2.1.6 Le taux d'intérêt
Pour John Maynard Keynes, le taux d'intérêt
mesure le degré d'arbitrage des agents économiques à
détenir la monnaie, soit sous forme d'actifs liquides par excellence, ou
soit encore sous forme de titre moyennant une rémunération. Dans
cette perspective, le taux d'intérêt correspond au prix à
payer au prêteur pour qu'il renonce à sa préférence
pour la
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liquidité. Nous sommes ainsi d'avis avec Keynes que le
taux d'intérêt est la rémunération du capital
placé, sa variation haussière ou baissière influence les
agents dans leur choix en termes de motif d'encaisse et de détention de
la monnaie.
Les taux d'intérêts font partie des variables
économiques les plus attentivement surveillées par les
autorités monétaires d'une économie. Les variations de ces
taux d'intérêts affectent directement à la fois notre vie
quotidienne et la santé de l'économie. Ils influencent les choix
des particuliers entre consommation et épargne, leur décision
d'acheter une maison ou des obligations, ou d'investir dans un compte
d'épargne. Les taux d'intérêt affectent aussi les choix
d'investissement des entreprises.
MISHKIN [2013] fait une distinction entre le taux
d'intérêt nominal et le taux d'intérêt réel en
ce sens que le premier ne tient pas compte de l'inflation alors que le
deuxième est calculé en déduisant le taux d'inflation
anticipé pour mieux refléter le cout ou le revenu réel
d'un crédit.
2.1.7 Le taux de change
Siaens (2004) cité par KWESELE [2013]; « Autrement
appelé cours de change, le taux de change est le prix auquel les
créances sur l'étranger sont négociées,
c'est-à-dire le nombre d'unité de monnaie nationale
nécessaire à l'obtention d'une unité de monnaie
étrangère. Pour une même devise, ce prix diffère
d'après sa forme (billet, lettre de change etc.) ou le terme de son
échéance s'il s'agit d'un titre de crédit. Aussi y a-t-il
autant de taux de change à terme qu'il y a déchéance
».
Comme de nos jours aucun pays ne vit en autarcie, chaque
État ou chaque groupe de pays en union monétaire ne dispose pas
de sa propre unité monétaire comme il l'en-tend et participe aux
commerces extérieurs. De ce fait, toute transaction internationale
implique strictement l'intervention du mécanisme des changes. La
question fondamentale est celle de la détermination du taux auquel
s'échangera la monnaie locale contre les devises
étrangères. Dans notre contexte le taux de change est
conçu comme un cout d'op-portunité de substitution des capitaux
et bien si on s'attend à ce que la devise domestique se
déprécie, les supports domestiques (la monnaie) seront
ajustés en faveur des capitaux étrangers. La
dépréciation cause un coût plus élevé de
détenir la devise locale ainsi cette
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vitesse devrait augmenter.
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