet appui s'est articulé autour de soutien à la production, à l'organisation des producteurs, à la mise en place des infrastructures de stockage, à la viabilité financière des sociétés, et à la réhabilitation des routes nationales utilisées pour le transport du coton graine et l'évacuation du coton fibre. En effet, le secteur coton a bénéficié d'appui via plusieurs financements au niveau national : STABEX (4,04 millions d'euros), appui budgétaire général ; au niveau régional : UEMOA via le programme d'appui à la qualité des fibres de coton ; et au niveau interrégional : 15 millions d'euros de l'enveloppe «Agricultural Commodities Programmes »140. Aussi, la revue à mi-parcours du 9e FED a permis d'identifier 10 millions d'euros d'appui budgétaire sectoriel pour le secteur coton (Programme d'Appui Financier à la Filière Coton, PAFFIC). L'UE a financé également un projet d'amélioration de la fertilité des sols dans les exploitations biologiques de la zone cotonnière (1 millions d'euros sur un montant global de 1,2 millions d'euros). Démarré en janvier 2008, ce projet avait pour objectifs spécifiques, d'augmenter le revenu net de 5 000 familles productrices commercialisant des produits certifiés biologiques, grâce à l'amélioration de la fertilité des sols due au développement des techniques d'aménagement et de fertilisation et au renforcement des capacités des producteurs. Ainsi les contributions de l'UE au secteur du coton a permis d'accroitre la production de 1999 à 2008. En effet, la production est passée d'environ 250.000 tonnes pour la campagne 1998/99 à 500.000 tonnes en 2004/05, à 750.000 pour 2006/07 et à 450 000 pour 2007/2008141.

140 DGCOOP, Délégation de l'Union Européenne au Burkina Faso, 2009, Op.cit., p.37.

141 Rapport final, 2010, l'évaluation de la coopération de l'Union Européenne avec le Burkina Faso : évaluation de niveau national, volume 1, Commission Européenne, p.54.

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Dans le domaine de l'élevage, l'UE a financé un programme régional de recherche en appuyant le CIRDES (Centre International de Recherche, Développement sur l'Elevage en zone subhumide) qui mène des activités de recherche, de développement pour améliorer la santé des animaux domestiques et accroître leur production en vue de satisfaire aux besoins des populations, notamment en viande et en lait, et en vue d'améliorer leurs revenus. L'UE a également appuyé le Programme panafricain de contrôle des épizooties (PACE) et le Projet enquête nationale de suivi du troupeau (PENST). Le programme PACE a pour objectif de renforcer au niveau de la sous-région, la surveillance épidémiologique des maladies animales prioritaires (Peste bovine, péripneumonie contagieuse bovine, peste des petits ruminants, fièvre aphteuse, peste porcine africaine) listées par l'Office International des Epizooties. Le programme PACE a contribué au renforcement des capacités d'intervention de dispositif national de surveillance épidémiologique des maladies animales dans les pays de sa zone d'intervention et mis en place une coordination sous régionale. Au Burkina Faso, le programme a contribué à consolider le RESUREP (Réseau de Surveillance Epidémiologique des maladies animales prioritaires) mis en place en 1999. La contribution de l'UE au PENST s'élevait à 20 millions FCFA142.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius