I.2.2.2. Techniques d'enregistrement d'ECG
L'enregistrement électrocardiographique peut se faire
soit par voie externe à l'aide d'électrodes posées
à la surface du corps, soit par voie interne en enregistrant l'influx
électrique à la surface du coeur (enregistrement
épicardique), ou directement en introduisant une sonde endocavitaire. Il
se fait sur un papier millimétré, déroulant à
vitesse constante. Ce papier est composé de carrés de 5 mm x 5
mm. Ces carrés sont subdivisés en carrés plus petits d'un
millimètre de côté. Dans les conditions standards, le
papier est déroulé à la vitesse de 25 mm par seconde, de
sorte qu'un millimètre corresponde à 0,04 seconde, et 5 mm
à 0,20 seconde. L'étalonnage standard de
l'électrocardiogramme enregistre en ordonnée une déflexion
de 10 mm pour un voltage de 1 mV. Un étalonnage correct est
indispensable à l'interprétation des tracés.
Il existe différents types d'enregistrement de
l'activité cardiaque : l'ECG de repos est enregistré grâce
à des électrodes placées sur le patient qui est
allongé. L'ECG d'effort quant à lui est enregistré durant
un exercice dynamique (alternance de contractions et de relâchements
musculaires). Il existe deux méthodes pour effectuer cet exercice : soit
sur un tapis roulant, soit sur un cyclo-ergomètre.
L'électrocardiogramme d'effort se fonde sur le même principe que
l'électrocardiogramme de repos, mais il est demandé au patient,
pour le
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cas du cyclo-ergomètre, de pédaler sur un
vélo à une vitesse constante pendant l'enregistrement, alors que
l'on oppose une résistance de plus en plus forte au pédalage. Le
patient doit ainsi arriver, par paliers successifs, à une
fréquence cardiaque déterminée en fonction de son
âge. Cet examen est utile pour déceler des anomalies qui ne
peuvent apparaitre qu'à l'effort. Durant l'épreuve, on
contrôle l'enregistrement électrocardiographique et la pression
artérielle. Tout cas de douleur ou autre trouble susceptible de
nécessiter l'arrêt de l'épreuve est alors signalé au
médecin. En rythmologie, cet examen est susceptible de donner des
précisions sur ce que devient une arythmie constatée au repos
lorsque le patient réalise un effort. Une arythmie constatée au
repos peut en effet aussi bien disparaitre complètement que s'amplifier
significativement lorsqu'un effort est réalisé. Le test permet
d'étudier l'influence d'une partie du système nerveux autonome
(SNA) sur l'arythmie présentée par le patient.
La technique d'exploration la plus répandue et qui est
recommandée par l'American Heart Association utilise l'ECG à 12
dérivations obtenues en changeant de position des électrodes
périphériques. Il existe aussi les méthodes
d'enregistrement Holter (enregistrement continu sur 24 heures) et le mapping
(de 20 à 200 électrodes placées à la surface du
corps). Lors du mapping, on place sur le thorax du patient les
électrodes en colonnes mises côte à côte.
L'électrocardiographie thoracique diffère de
l'électrocardiographie standard du fait qu'elle cherche à
établir, en plus de relations temporelles entre les ondes de l'ECG, des
relations spatiales. C'est également le but dans le domaine de la
vectocardiographie où à l'aide de dérivations X, Y, et Z
enregistrées simultanément on construit un vecteur dont la
position varie dans le temps. (Fayn et al, 1983)
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