Les cardiomyopathies doivent faire intervenir une onde T
pathologique et une onde Q de nécrose. Elle survienne lorsqu'il y a
inversion de l'onde T électrocardiographique (= 2 mm dans deux
dérivations adjacentes). Au niveau des électrodes aVR, V1 et
parfois DIII, il y a le plus souvent une onde T négative, et lorsque
cette onde T se situe au niveau d'autres dérivations, on peut
soupçonner la présence d'une cardiopathie sous-jacente pouvant
être une cardiopathie dilatée hypokinétique, une
cardiomyopathie hypertrophique, une dysplasie arythmogène du ventricule
droit ou bien une myocardite. Les cardiomyopathies congénitales peuvent
également présenter une onde T négative au-delà de
la dérivation V1 anté-puberté (Corrado et al,
2010).
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I.10.1.1 Cardiopathies dilatées
hypokinétiques.
Ces sont des cardiopathies ischémiques et non
ischémiques dont le diagnostic repose sur un examen
échocardiographique, avec en prime des causes sur une évaluation
des réserves coronaires par des méthodes telles que la
scintigraphie cardiaque ou la coronarographie. Les athlètes atteints de
cette pathologie doivent, sans exclusive, être contre-indiqués
à la compétition, exceptés pour les sports
d'intensité faible de la classe IA de la classification de Mitchell
(Maron et al., 2005).
I.10.1.2. Cardiomyopathies
hypertrophiques.
Généralement communes dans certaines
populations à environ 0,2 % soit un sujet pour 500 (Maron et
al., 1995). Elles se manifestent par un survoltage du complexe QRS en
rapport avec les critères de Sokolow-Lyon, une hypertrophie atriale
gauche, d'une dérivation axiale gauche et parfois d'une anomalie du
segment ST ou de l'onde T. L'examen montre souvent l'hypertrophie ventriculaire
gauche, asymétrique et sans variation du diamètre de la
cavité, ne donnant aucune information sur une HTA ou de la
présence d'une sténose de l'aorte (Maron, 2002). Les diagnostics
sont toujours difficiles à établir quant à une
présence hypertrophique du ventricule adaptée à
l'activité physique sportive intense. Néanmoins,
l'échocardiographie par IRM est quelques fois conseillée et aussi
un arrêt complet des activités sportives durant des mois,
dès le dépistage. Excepté les sports de faible
intensité de la classe IA de la classification de Mitchell, tous les
autres sports sont contre-indiqués.
I.10.1.3.Dysplasie arythmogène du ventricule
droit. Ses caractéristiques sont :
? un spectre phénotypique large ;
? une perte de myocytes au niveau ventriculaire droit ; ?
présence d'un tissu fibreux et graisseux.
Les antécédents congénitaux constituent
généralement le seul moyen de diagnostiquer cette anomalie.
Cependant, l'on peur rechercher un allongement du complexe QRS de l'ordre de
110 ms, au niveau des dérivations précordiales et parfois une
inversion de l'onde T, la présence d'une onde å de basse amplitude
et de basse fréquence
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précédent le complexe QRS, et une prolongation
de la branche ascendante de l'onde S électrocardiographique (Corrado et
al., 2010).
Des méthodes de diagnostic telles que
l'échocardiographie, l'IRM cardiaque ou l'angiographie du ventricule
droit permettent de déceler des dilatations et/ ou un amincissement
segmentaire ou diffus de la paroi ventriculaire, aussi la formation
d'anévrisme.
Les athlètes présentant une ECG pathologique
doivent être exclus de toute activité sportive et des sports de
compétition avec une exception faite pour les sports de faible
intensité de la classe IA de la classification des sports selon Mitchell
(Maron et al., 2005).