I.8.2.2 Insuffisance aortique (IA)
Toutes les maladies affectant la valvule aortique ou sa
partie proximale ascendante sont une affection de l'insuffisance aortique. Ici,
la pratique sportive est indiquée dans les cas sévères,
ceci pendant des années cependant, ils peuvent évoluer dans le
cas d'insuffisance cardiaque ou à des arythmies cardiaques, la mort
subite étant possible bien que rare chez les patients
asymptomatiques.
Les athlètes présentant une IA moindre à
modérée avec des signes vasculaires périphériques
à élargissement de la pression artérielle
différentielle ou à hyper-pulsation artérielle et d'une
conservation de la fonction systolique normale, peuvent participer à des
compétitions. Dans les cas d'atteinte sévères certains
sports voire toutes sont contre-indiqués (Bonow et al.,
2005).
I.8.2.3. Rétrécissement mitral
(RM)
Il cause rarement la mort subite du fait d'une cause
rhumatismale ici fréquente. Le RM peut rester longtemps asymptomatique
même chez les patients effectuant des efforts contraignants, mais
l'activité physique incluant une augmentation du débit cardiaque
peut
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conduire à de fortes augmentations de la pression
artério-pulmonaire entrainant des oedèmes pulmonaires.
Les athlètes atteints de RM moindre
c'est-à-dire avec des valvules mitrales supérieures à 1,5
cm2, une pression artério-pulmonaire systolique
inférieure à 35 mm Hg, peuvent participer à des
compétitions mais, en cas d'atteinte grave, certains sport voire toutes
sont contre-indiqués (Bonow et al., 2005).
I.8.2.4 Insuffisance mitrale (IM)
Le risque de mort subite est accru lors des prolapsus
mitraux. Cependant, l'insuffisance mitrale se justifie par une prise en charge
adaptée. Un diamètre télédiastolique du ventricule
gauche (DTDVG) est considéré comme pathologie en cas d'IM et
pendant un exercice physique, l'élévation de la fréquence
cardiaque et par là de la pression artérielle peut nuire et
conduire à une hausse du volume mitrale de régurgitation et de la
pression des capillaires pulmonaires.
Exceptés les athlètes atteints d'insuffisance
mitrale moindre et ne présentant aucun trouble rythmogène et donc
un ventricule gauche et une pression artério-pulmonaire normale peuvent
participer à des sports, et en cas d'atteinte grave, tous ou presque
sont contre-indiqués (Bonow et al., 2005 ; Maron et al.,
2005).
I.8.3. Les myocardites
La cause ici est généralement virale ou toxique
(pendant une médication ou une prise de drogue comme la cocaïne).
Un substrat électrique instable est ainsi créé par le
tissu fibreux issu d'une nécrose focale des myocytes cardiaques.
L'affection qui s'en suit est une tachycardie ventriculaire, cause des morts
subites.
Lors des douleurs thoraciques, des dyspnées à
l'effort, la fatigue, les syncopes et palpitations, et des signes
d'insuffisance cardiaque congestive aigüe peuvent amener à
soupçonner cliniquement une myocardite qui, peut tout autant apparaitre
lors des troubles de repolarisation et/ou de conduction associés
à la dilatation ventriculaire gauche, un dysfonctionnement systolique ou
un choc cardiogénique chronique (Lieberman et al., 1991 ; Aretz
et al., 1987). Les athlètes qui y sont atteints sont
contre-indiqués à toute
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compétition et un suivi durant six mois suivant le
début des symptômes est à prescrire (Maron et al.,
2005).
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