2.1.4 Le taux d'inflation
L'inflation qui vient du mot latin « inflatio »,
signifie « enflure», elle est appréhendée comme une
« hausse du niveau général des prix. Pour Goux (1998)
cité par KWESELE [2013] l'in-flation peut se définir comme un
« accroissement généralisé, cumulatif et
auto-entretenu des prix».
KRUGMAN (2013), définit le taux l'inflation comme le
pourcentage des variations annuelles d'un indice des prix,
généralement l'indice des prix à la consommation.
Le taux d'inflation entre deux ans se calcule de la
manière qui suit:
Ð =
|
IPn-IPn-1 (2.2)
IPn -1
|
Avec
· Ð : le taux d'inflation
· n : année en cours
· n -1 : année précédente
Il y a plusieurs mesures des prix qui sont
généralement utilisées pour suivre l'évolution des
différentes variations des prix dans une économie. C'est
notamment l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) ; l'Indice des Prix
à la Production (IPP) et le; déflateur du PIB.
Alors, dans ce travail nous utiliserons l'indice des prix
à la consommation pour pouvoir évaluer la taux d'inflation qui
est l'un des déterminants provisoires de la vélocité de la
monnaie en ce sens que cet indice tient compte des prix du panier des biens
achetés par la ménagère.
2.1.5 Le revenu national (PIB)
Nombreux sont ceux qui considèrent le PIB comme la
meilleure mesure de la performance d'une économie.
Selon MANKIW [2013] « le PIB est l'évaluation de
la quantité des biens et services produits dans une économie
pendant une période donnée, généralement d'un an
».
En RDC, cette mesure est établie par la Banque Centrale
du Congo (BCC) à partir d'un grand nombre de sources des données
primaires notamment les enquêtes gouvernementales auprès des
entreprises manufacturières, des agriculteurs, établissement de
vente de détails etc.
L'objet du PIB est de résumer toutes ces données
et de les synthétiser en un seul chiffre représentant la valeur
de l'activité économique ou le revenu national pour une
période de temps donnée.
MANKIW [2013] distingue deux types de PIB, un qui est nominal et
l'autre réel.
1. Le PIB nominal
Les économistes distinguent sous le nom de « PIB
nominal», la valeur des biens et services mesurée à prix
courant.
Cependant, on peut noter que le PIB nominal peut augmenter
aussi bien parce que
30
31
les prix et les quantités ont variés à la
hausse. Il est alors aisé de remarquer que cette mesure du PIB n'est pas
la bonne en ce sens qu'elle ne reflète pas la satisfaction effective des
besoins des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics. Il suffit
que les prix doubles s que les quantités ne se modifient pour que le PIB
soit multiplié par deux. Dans ce cas, la capacité de
l'économie à satisfaire la demande n'a nullement doublé
parce que la quantité des biens et services produits reste exactement la
même.
Alors, pour mesurer correctement le bien-être de
l'économie il a fallu apprécier la production des biens et
services neutralisant l'influence de la variation des prix.
2. PIB réel
Le PIB réel est la valeur des biens et services
mesurée à prix constant. En d'autres termes, le PIB réel
reflète volume de la production de la période courante et non sa
valeur puisqu'il ne tient compte que de l'évolution par rapport à
l'année de référence, dite année de base des
quantités produites en supposant que les prix n'ont pas
changé.
Avec le PIB réel, il ne peut augmenter lorsque les
quantités produites varient et non les prix.
Le revenu national sera capté dans ce travail comme
déterminant provisoire de la vitesse de monnaie à partir du PIB
réel compte tenu de sa fiabilité et de son caractère
à pouvoir tenir compte de la satisfaction des besoins des agents
économiques, mais aussi du fait de son évolution suite à
une variation de la quantité produite et non du prix. Les effets des
prix sur la vitesse de monnaie seront étudiés avec le taux
d'inflation comme soulevé un peu plus haut.
|