6.1.3. Bilan des résultats
Nous présentons dans deux tableaux différents,
le bilan des résultats de l'audit réalisé. Des items sont
répertoriés et une note leur est attribuée allant de
niveau 1 à 4. Moins nous tendons vers 4, le score est bon.
Communication interne au niveau des
Directeurs
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niveau /4
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Item à vérifier
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1
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2
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3
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4
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Connaissance de la communication
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+
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Existence de la communication interne
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+
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Enquête d'image en interne
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+
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Communication ascendante
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+
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Accessibilité des directeurs vis-à-vis des
agents
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+
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Consultation des agents dans les prises de
décision
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+
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Prise d'initiatives par les agents
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+
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Communication interne au niveau du personnel
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niveau /4
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Item à vérifier
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1
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2
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3
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4
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Implication des agents dans les activités
réalisées
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Etat de la collaboration entre les différentes
directions du MESRS
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Degré de confiance des agents
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Satisfaction au niveau de la communication
interne
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Circulation de l'information
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+
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6.1.4. Interpretation des resultants
Nous allons interpréter les résultats contenus
dans les tableaux et illustrés par des graphiques
précédemment exposés en rapport avec nos diverses
hypothèses de travail. Si les résultats concordent avec nos
hypothèses, nous dirons qu'elles sont confirmées mais si c'est le
contraire, nous dirons qu'elles sont infirmées.
Hypothèse 1 : Le mauvais fonctionnement
de la communication interne dans l'administration centrale du MESRS est
dû à l'usage d'outils inadaptés (mauvais usage).
A l'instar de toutes les organisations, l'administration
centrale du MESRS communique en interne et emploie des outils à ce
propos. Ces outils sont des moyens classiques qu'on retrouve dans toutes les
administrations notamment les réunions, l'internet et même le
bouche à oreille. En dépit de leur usage, tous les acteurs
à savoir les agents et les cadres dirigeants admettent qu'il y a un
problème d'informations qui ne parviennent pas toujours à leurs
cibles d'où les nombreuses frustrations qu'on a pu observer lors de
notre enquête surtout de la part des agents. En réalité,
l'existence des outils n'est pas vraiment remise en cause, mais le
problème est la pertinence de leur usage au point qu'ils ne servent pas
toujours la cause. On peut soutenir ici un mauvais usage de ces outils. Au
regard donc de cette réalité, l'hypothèse 1 paraît
confirmer.
Hypothèse 2 : La perception qu'ont les
agents des cadres dirigeants est fortement liée au mauvais
fonctionnement de la communication interne
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Cette hypothèse voulait vérifier si la mauvaise
communication interne pouvait influencer l'image que les agents ont de leurs
directions voire du Ministère. A l'arrivée, on peut noter que les
problèmes de communication existent certes, mais elles ne remettent pas
pour autant en cause le degré de confiance que les agents portent en
leur direction ou leur ministère. L'analyse des résultats a
montré que la majorité (33%) même si elle ne franchit pas
la barre des 50% pensent que le degré de confiance est bon. 18 %
représentant 27 personnes pensent même que ce degré de
confiance est excellent. Mais à y regarder de près et
également sur la base de notre observation participante, les agents font
une distinction nette entre leur direction et le Ministère de
façon globale. Ils sont en effet réticents à se prononcer
sur des questions qui touchent le MESRS de façon globale. C'est
même le cas chez des directeurs comme l'enquête a pu le constater.
C'est pourquoi, les 30 personnes représentant 20%, qui pensent que ce
degré de confiance est passable sont en fait dans une position
mitigée. En effet, leur demander de se prononcer de façon globale
sur le MESRS, les embarrasse quelque peu, parce que les directions communiquent
très peu entre elles. En dehors de sa direction, l'agent ne sait que
très peu de choses sur d'autres directions du MESRS. Cela n'est
peut-être pas le cas chez les directeurs, mais s'ils ne se prononcent pas
toujours sur l'aspect global lorsqu'ils sont invités à le faire.
Un problème de méfiance peut en être à la base.
Par ailleurs, l'analyse a montré que 15 personnes (10%)
n'ont pas répondu à la question quand 10 personnes (7%) trouvent
que le degré de confiance est médiocre. La méfiance peut
être encore à la base pour justifier la réticence de
certains agents à se prononcer. Pendant l'enquête, nous avons
rassuré plus d'un que l'anonymat des répondants est bel et bien
garanti.
Avant de tirer une conclusion en rapport avec cette
hypothèse, appuyons-nous sur le diagramme relatif à la
satisfaction de la communication interne chez les agents. Il ressort de
l'analyse que la majorité des personnes interrogées (28%) se dise
moyennement satisfait de la communication interne au sein du MESRS. Cette
satisfaction moyenne cache en réalité une insatisfaction qui
pourrait s'ajouter au 24 % qui ont clairement affirmé qu'ils ne sont pas
satisfaits.
On peut donc déduire de tout ce qui
précède que les agents ne font pas de lien entre le degré
de confiance qu'il porte en leur directoire voire le MESRS et la qualité
de la communication interne qui s'y déroule. Notre hypothèse se
trouve donc infirmée.
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Hypothèse 3 : La satisfaction des
besoins d'information des agents (personnel) favorise une bonne une
communication interne.
Pour la vérification de cette hypothèse, nous
nous appuyons sur les tableaux relatifs à la rubrique besoin en
information des agents dont les questions voulaient savoir si les agents ont
déjà manqué à des activités en raison de la
circulation de l'information et la nature des informations reçues des
supérieurs hiérarchiques.
L'analyse a montré que 51 personnes dont 34 % se sont
déjà retrouvés confrontés à cette situation
de ne pas être au courant de quelque chose d'important se
déroulant dans le Ministère. Et la raison selon ces derniers est
relative à une rétention de l'information. Et cela pose la
question de la circulation de l'information qui est revenue de façon
récurrente tout au long de l'enquête. Et ce fait est imputable aux
directeurs qui ne partageraient pas l'information à bonne date. Du coup,
les agents ne sont pas toujours satisfaits en termes de besoin d'information
à même de les aider dans leurs tâches quotidiennes.
Par ailleurs, l'enquête s'est aussi
intéressée à la nature d'information qui parvenait aux
agents. Et 43.33 % des questionnés ce qui représente 65 personnes
(la majorité) ont affirmé que l'information est purement d'ordre
professionnel. Elle porte sur la bonne marche de la direction ou du
Ministère. On pourrait penser ici que les informations reçues par
les agents sont plus des informations de directive notamment des instructions
et des notes de service. Et c'est là le règne de la communication
descendante dont la communication interne est très souvent tributaire.
Par ce fait, l'on peut affirmer que la communication interne se porterait mieux
si les agents sont satisfaits au niveau des informations non seulement qu'ils
attendent mais également qu'ils reçoivent. Notre hypothèse
se trouve ainsi confirmée.
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