3.1.2.2. L'appui à la sécurité
alimentaire et nutritionnelle
L'Union Européenne apporte son soutien dans le domaine
de la sécurité alimentaire à travers un appui technique et
financier au gouvernement et structures internationales. De ce fait, la
Commission Européenne transite par des Organisations non
gouvernementales (ONG), à des Organisations régionales (CILSS,
UEMOA,
142 Rapport final, 2010, Op.cit.,
p.45.
63
CEDEAO) et internationales (FAO, UNICEF, PNUD) pour intervenir
dans les domaines de l'agriculture, de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle au Burkina Faso143. C'est ainsi que depuis 1997, la
Commission européenne occupait la première place des chefs de
files des partenaires techniques et financiers dans le domaine de la
sécurité alimentaire144.
Au niveau national, l'appui de l'UE à la
sécurité alimentaire au Burkina Faso s'est effectué via
des programmes suivants : Appui au dispositif de pilotage et d'intervention de
la sécurité alimentaire (2 millions d'euros ), Programme d'appui
communautaire à la sécurité alimentaire (7 millions
d'euros ), Appui au Secrétariat Exécutif du Conseil National de
Sécurité alimentaire (0,9 millions d'euros), Appui à la
mise en oeuvre de la stratégie de sécurité alimentaire (2
millions d'euros) et Appui aux ONGs (22,9 millions d'euros). Aussi, en 2001,
l'UE a financé le Programme d'Appui communautaire à la
Sécurité Alimentaire (PASA) avec une enveloppe de 7 millions
d'euros. Le PASA comprend quatre (04) axes :
? renforcement de la prévention et la gestion des
crises alimentaires conjoncturelles,
? amélioration de la sécurité alimentaire
structurelle,
? appui institutionnel à la stratégie nationale
de sécurité alimentaire,
? assistance technique et suivi.
Au niveau régional, l'UE a financé le «
Programme d'appui à la Sécurité Alimentaire et
Nutritionnelle au Burkina Faso » (PSAN-BF), pour la période de
2013-
143 KABORE, E, 1990, Op.cit.,
P.69.
144 DGCOOP, Délégation de l'Union
Européenne au Burkina Faso, 2009, Rapport annuel conjoint
sur la mise en oeuvre des actions de coopération dans le cadre des
conventions ACP-UE au Burkina Faso, p.28.
64
2016 avec un montant de 16,3 milliards FCFA145. Le
PSAN-BF a été exécuté par le Secrétariat
Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire, la
FAO et autres ONG. Aussi, cette approche a été accompagnée
par un appui régional au Comité Permanent Inter Etat de Lutte
contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) avec une enveloppe de 5
millions d'euros. Tout cela contribue à l'amélioration de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations les plus
démunies des régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel au
Burkina Faso. En plus, pour soutenir les pays en développement
affectés par la crise alimentaire mondiale, la Commission
européenne a mis en place une Facilité alimentaire (food
facility). Cette facilité s'est traduite au Burkina Faso pour l'octroi
d'un montant d'1 million d'euros par l'allocation d'une enveloppe globale de 23
millions d'euros146. De ce montant, 18 millions d'euros sont
affectés à la FAO, pour mettre en place un projet d'appui
à la filière semencière et à la
sécurité alimentaire, qui s'insère dans le cadre du Plan
d'urgence national pour la sécurité alimentaire et la nutrition
adopté par le gouvernement en juin 2008. Dans le même cadre, pour
atténuer l'impact des inondations survenues lors de la campagne agricole
2007/2008 sur les populations affectées, la Commission européenne
a mobilisé 3 millions d'euros sur la Facilité d'Urgence d'Afrique
de l'Ouest pour financer en approche « cash for work »147
Au niveau des résultats et de l'impact,
les appuis de l'UE en matière de sécurité
alimentaire ont permis de développer le cadre institutionnel et la
politique nationale en la matière. Cela a permis la création du
Conseil National de Sécurité Alimentaire
145 Délégation de l'Union européenne
au Burkina Faso, 2016, Op.cit., p.19
146 TAO, A, KABORE, E, 2016,
Op.cit., p. 12
147 Délégation de l'Union européenne
au Burkina Faso, 2016, Idèm, p.20
65
(CNSA) en avril 2006, du programme national de
sécurité alimentaire. Egalement, un dispositif de
prévention et des gestions des crises alimentaires comprenant la
Direction Générale des Prévisions et des Statistiques
Agricoles (DGPSA), la Société Nationale de Gestion du Stock de
Sécurité (SONAGESS), le Comité National de Secours
d'Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) a été mis en
place148. Les appuis au secteur routier ont indirectement
contribué à soutenir la sécurité alimentaire en
facilitant les échanges entres les zones excédentaires et celles
déficitaires et en améliorant l'accessibilité de ces
dernières.
|